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Art, presse et littérature face aux régimes autoritaires - Europe Latine – Amérique Latine

Art, presse et littérature face aux régimes autoritaires - Europe Latine – Amérique Latine

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Marine Lopata)

« Art, presse et littérature face aux régimes autoritaires »

Journée d’Etude de l’Ecole Doctorale « Europe Latine – Amérique Latine » (ED 122)

Prévue pour le jeudi 29 mars 2012

Maison de la Recherche (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)

Les doctorants de l’Ecole doctorale ED 122 de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 proposent une Journée d’Etude portant sur la construction et la déconstruction de la notion de pouvoir à travers l’art, la presse et la littérature face aux régimes autoritaires. Le pouvoir, autorité de droit ou de fait de ceux qui gouvernent un pays, peut être amené à exercer un contrôle sur la production artistique et inciter au culte de la personnalité lorsque ses institutions et pratiques usent de cette puissance sans s’imposer de limite et que l’exécutif est investi  d’une très grande autorité, absolue voire dictatoriale.

C’est ce que l’on entend traditionnellement par régime autoritaire, notion qui embrasse des réalités aussi diverses que les dictatures latines du XXe siècle (celle de Franco en Espagne, de Salazar au Portugal, de Mussolini en Italie, mais aussi de multiples figures latino-américaines postérieures à la Seconde Guerre Mondiale, comme Pinochet au Chili), les régimes – parfois issus de coups d’Etat – du XIXe siècle (comme ceux de Primo de Rivera en Espagne, ou les caudillos des indépendances latino-américaines, comme Santa Anna au Mexique ou Rosas en Argentine), ou encore les régimes autoritaires de la Renaissance à la Révolution Française, parfois absolutistes ou pré-absolutistes (comme celui d’Olivares en Espagne). La pluralité des approches géographiques et chronologiques serait donc souhaitable pour interroger cette problématique.

L’objectif de ce colloque est de s’interroger sur l’état de la production artistique d’un pays sous la coupe d’un régime autoritaire (la dictature en étant l’exemple le plus évident, mais pas le seul), de comprendre comment elle peut être instrumentalisée au service de deux actions opposées – à savoir celle de légitimer ou, au contraire, celle de critiquer le régime en place – et, enfin, d’envisager son impact, notamment dans le cadre de la censure.

C’est à travers trois axes que nous proposons d’interroger les différentes productions artistiques (peinture, musique, architecture), littéraires (romans, théâtre, poésie) et médiatiques (journaux, radio, télévision), aussi bien officielles qu’issues du monde de la contre-culture, et qui ont été instrumentalisées tant par les régimes autoritaires que par leurs opposants, ceci afin de rendre compte de la diversité, de la spécificité et de l’impact qu’ont pu avoir ces productions du point de vue sociétal et sur le plan artistique. Ainsi, dans cette perspective, l’apport d’autres disciplines des sciences humaines sera le bienvenu.

- Un premier axe d’étude portera sur l’instrumentalisation de ces formes artistiques, journalistiques et littéraires par le nouveau régime pour asseoir son autorité et légitimer son pouvoir : le pouvoir d’un régime autoritaire s’assoit avant tout à travers l’image positive que construisent pour lui des artistes, auteurs ou, plus récemment, journalistes sollicités ou attirés par ce pouvoir.

- Un deuxième axe envisagera ces formes comme des voies d’expression privilégiées pour s’attaquer au pouvoir en place et contrecarrer la censure imposée par le régime autoritaire : déconstruire la notion pouvoir devient alors un défi qui n’est pas exempt de dangers.

- Un troisième et dernier axe d’étude concernera finalement le rôle intermédiaire joué par la censure, qui est investie elle-même d’un pouvoir par le régime autoritaire dans cette relation entre art et pouvoir. Les participants sont invités à envisager la censure tant comme une arme de légitimation que comme motif d’attaque contre le régime. Cet axe incite également à réfléchir plus globalement au rapport au langage : cet intermédiaire pousse-t-il au silence ou à la parole ? Existe-t-il des stratégies codifiées pour faire passer les messages ?

Les propositions de communication sont à envoyer jusqu’au dimanche 15 janvier 2012 inclus, aux deux organisatrices : Marine Lopata (marine.lopata@gmail.com) et Aurore Ducellier (aducellier@wanadoo.fr). Les communications se feront en français et dureront une vingtaine de minutes (article 2500 mots). Une publication des actes de la Journée d’Etude est prévue.

 

Fiche individuelle à compléter :

-Nom, Prénom

-Coordonnées électroniques, téléphoniques et postales

-Statut (pour les doctorants, préciser l’année d’inscription)

-Institution / Centre de recherche

-Titre de la communication

-Résumé (500 mots maximum, Times New Roman, pt 12, interligne 1,5). Ce document et l’article doivent nous être impérativement livrés sous format « doc ».