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Appels à contributions
Analogie, ἀναλογἰα (Univ. de Gabès, Tunisie)

Analogie, ναλογα (Univ. de Gabès, Tunisie)

Publié le par Université de Lausanne (Source : ISSH de Médenine)

L’Institut Supérieur des Sciences Humaines de Médenine, Université de Gabès

&

Le Laboratoire Langage et Traitement Automatique, FLSH Sfax

Organisent

Le premier colloque international de l’ISSH de Médenine

« « ἀναλογἰα » Analogie »

18-19 avril 2016

Appel à communication : Colloque international

« ναλογα », Analogie, ISSH de Médenine, Tunisie 18-19 Avril 2016

Provenant du latin analogia (lui-même emprunté au grec ναλογα), l’analogie, comme  concept, fut enracinée dans la théorie philosophique et linguistique grecque depuis l’Antiquité. Néanmoins, elle fut, tout au long de son histoire, une notion souvent polémique et échappant à tout effort de conceptualisation. Elle est jugée comme étant «  un concept flou qui signifie des choses différentes pour des personnes différentes » (Dejong, 1989). En substance, bien qu’elle soit considérée comme un vecteur essentiel permettant de promouvoir le génie créateur des langues (selon les néogrammairiens), l’analogie a été récusée comme concept opératoire par la linguistique d’inspiration chomskyenne. Toutefois, ce concept a connu de nouveaux développements dans la période actuelle, et en particulier depuis les années 1980. Ce regain d’intérêt a été constaté surtout dans le métissage des travaux récents en psychologie cognitive, en sciences du langage, en philosophie et en sciences exactes. Somme toute, l’analogie constitue un leitmotiv qui monopolise nos découvertes et nos apprentissages au point d’être considérée comme le « cœur de la pensée »[1].

Diverses études ont analysé l’usage de l’analogie dans des domaines qui relèvent des sciences exactes telles que les mathématiques, la médecine et les sciences informatiques. Toutefois, dans les sciences humaines, notamment en sciences du langage, cette notion demeure encore peu explorée. Elle pourrait donc constituer un champ d’investigation fertile pour les chercheurs en linguistique, en pragmatique et en sciences cognitives.

 Reprendre cette notion, sous divers angles d’études et dans des langues différentes, telles que l’arabe, le français et l’anglais semble être un sujet de réflexion particulièrement pertinent visant à chercher une conceptualisation commune et pluridisciplinaire de l’analogie et de  ses champs d’application dans les trois langues. Le présent colloque accordera, également, un intérêt particulier aux études philosophiques et épistémologiques qui s’inscrivent dans le cadre de l’approche théologique du concept d’analogie ainsi qu’à son évolution (de l’ναλογα au « raisonnement analogique »). 

Parmi les axes de recherche qui pourraient être exploités dans le cadre de ce colloque, on indiquera particulièrement les suivants :

  • Analogie et création linguistique
  • Cadre théologique et logique de l’analogie
  • Analogie et traductologie
  • Analogie et apprentissage
  • Analogie comme trope de la rhétorique
  • Analogie et écritures romanesques et poétiques
  • Analogie et choix référentiel
  • Analogie et discours
  • Analogie en sciences cognitives

            Les domaines et les champs d'études évoqués, ci-dessus, sont indicatifs, toute autre proposition en lien avec l'objet du colloque est bienvenue.

Les communications pourront être proposées en français, en anglais ou en arabe. Elles doivent être envoyées à l’adresse suivante : issh.analogie@gmail.com

 

  • Informations utiles pour la participation
  • Date limite de soumission : 20 février  2016 (1000 mots + orientations bibliographiques)
  • La réponse du comité scientifique : 10 mars 2016
  • Date limite de la remise de l’intégralité des articles : 15 mai 2016
  • La date du colloque : 18 et 19 avril 2016 dans les locaux de l’ISSH de Médenine
  • La publication des actes : fin 2016
  • Pour toute information complémentaire :

Les coordinateurs du colloque :

 

  • Comité scientifique du colloque :

Pr. Mohamed Bouattour, Université de Sfax, LLTA, Tunisie

Pr. Philippe Monneret, Université Paris Sorbonne, France

Pr. Francis Corblin, Université Paris Sorbonne, France

Pr. Mounir Triki, Université de Sfax, Tunisie

Pr. Omar Cherni, Université Blaise Pascal, France

Pr. Mabrouk Mannaï, Université de La Mannouba, Tunisie

Pr. Mohamed Ben Ayed, Université de Sfax, Tunisie

Mohsen Tounsi, MCF, Université de Sfax, LLTA, Tunisie

Thomas Vergens, MCF, Université de Bourgogne, France

Jean Pierre Picot, MCF, Université de Gabès, ISSHM, Tunisie

Chokri Rhibi, MA, Université de Gabès, ISSHM, LLTA, Tunisie

Mohamed Habib Ghediri, MA, Université de Gabès, ISSHM, Tunisie

Riadh Ben Achour, MA, Université de Gabès, ISSHM, LLTA Sfax, Tunisie

Mohamed Ayet Mihoub, MA, Université de Tunis, Tunisie

 

 

  • Comité d’organisation du colloque

- ISSH de Médenine

- Département de français :

  • Dr. Mohamed Adel Mtimet, ISSH de Medenine
  • M. Jamel Zaïdi, ISSH de Médenine, LLTA Sfax 
  • Mme. Layla Jallouli, ISSH de Médenine
  • M. Bayrem Ben Khalifa, assistant, ISSH de Médenine, LLTA Sfax

- Département d’arabe :

  • Dr. Riadha Labiyadh, ISSH de Médenine
  • Mme. Amel Naghmouchi Gammoudi

- Département d’anglais :

  • Dr. Awatef Boubakri, ISSH de Médenine
  • Mme. Zeineb Deymi-Gheriani, ISSH de Médenine  

- LLTA, Sfax

  • Dr. Mohamed Mselmi, FLSH Sfax
  • Dr. Saloua Kammoun, ISL Gabès
  • Abdellah Terwait

 

[1] Expression emprunté à D. Hofstadter et E. Sander dans leur livre  L’Analogie, cœur de la pensée.