A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli (dir.), L'Esthétisme britannique 1860-1900 : littérature, peinture et critique d'art
L'Esthétisme britannique (1860-1900). Peinture, littérature et critique d'art
sous la direction d'Anne-Florence Gillard-Estrada et Xavier Giudicelli
EPURE, collection « Héritages Critiques »12, Décembre 2020
288 pages | ISBN : 978-2-37496-103-3 | 25 € TTC
Ont aussi participé à cet ouvrage: Clément Dessy, Pierre Morère, François Ropert, Laurence Roussillon-Constanty et Sébastien Scarpa.
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Résumé :
Corps sensuels et alanguis, harmonie des formes et des couleurs, culte de la beauté et de la sensation: c'est au Royaume-Uni, au cours du dernier tiers du règne de Victoria (1837-1901), que naît l’esthétisme, sur lequel cet ouvrage a l’ambition d’offrir un éclairage pour un public francophone.
Courant artistique et littéraire multiple et contradictoire, associé à des peintres tels que Burne-Jones, Leighton, ou Whistler, à des écrivains comme Pater, Ruskin, Swinburne ou Wilde, l’esthétisme est à la fois intrinsèquement britannique – fondé sur un prolongement de l’art préraphaélite et le rejet d’une industrialisation qui a radicalement transformé les paysages et les modes de vie du Royaume-Uni au fil du xixe siècle – et résolument européen, puisant ses sources dans la philosophie allemande et chez des écrivains français comme Baudelaire ou Gautier. Le mouvement esthétique est également trans-artistique et ne saurait se saisir qu’à travers la mise en regard du texte et de l’image – l’étude de l’influence réciproque de la peinture et de la littérature et l’examen d’une critique d’art subjective et créatrice.
Ce volume se propose de cerner les contours de ce mouvement polymorphe, qui trouble les genres et les catégories, à travers la traduction richement annotée de quelques-uns des écrits critiques clefs qui en définissent ou en illustrent les principes. La seconde partie de l’ouvrage réunit quatre études rédigées par des spécialistes du champ. Elles portent sur les motifs fondateurs de l’esthétisme et interrogent les rapports inter-artistiques au cœur d’un mouvement qui se situe au seuil de la modernité et dont l’influence excède les frontières strictes du Royaume-Uni.
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Sommaire :
CONTEXTES
par Anne-Florence Gillard-Estrada et Xavier Giudicelli
PRÉFACE
par Anne-Florence Gillard-Estrada et Xavier Giudicelli
TEXTES
Sidney Colvin, « Peintres et peintures anglais de 1867 » (Fortnightly Review 2, octobre 1867)
Trad. X. Giudicelli, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
Algernon Charles Swinburne, « Remarques à propos de quelques tableaux de 1868 » (1868)
Trad. P. Morère et S. Scarpa, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
Oscar Wilde, « La Grosvenor Gallery » (Dublin University Magazine 90, juillet 1877)
Trad. X. Giudicelli, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
Oscar Wilde, « La Grosvenor Gallery » (Saunders' Irish Daily News, 5 mai 1879)
Trad. X. Giudicelli, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
John Ruskin, « Deuxième conférence : Les écoles de peinture mythique, E. Burne-Jones* et G.F. Watts* » (prononcée les 12 et 16 mai 1883)
Trad. et notes L. Roussillon-Constanty
ÉTUDES CRITIQUES
Anne-Florence Gillard-Estrada, La critique d'art esthétique de Walter Pater
Laurence Roussillon-Constanty, « Eyes to wonder and tongue to praise » : John Ruskin et Burne-Jones, un peintre moderne dans l’œil du critique
François Ropert, « Ma main, blanche rose, / Se déclôt sur la neige immaculée », ou la beauté du geste dans plusieurs études de main d’Algernon Charles Swinburne
Clément Dessy, Swinburne en partage chez les écrivains belges de la fin-de-siècle : de la sensibilité au sadisme esthétique
ANNEXES
Glossaire des principaux artistes et critiques d’art cités
Bibliographie sélective
Index
Présentation des auteurs
10 Illustrations : tableaux, couleur