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Amerika n°23 :

Amerika n°23 : "Imaginaires des Limites"

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Anaïs Fabriol)

Amerika n°23: Imaginaires de la limite

Dire et narrer les espaces fermés latinoaméricains dans un monde global

 

Après deux journées d’études en 2019 et en 2021 organisées au sein du CELLAM (EA 3206), la revue Amerika propose d’interroger la question de la représentation des Limites dans les champs culturels des Amériques.

A la fin du XXe siècle, avec l’avènement d’espaces de libre circulation comme Schengen, la matérialisation de la frontière semblait appartenir au passé, du moins dans les imaginaires collectifs et les représentations. En 1989, la chute du Mur de Berlin abolissait une frontière symbolique, la représentation d’une limite par antonomase. Mais alors que ce mur-là tombait, d’autres étaient en gestation et commençaient à se matérialiser, le plus connu et médiatique étant celui entre le Mexique et les États-Unis, dont les premiers pans apparaissent dès le plan Guardian en 1994. Ce renforcement n’a fait qu’aller crescendo depuis les attentats de New-York en 2001.

Cette séparation, entre ce que l’on conçoit encore comme la première puissance mondiale et l’Amérique émergente, est devenue le symbole le plus courant de la limite entre deux territoires aux identités spécifiques, n’est qu’en fait la matérialisation d’une myriade de divisions territoriales et identitaires, et ce, sur toute une surface qui recouvrirait l’intégralité du sous-continent : communautés et quartiers fermés, espace public adapté à certains groupes de population en particulier, réserves indigènes, narco-cités, etc.

A l’heure où la construction fictionnelle se banalise dans ses formes et que les contenus et supports sont de plus en plus transmédia, il semble judicieux de s’interroger sur les narrations qui peuvent découler de la mise en perspective de ces limites, frontières et espaces fermés. Que disent-ils du rapport à l’espace, à l’identité, à l’Autre ?

Après une première JE en 2019, qui avait déjà exploré le rapport aux limites, notamment au Mexique et dans le Cône Sud, il nous a semblé intéressant de proposer une deuxième date pour approfondir le sujet.

L’on pourra interroger les pistes suivantes :

- Comment narrer la limite, sans tomber dans les stéréotypes et faire de la frontière/zone fermée/autre un simple décor? Quels personnages et structures narratives choisir ? Quelle place pour les différents types de récits (fantastique, testimonial, historique, etc.) ? Quels sont les objectifs ? Y-a-t-il une place spécifique pour les minorités visibles ? Sont-ils spécifiques à la littérature hispanophone d’Amérique ?

- La limite protège-t-elle ? La frontière est-elle, au-delà d’une restriction de circulation ou d’un facteur de ségrégation spatiale, une protection pour certaines cultures nationales, contre la mondialisation, menée -si l’on caricature- par les États-Unis ? De même, la vie en communautés fermées n’est-elle qu’un facteur de séparation spatiale face à une violence -réelle ou fantasmée-, ou bien peut-elle être aussi un choix intellectuel ?

- Dedans, dehors, qui écrit pour qui et comment ? Bornage culturel et entre-soi. La limite est-elle un moyen aussi, en cette époque mondialisée, de ne conquérir que les publics souhaités, en ne produisant que pour un certain public (sites internet de diffusion sous abonnement, distribution ultra-restrictive des textes) ? Peut-on aspirer à écrire/créer pour des groupes restreints et si oui, quel est l’intérêt, dans une économie culturelle mondialisée ? Quelle place ont ces écritures en Amérique Latine, et vers qui se tournent-elles ? Assiste-t-on à une recherche de « niches éditoriales » de la part de grands groupes audiovisuels et éditoriaux ?

- Quelle place pour ceux et celles qui sont en dehors des limites, c’est-à-dire les expatriés et les exilés ? Quels récits, quel rapports à l’espace et à la limite produisent-ils ? Quel rôle joue la pluriculturalité dans le rapport à la limite ?

Toute autre question n’ayant pas été abordée mais répondant aux problématiques énoncées plus haut pourra évidemment être soumise.

Les résumés sont à envoyer à anais.fabriol@univ-rennes2.fr et à amerika@opendition.org, avant le 20 octobre 2021 ; les réponses seront données le plus rapidement possible pour un envoi des articles au 20 novembre 2021.

Les propositions d’articles doivent comporter un maximum de 1 000 signes. Elles peuvent être présentées en espagnol, français, anglais, portugais. Les normes pour la présentation des articles figurent dans notre revue Amerika, rubrique « Consignes aux auteurs » :

https://journals.openedition.org/amerika/749 ).

Nous acceptons également des contributions pour les rubriques Mélanges, Opinion/Varia, Entretiens et Comptes rendus.

Les articles peuvent être présentés dans l’une ou plusieurs des langues suivantes : espagnol, français, anglais, portugais. 40.000 signes maximum (bibliographie et notes de bas de page comprises). Ils peuvent être accompagnés d’illustrations, sous réserve que l’auteur ait les droits de diffusion. 

Imaginarios del límite

Decir y narrar los espacios cerrados de Latinoamérica

Tras dos jornadas de estudios en 2019 y 2021, organizadas por el CELLAM (EA 3206, Universidad de Rennes 2), la revista Amerika propone interrogar la cuestión de la representación de los límites en los campos culturales de las Américas.

Fronteras y límites parecían haber pasado de moda a finales del siglo XX. Sin embargo, por gobiernos soberanistas, han vuelto a ocupar el escenario y la opinión pública en la última década. A pesar de esto, parece que el proceso actual de edificar muros y reforzar fronteras se está gestando desde más tiempo de lo que parece. La caída del Muro de Berlín, que abolió una frontera simbólica, precedió de poco la aparición y la densificación de otros muros y límites, siendo el de mayor mediatización el de la frontera entre México y EEUU. Esta densificación, que empezó desde los años noventa con el plan Guardian, no ha dejado de aumentar desde de los atentados del 11S. 

 

Esta separación, entre lo que se sigue concibiendo como la primera potencia mundial y la América emergente, se ha convertido en el símbolo más habitual del límite entre dos territorios con aparentemente identidades muy marcadas. Sin embargo, tan solo es la materialización de una miríada de subdivisiones territoriales y culturales, en lo que cubriría la integralidad del subcontinente : comunidades y barrios cerrados, espacios públicos adaptados solo a algunos sectores de la población, reservas indígenas, narco-ciudades, comunidades religiosas, etc.

En un momento en el que el hecho de crear y difundir procesos narrativos, en unos contenidos cada vez más transmedia, parece interesante interrogarse sobre las narraciones que pueden surgir de la puesta en perspectiva de estos límites, fronteras y espacios cerrados. ¿Qué nos dirán de la relación al espacio, a la identidad, a la alteridad?

Después de una primera jornada de estudios en 2019, nos gustaría seguir abordando los siguientes temas:

- ¿Cómo narrar el límite sin caerse en los estereotipos y hacer de la frontera/límite algo más que una mera escenografía? ¿Qué personajes o estructuras narrativas elegir? ¿Qué espacio ocupan los diferentes tipos de relato (fantástico, testimonial, histórico), en un ámbito literario cada vez más dado a la hibridación? ¿Cuáles objetivos se persiguen? ¿Qué lugar ocupan las minorías visibles? ¿Habrá unas especificidades para la literatura de Latinoamérica?

- ¿Es posible pensar el límite como protección? Más allá de una restricción de circulación o de un factor de segregación espacial, será la frontera una entidad protectora para algunas culturas nacionales, contra la mundialización dirigida -si caricaturizamos- por EE UU? Si proseguimos, vivir en ámbitos cerrados podrá ser visto como una manera de protegerse de diversas formas de violencia  -real o simbólica-, o puede ser una elección intelectual. Cabrá preguntarse cuáles pueden ser las finalidades creativas, ideológicas y narrativas de este tipo de postura.

- Dentro, fuera, ¿quién escribe y para quién? Límites culturales y comunidades. El límite puede también utilizarse, en esta época de mundialización, para conquistar solamente un público, produciendo y creando solamente para ése mismo (libros obra de arte, distribución ultra restrictiva de los textos, difusión por entregas en sitios de pago, etc.) ¿ Será posible aspirar a crear para grupos definidos, y de serlo, cuál es el interés en la actual economía cultural? ¿Qué espacio ocupan estas escrituras en Latinoamérica, y cuál es su público? ¿Buscarán los grandes grupos editoriales y audiovisuales conquistar sectores específicos, y con qué tipo de creaciones?

Toda cuestión que no haya sido mencionada pero que responda a las problemáticas enunciadas precedentemente podrá obviamente proponerse

Los resúmenes se tienen que mandar a anais.fabriol@univ-rennes2.fr y a amerika@opendition.org, antes del 15 de octubre de 2021 ; las respuestas se darán lo más pronto posible, para un envío de los artículos el 15 de noviembre de 2021.

Las propuestas de artículos deben contar con un máximo de 1000 signos. Pueden estar en español, francés, inglés, portugués. Las normas de presentación figuran el rubro “Convocatorias” de la Revista : https://journals.openedition.org/amerika/749 ).

Los artículos pueden presentarse en los siguientes idiomas : español, francés, inglés, portugués. Tienen que contar con un máximo de 40.000 signos (bibliografía y notas de pie de página incluidas). Pueden acompañarse con ilustraciones, bajo reserva que el autor tenga los derechos de difusión.