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Airs et Ecritures : Sous les regards croisés d’Euterpe et de Thalie (Bologne)

Airs et Ecritures : Sous les regards croisés d’Euterpe et de Thalie (Bologne)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Nina Nazarova )

Appel à communications – Colloque International au Conservatoire Giovanni Battista Martini (Bologne, Italie) – les 24 et 25 juin 2022

L'Association Européenne François Mauriac et le Conservatoire Giovanni Battista Martini de Bologne organisent un colloque international qui se tiendra les 24 et 25 juin 2022 et proposent un appel à communications autour des liens entre la littérature et la musique. 

Les psaumes, les cantiques, les sonnets, creuset des arts, sont à l’exemple d’Euterpe, de Polyhymnie ou de Thalia, muses de la musique, des chants sacrés ou du théâtre : ils tissent des oeuvres communes. La messe chantée, les chants funéraires permettaient une incarnation corporelle des paroles et une catharsis. La musique récitative s’appuyait de tout temps sur des textes littéraires : ainsi, dans le théâtre tragique, Lully s’inspirait de Quinault, Verdi de Shakespeare, de Victor Hugo ou d’Alexandre Dumas, et Respighi s’inspirait des poèmes de d’Annunzio. Dans leurs oeuvres comiques, Mozart, Rossini se sont inspirés de l’œuvre de Beaumarchais. Ces croisements ou ces échanges, au-delà du plaisir esthétique, ont permis de pérenniser, de transformer... des œuvres en des créations nouvelles à la portée universelle. Dans quelle mesure ces créations reflètent-elles des œuvres ou des mythes originaux, comment une thématique s’est-elle déclinée au fil des siècles ?

La confluence de ces thèmes se retrouve chez certains auteurs qui s’appuient… sur la biographie d’un musicien (comme Georges Sand dans Consuelo), ou offrent une réflexion existentielle, comme dans Nocturnes, cinq nouvelles de musique au crépuscule, de Kazuo Ishiguro. D’autres écrivains comme Baudelaire ont, par leurs critiques et écrits, révélé au public des musiciens tels que Berlioz ou Wagner, ou Mauriac évoquant l’« ailleurs éternel » au sujet de la musique de Mozart.

Mais dans des œuvres purement littéraires, la musicalité des poèmes ou de la phrase n’offre-t-elle pas également une expression mélodieuse particulière ? Ne crée-t-elle pas une synesthésie ou une éclosion de sentiments, comme la sonate de Vinteuil dans Un Amour de Swann de Proust ? Les pouvoirs de la musique alliée à la poésie ne sont-ils pas capables de transcender les contingences et de trouver un langage poétique universel qui émeut l’âme ? 

Thèmes : temps, attente, amour, nature, rêve, souvenir, voyage, intertextualité.

Modalités de participation

Les approches comparatistes et croisées seront privilégiées. Les propositions devront comporter un titre provisoire, cinq mots-cléfs en français, un texte de 700-800 mots, suivi d’une brève notice bio-bibliographique de 200 mots ; elles devront être envoyées avant le 1er avril 2022 aux adresses suivantes :

 nnazarova276@gmail.com, helga9@gmail.com

Réponse avant le 14 avril 2022. Les interventions dureront environ 20 minutes et seront suivies de 15 minutes de questions. 
Ces modalités peuvent varier ultérieurement, en fonction du nombre d’interventions.

Bibliographie indicative

Kazuo Ishiguro, Nocturnes cinq nouvelles de musique au crépuscle, Paris, Les Deux Terres, 2010.
Akira Mizugayashi, Ame Blanche, Paris, Gallimard, 2019.
Marcel Proust, Un Amour de Swann, Paris, Gallimard, 1984.
Pascal Quignard, Tous les matins du monde, Paris, Gallimard, 1993.
Vercors, Le Silence de la Mer, Paris, Les Éditions de Minuit (1ère éd. 1942).
Thomas Mann, Le Docteur Faustus, Paris, Albin Michel, 1962.