A tant m'en vois. Figures du départ au Moyen Âge
Études réunies par Nelly Labère et Luca Pierdominici,
Aras Edizioni, Fano (Italia), collection "Piccola Biblioteca di Studi medievali e Rinascimentali, IV", 2020.
EAN13 : 9788899913885.
Invitation au voyage avant l’heure, ces figures du départ sont autant de propositions collectives d’ailleurs. Ailleurs géographique, politique, sentimental, qui rappellent que le Moyen Âge est un moment capital de l’histoire pour l’étude du mouvement collectif et individuel.
Cet « Atant m’en vois » ne souhaite pas retracer ces voyages dans l’espace et dans le temps. Il propose d’interroger, de manière originale, le moment de bascule qui engendre le départ.
Subie ou souhaitée, cette rupture est la mise en mouvement du texte lui-même. Elle est ce moment décisif qui dessine un avant et un après dans l’écriture. Elle est ce présent incertain où l’individu redéfinit ses liens avec son environnement.
Pour (ne pas) partir dans tous les sens. Avant-propos, par Luca Pierdominici, p. 7
Comment te dire Adieu ? Pour une cinétique du texte médiéval. Introduction, par Nelly Labère, p. 15
RÉCITS DE VOYAGE
Alexandra Velissariou : Variations sur le thème du départ dans le récit de voyage bourguignon (XVe -XVIe siècles), p. 47
Julia Roumier : Rituels et honneurs du départ. Séparation et distinction dans deux nobles voyages. Deux récits de voyages autobiographiques castillans (XVe siècle), p. 81
GESTE DE DÉPART
Giulia Latini Mastrangelo : De los sos ojos tan fuertemientre llorando, le Cid s’en va, p. 123
Bernard Ribémont : Héros toujours sur le départ ?… Une littérature épique entre statique et mouvement, p. 143
Andrea Ghidoni : « Aler s’en peut et tenir son voiage ». Paradigmes du départ du jeune héros dans les chansons de geste p. 165
RÉCITS (DE) CROISÉS
Alain Corbellari : « Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas ». Affres et modalités du départ dans les chansons de croisades, p. 201
Loïc Chollet : Partir pour la Prusse ou la Hongrie ? La croisade dans le Petit Jean de Saintré et les Cent Nouvelles Nouvelles. p. 217
CHÂTEAUX EN ESPAGNE
Delphine Demelas : Le(s) départ(s) d’Espagne. Élans, tensions et impasses de la chanson de geste (XIIe -XVe siècles), p. 243
Nicolò Premi : Un hommage à la Catalogne lorsqu’on part pour le Toulousain, p. 267
LES ADIEUX D’ARRAS
Michèle Gally : « Prendre congé ». Départ vers un nouveau lyrisme ?, p. 285
Jelle Koopmans : L’art du départ à Arras ou d’Arras, et le jeu dit dramatique de La Feuillée, p. 307
FICTIONS SENTIMENTALES
Tovi Bibring : « Quant il le pout partir de sei ! » Les départs amoureux dans les Lais de Marie de France, p. 333
Madeleine Jeay : Femmes en fuite. La Manekine, La Belle Hélène de Constantinople et Le roman du comte d’Anjou, p. 363
Lydie Louison : « Atant li cevaliers s’en part… ». Enjeux parodiques des depars dans Cristal et Clarie, p. 393
Véronique Duché : « Il est ja temps de partir ». Figures du départ dans la novela sentimental traduite en français (première moitié du XVIe siècle), p. 419
NOUVELLES DU DEPART
Donatella Bisconti : Le chronotope de l’aller-retour dans le Décaméron, p. 447
Olivier Delsaux : « Je m’en voys ». Dire et mettre en scène le départ dans le Decameron français au XVe siècle : de Laurent de Premierfait à Antoine Vérard, p. 479
TEXTES EN MOUVEMENT
Anne Berthelot : Merlin s’en va, p. 537
Karin Becker : Les catabases réitérées dans Le Paradis de la reine Sibylle d’Antoine de La Sale, p. 571
Jean-Claude Mühlethaler : « Departies d’Amour ». Le lyrisme à l’heure de la séparation, de Charles d’Orléans à Blaise d’Auriol et retour, p. 607
LES AILLEURS DU MOI
Myriam White-Le Goff : Polysémie et ambivalence des départs dans le Roman de Mélusine de Jean d’Arras, p. 635
Maud Pérez-Simon : Les horizons du départ dans le Devisement du monde, p. 661
Renaud Adam : Le basculement dans l’ère typographique au regard des colophons des premiers imprimés, p. 693
Bibliographie, p. 717
Index, p. 761