Collectif
Nouvelle parution
A.-F. Pifarré, S. Rutigliano-Daspet (dir.), Re-Répéter-Répétitions

A.-F. Pifarré, S. Rutigliano-Daspet (dir.), Re-Répéter-Répétitions

Publié le par Marion Moreau (Source : Pifarré Alexandra)

Re-Répéter-Répétitions

Sous la direction d'Alexandra-Flora Pifarré et Sandrine Rutigliano-Daspet.

Éditions de l'Université de Savoie/Laboratoire LLS, coll. "Ecole doctorale", 2010.

Prix : 20EUR. 

EAN : 9782915797527.

Présentation de l'éditeur : 

Battologie, datisme, doublon, litanie, périssologie, pléonasme, psittacisme, râbacherie, radotage, redite, rengaine, refrain, ressassement, routine, tautologie, etc., tant de termes péjoratifs pour désigner l'une des figures de style les plus courantes de la littérature: la répétition.
Décriée dès l'Antiquité avec Cicéron qui voyait en elle un fastidium similitudinis, jusqu'aux condamnations de Vaugelas qui la jugeait «vicieuse» et à son absence, presque une négation, dans les dictionnaires de linguistique, la répétition a été de tout temps traquée et rejetée.
Or, à l'origine, elle est d'abord l'objet d'une demande : repetitio en latin signifie en effet «redemander», «réclamer». Elle peut être également à l'origine d'un tout : au théâtre, la répétition a toujours lieu avant la «première».
Qu'elle soit formelle, sémantique, morphologique ou tout simplement pathologique, jamais la séquence répétée ne reproduit finalement le même sens, allant jusqu'à créer, pour Julia Kristeva, des «effets de connotation» , voir posséder l'acte de parole : «la répétition est la puissance du langage » selon Deleuze.
C'est parce qu'on la retrouve partout: dans le langage, la littérature, les images mais aussi dans les actes ou les gestes, qu'aujourd'hui on s'intéresse enfin à la répétition, mais bien qu'elle soit «indispensable à l'oreille, la répétition pure continue d'être insupportable à l'esprit» (M.-L. Bardèche).