
Peut-on faire l’histoire d’un lecteur, quand ce lecteur est Michel de Certeau, l'un des historiens les plus importants du XXe siècle, jésuite, et auteur d’une importante théorie de la lecture comme braconnage ? Dans Arts de braconner Une histoire matérielle de la lecture chez Michel de Certeau (Classiques Garnier), Andrès Freijomil entend suivre les traces matérielles d’un Michel de Certeau inconnu. Partant des soulignements et annotations marginales laissés dans ses livres, de sa manière de citer d’autres travaux, de se lire lui-même dans le réemploi de ses écrits, et de la construction de lecteurs libres de tout système scripturaire, ce livre fait émerger un territoire inconnu, celui des textes disséminés dans des revues et magazines, traces fondamentales du processus d’écriture d’une œuvre dont le présent a toujours gardé trace de l’altérité cachée de son passé: les arts de braconner. Fabula vous invite à parcourir la table des matières… et à lire la Préface de Roger Chartier (en libre accès)…
Rappelons à cette occasion les deux récents colloques dont Fabula a accueilli les actes: le colloque de Lausanne (2014) publié sous le titre "Revisiter l'œuvre de M. de Certeau", publié par Chr. Indermuhle et A. Paschoud, et le collloque de Paris (2017 intitulé "Michel de Certeau et la littérature", supervisé par Chr. Jouhaud et J.-C. Abramovici.