
Dans J'ai tant vu le soleil (Gallimard), l'historien Emmanuel de Waresquiel s'attache à un auteur qu'il croise depuis trente ans, en arpentant ses périodes historiques de prédilection, de la Révolution à la Restauration en passant par l'Empire : Henri Beyle, en prenant le personnage à son propre mot : "Comment m’amuserai-je quand je serai vieux, si je laisse mourir la bougie qui éclaire la lanterne magique?". E. de Weresquiel poursuit Stendhal de diminutifs en acronymes, d’anagrammes en pseudonymes : Dominique, Mocenigo, Bombet, Cotonet, Esprit, William Crocodile, Choppier des Ilets, le comte de l’Espine, F. de Lagenevais et bien sûr Stendhal. "Tous sont le même Henri Beyle multiplié à l’infini comme le serait l’image déformée d’Orson Welles dans la grande scène finale des miroirs de La Dame de Shanghai."
Sous le titre "Les tribulations d’un Grenoblois en Chine", on peut lire dans Acta fabula le compte rendu récemment donné par Clément Gautier de l'essai de Kong Qian, La Traduction et la réception de Stendhal en Chine. 1922-2013 (Champion).
(Illustration : Jean Joseph Xavier Bidauld, Vue de Tivoli, 1772, Musée des Beaux-Arts, Lyon)