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Gemini, L’Ambiguïté du « shôjo »

Gemini, L’Ambiguïté du « shôjo »

Publié le par Nicolas Geneix

Gemini, L’Ambiguïté du « shôjo »

Article paru sur le site du9.org, octobre 2019.

"Le 5 février dernier, le label nobi-nobi de Pika Edition, spécialisé dans le manga et le livre illustré pour la jeunesse, annonçait la publication de Shine de Kotoba Inoya. Une annonce qui vient peu après celle de Blue Flag de Kaito par Kurokawa et peu avant celle de Blue Thermal de Kana Ozawa par l’éditeur indépendant Komikku. Des annonces de nouveautés manga parmi tant d’autres, si la communication autour de ces titres n’avait pas interpellé une partie du lectorat manga, en raison d’un terme revenant systématiquement : « shôjo ».

La situation japonaise. Avant d’entrer dans les détails, il convient d’expliquer de quoi nous parlons. Avant d’être commercialisés sous la forme de volumes reliés tels que nous pouvons les trouver en francophonie, les mangas sont généralement prépubliés dans un magazine dédié aux mangas : un mangashi. La plupart des éditeurs disposent de plusieurs mangashi dans leur catalogue, destinés chacun à un lectorat précis. C’est ainsi que nous parlerons de shônen pour un lectorat composé de garçons, de shôjo pour les filles, et de seinen pour les adultes. D’autres termes sont parfois utilisés, mais il s’agit des principaux.
Néanmoins, cette définition ne nous apprend finalement qu’une seule chose quant aux shôjo : leur lectorat cible. Lequel n’a évidemment rien d’homogène, qu’il s’agisse de l’âge ou des centres d’intérêt de ce public. Si de nombreux éditeurs japonais publient plusieurs mangashi shôjo simultanément, ce n’est pas uniquement pour multiplier les séries, mais aussi pour toucher diverses catégories de lectrices. (...)"

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