
Iris Chionne, Le musicien en vers. La poésie de Giorgio Caproni (1912-1990)
Paris, Presses de l'université Paris Sorbonne, coll. "Jalons", 2013
360 p.
Prix 22EUR
EAN13 : 9782840509141.
Présentation de l'éditeur:
Un « écrivain en vers » : c’est ainsi que se définissait Giorgio Caproni, afin d’éviter le terme de poète, trop grandiloquent à ses yeux. En dépit de l’amitié qu’il avait nouée avec les plus grands écrivains du XXe siècle – de Pier Paolo Pasolini à Carlo Betocchi, de Giuseppe Ungaretti à Alfonso Gatto ou Attilio Bertolucci –, il donna souvent l’impression de vivre en marge des milieux et des modes littéraires de son temps. Une position autonome, si ce n’est à contre-courant, qui marque de son sceau une oeuvre dont l’importance n’est plus à démontrer.
C’est le portrait d’un « musicien en vers » que dresse Iris Chionne, tout en ronde-bosse, où s’entrecroise la double passion de Caproni pour la poésie et pour la musique. En effet, ce n’est qu’après avoir abandonné l’idée d’embrasser la carrière de violoniste que Giorgio
Caproni se consacra pleinement à l’écriture poétique. Son goût prononcé pour la musique ne cessa pourtant de resurgir à travers les mailles de vers qui auraient voulu être écrits sur une portée et à propos desquels l’auteur dit qu’ils n’étaient « rien d’autre qu’un "thème avec variations".
Sommaire
PREMIERE PARTIE – Premières notes: « allegro ma non troppo »
Chapitre Ier – La poésie italienne des années 30 : naissance d’un poète
Chapitre II - « Come un’allegoria », « Ballo a Fontanigorda » et « Finzioni » : ouverture
DEUXIEME PARTIE – Orchestration de la solitude et de l’errance
Chapitre III - « Cronistoria » : le premier chansonnier ou la saison rouge de la solitude
Chapitre IV - « Il passaggio d’Enea » : la saison blanche de l’errance
TROISIEME PARTIE – Variations sur la solitude et sur l’errance
Chapitre V - « Il seme del piangere » : le deuxième chansonnier ou la célébration d’un nouveau mythe
Chapitre VI - « Congedo del viaggiatore cerimonioso e altre prosopopee » : le théâtre de l’égarement
QUATRIEME PARTIE – La voix du néant : singspiel
Chapitre VII - « Il muro della terra » et « Il franco cacciatore » : chant et désenchantement
Chapitre VIII - « Il franco cacciatore » et « Il conte di Kevenhüller » : la quête de l’harmonie
Chapitre IX - « Versicoli del controcaproni » et « Res amissa » : échos et résonances
Conclusion – La polyphonie capronienne