
Sur remue.net, sous le titre « Et des livres des livres des livres au nom de dieu… », cet article très documenté sur les lectures de Sade en prison, signé Dominique Dussidour:
"C’est Mme de Sade, née Renée-Pélagie de Montreuil, qui apportait au marquis les livres qu’il voulait lire et dont il dressait la liste dans ses lettres. Elle trouvait certains dans la bibliothèque familiale. Elle en empruntait à l’abbé Amblet, ancien précepteur du jeune Sade avec qui il était resté en bonne amitié, à l’abbé de Sade son oncle paternel, auteur d’une Vie de Pétrarque qui ne compte sans doute pas pour rien dans la mythologie littéraire du marquis. Des parents, des connaissances lui en prêtaient.
Les livres coûtaient cher, il n’y avait pas encore de bibliothèques publiques. Mme de Sade avait pris un abonnement dans un cabinet de lecture. Le montant de l’abonnement variait selon le nombre de livres empruntés et la durée de l’emprunt. Si on lisait sur place une des nouveautés très demandées on payait à l’heure. Emporter revenait plus cher, mais comment faire autrement ?
Sade lit beaucoup, sans cesse, jour et nuit dirait-on."