G. Apollinaire, J. Cérusse, Les Soirées de Paris (n° 18-27), avant-propos d'Isabel Violante, Paris, Éd. de Conti, 2010, 606 p.
- Isbn : 978-2-35103-022-6
- 38 euros
Communiqué de presse
Fondée par Apollinaire en 1912, la revue Les Soirées de Paris, véritable tribune d'avant-garde, entend défendre le cubisme et fuir les conventions.
Véritables mécènes, la baronne Hélène d'Oettingen et son cousin, l'artiste Serge Férat, rachètent en 1913 l'ambitieuse revue littéraire et artistique
menacée de disparition. Les réunions ont lieu à deux pas de son appartement dernier cri du boulevard Raspail et se prolongent souvent chez elle autour d'une table bien garnie qui sustente les poètes désargentés. Avec la complicité d'Apollinaire, directeur littéraire,
Serge Férat, directeur artistique et la baronne s'attellent sous le pseudonyme de Jean Cérusse (c'est russe !) à en faire « la plus moderne des revues actuelles », illustrée en couleurs, un exploit pour l'époque, et tournée vers les nouvelles pratiques artistiques, tel le cinéma. Son éphémère existence sera interrompue par l'arrivée de la première guerre mondiale.
Les hérauts de la modernité dont on retrouve les oeuvres reproduites dans les pages des « Soirées » ne sont alors pas tous encore au sommet : Picasso, Max Jacob, Braque, Survage, un des nombreux amants d'Hélène d'Oettingen, Picabia, Marie
Laurencin par exemple...
Conspuée par les conservateurs, la revue est lue par les visionnaires : les artistes et poètes Dufy, Delaunay, Bakst, Brancusi, Chagall, Cocteau, Chirico, Matisse, Breton ou encore le grand marchand Vollard. Son aura s'étend à l'étranger ; elle est reprise dans les plus grandes publications anglo-saxonnes comme The Egoist et The Blast.
Les Éditions de Conti rééditent les numéros 18 à 27, soit la période « Férat-Oettingen » de cette revue mythique, devenue introuvable. « Un des espaces de dialogue entre le futurisme d'avant-guerre et le surréalisme à venir, un creuset des avant-gardes historiques, un carrefour des arts, une source documentaire unique pour les historiens les plus exigeants », note dans l'avant-propos Isabel Violante, maître de conférences à Paris I Panthéon-Sorbonne et spécialiste des revues d'avant-garde.
Table des matières
Avant-propos...5
Les Soirées de Paris, N° 18, 15 novembre 1913.... 15
Les Soirées de Paris, N° 19, 15 décembre 1913.... 57
Les Soirées de Paris, N° 20, 15 janvier 1914... 127
Les Soirées de Paris, N° 21, 15 février 1914...203
Les Soirées de Paris, N° 22, 15 mars 1914... 263
Les Soirées de Paris, N° 23, 15 avril 1914... 327
Les Soirées de Paris, N° 24, 15 mai 1914... 387
Les Soirées de Paris, N° 25, 15 juin 1914... 447
Les Soirées de Paris, N° 26-27, juillet-août 1914... 507
Sommaire général des Soirées de Paris... 608
Index des auteurs.....614