Les Cahiers Anne Hébert, no 2: "Anne Hébert et la modernité" (Fides et Université de Sherbrooke) "En littérature, le concept de modernité se définit non par une époque, mais par l'inscription du sujet dans le discours. En ce sens, l'oeuvre d'Anne Hébert est sans aucun doute moderne: elle est toujours le lieu de la manifestation d'un point de vue unique et essentiel, d'une vision singulière des choses. Les personnages hébertiens, dans leur effort pour circonscrire un réel incertain et fuyant, se heurtent à des contraintes qui empêchent leur "moi" de s'épanouir. Il en résulte une identité trouble, une conscience fragmentée, qui ne les empêche pas, toutefois, d'entreprendre une quête éperdue d'individualité. La modernité d'Anne Hébert s'affiche ainsi dans toute sa complexité: quête de sens, d'identité, désir d'être authentique, d'assumer sa subjectivité autant de trajets ardus et parsemés d'embûches qu'empruntent ses personnages pour incarner nos hésitations, nos échecs et nos recommencements, dans un monde en constante mouvance." Michel Gosselin, Entrevue avec Anne Hébert Témoignages de Diane-Monique Daviau et France Théoret Dossier: Christiane Lahaie, Présentation. Anne Hébert et la modernité Robert Harvey, La modernité comme travail du sujet chez Anne Hébert Monique Boucher-Marchand, La réécriture mythique dans Le premier jardin: une épiphanie moderne Jean-Pierre Thomas, L'univers sacré d'Anne Hébert: du désir mimétique au sacrifice Georges Desmeules, Humour et fantastique dans Les enfants du sabbat Annabelle M. Rea, La femme dionysiaque chez Anne Hébert Isabelle Boisclair, Au pays de Catherine Anne Fonteneau, Le métaféminisme dans Le premier jardin d'Anne Hébert Christiane Kègle, Le discours de l'Autre dans Kamouraska: convergence du désir de la matrie et du motif de la folie Kateri Lemmens, La prose transocéanique: exil et identité dans Le premier jardin d'Anne Hébert