Journalismes engagés, médias « indépendants » : repenser l’objectivité depuis la périphérie (Liège)
Journalismes engagés, médias « indépendants » : repenser l’objectivité depuis la périphérie
Liège, 28 et 29 mai 2026
Argumentaire
L’objectivité journalistique a toujours constitué une notion instable, dont la définition évolue en fonction du temps et des lieux (Anderson et Schudson 2019) et reste continuellement contestée (Durham 1998, p. 118). Considérée tantôt comme une des « valeurs idéal-typiques » fondant l’idéologie professionnelle des journalistes (Deuze 2005), tantôt comme un « rituel stratégique » protégeant les journalistes (Tuchman 1972), ou encore comme une « méthode visant à tendre vers [la] correspondance » entre les faits et leur représentation (Toursel 2025, p. 163), l’objectivité, dans ses conceptions traditionnelles, implique une séparation entre le ou la journaliste, son point de vue, et le récit qu’iel produit (Durham, 1998).
Parmi les nombreux travaux académiques ayant soumis la norme de l’objectivité journalistique à un examen critique, quelques-uns se sont appuyés sur la remise en cause de l’objectivité scientifique par les épistémologies féministes du positionnement (Durham 1998 ; Steiner 2012 ; 2018 ; Callison et Young 2020). La philosophe des sciences Sandra Harding fait partie des chercheuses qui ont contesté le « point de vue de nulle part » (« the view from nowhere »), pour montrer que toute production de connaissance scientifique est toujours le résultat d’une construction, qui se fait depuis un positionnement particulier. Comme elle l’écrit, « All thought by humans starts off from socially determinate lives » (Harding 1993, p. 57). La négation de ce positionnement spécifique, à travers la prétention à l’objectivité, est à l’origine de biais, notamment andro- et ethnocentriques. La remise en question de l’objectivité comme « point de vue de nulle part » ne peut cependant pas mener au relativisme. Sandra Harding, en théorisant « l’objectivité forte » (1991, 1993), formule, au contraire, une proposition pour une science plus fiable. Cette proposition sera importée dans le champ des études journalistiques par Meenakshi Gigi Durham, en 1998.
Ainsi, Meenakshi Gigi Durham (1998), qui sera rejointe par Linda Steiner (2018) dans le contexte du #MeToo, considère « l’objectivité forte » comme une piste pour repenser l’objectivité journalistique. À l’instar de Harding, elle soutient que la reconnaissance de la nature située et partiale du savoir est précisément ce qui le rend plus fiable. Plutôt que d’éliminer ou masquer les points de vue à l’origine des récits journalistiques, il s’agit de les y intégrer et de les mobiliser comme fondement d’une démarche réflexive. Il s’agit également de prendre pour point de départ du récit journalistique le point de vue de celles et ceux qui sont les plus marginalisé·es dans le contexte dont il est question.
« I propose an alternative of “strong objectivity” grounded in standpoint epistemology, which has the potential to lead to a more engaged journalistic praxis - a praxis that recognizes and grapples with issues of ideological bias and the problems of alienation of socially marginalized groups from mainstream news coverage. » (Durham 1998, p. 118)
Ces travaux ont néanmoins eu peu d’échos dans le monde francophone. Candis Callison et Mary Young (2020) considèrent d’ailleurs que la crise actuelle du journalisme n’est pas seulement une crise économique ou technologique, mais qu’elle est aussi le résultat de la non-prise en compte, par les journalistes et les académiques, des rapports de pouvoir qui s’y jouent. Le maintien de l’objectivité comme norme dominante montre, selon elles, que les conséquences en termes de relations de pouvoir (internes et externes à la profession) de la légitimation d’une « vue depuis nulle part » n’ont pas été suffisamment prises au sérieux.
Dans le contexte belge, le dernier rapport par pays de la World of Journalism Study, réalisé pour la Belgique par Olivier Standaert et Stefan Mertens (2016), montre par exemple que les journalistes belges considèrent leurs principales missions comme étant de « rapporter les choses telles qu’elles sont » et « d’être un·e observateur·rice neutre [detached observer] », ce qui entre en résonance avec les conceptions traditionnelles de l’objectivité. Des travaux montrent néanmoins que les façons de définir et de mettre en pratique cette norme de l’objectivité restent extrêmement variées. Les journalistes négocient avec celle-ci, puisqu’elle leur offre une certaine fluidité (Hartley et Askanius 2021, p. 862). Certains travaux montrent d’ailleurs que la familiarité des journalistes avec les milieux et questionnements féministes joue un rôle dans leurs conceptions de l’objectivité (Dekker 2024, Beaulieu 2022).
Au-delà du journalisme traditionnel et dominant, d’autres lieux journalistiques ont éprouvé et travaillé l’objectivité. Tantôt considéré comme plus proche du vrai, puisqu’il dépasse les seules perspectives des hommes blancs sur l’actualité, tantôt considéré comme empiétant sur l’objectivité journalistique (Dekker 2024), le journalisme féministe est un de ces lieux. Le magazine belge axelle, par exemple, revendique un journalisme féministe « situé, actif, [qui] souhaite renverser les rapports de pouvoir » (axelle mag 2023) tout en s’inscrivant dans le respect de la déontologie journalistique. Si le manifeste « Brouillon 1 pour un journalisme féministe » rejette toute forme de neutralité, il n’évoque pas explicitement la norme de l’objectivité. Pourtant, la revendication du « féminisme comme expertise » et de « l’intersectionnalité comme loupe journalistique », plutôt qu’idéologies, pourrait relever d’une tentative de redéfinir ce que serait une objectivité journalistique féministe.
Le journalisme féministe n’est néanmoins pas le seul à se préoccuper de ce qui fonde sa légitimité à produire de la connaissance : journalisme écologiste, journalisme citoyen, journalisme constructif ou journalisme participatif, par exemple, partagent ces préoccupations, en dehors du champ des médias traditionnels et dominants. Dominique Cardon et Fabien Granjon proposent de nommer « médiactivisme » les « mobilisations sociales progressistes qui orientent leur action collective vers la critique des médias dominants et/ou la mise en œuvre de dispositifs alternatifs de production de l’information » (Cardon & Granjon 2013). Cette définition permet d’exclure de ce champs les médias « alternatifs » d’extrême droite, dirigés par des personnes qui se jugent discriminées par le système médiatique dominant et qui créent leur propre canal pour véhiculer leurs idées.
Bissie Anderson étudie quant à elle, dans une perspective transnationale, des organisations de « journalisme pionnier » (Hepp 2016) qui se situent en dehors des médias traditionnels pour faire émerger la façon dont celles-ci constituent une force de proposition pour contrer la crise du journalisme. Elle considère en effet que ces organisations « de la périphérie » ont précisément parmi leurs raisons d’être le fait de « réinventer le journalisme, son épistémologie et sa relation aux publics » (Anderson 2025, p. 563). Cette étude lui permet d’identifier deux types de valeurs épistémiques qui permettent aux organisations étudiées de se détacher de la « vue depuis nulle part » et de s’ancrer dans leur écosystème : être porteur de sens (« being meaningful ») et être relationnel (« being relational »). Ces pratiques, qualifiées tantôt « d’alternatives », tantôt « d’engagées », transparaissent généralement dans la ligne éditoriale de ces médias, à travers une volonté annoncée de traiter de sujets peu évoqués dans la presse mainstream et de donner la parole à des acteur·rices que l’on entend peu, en vue d’élargir le débat public (Sedel 2021).
Les contenus journalistiques ne peuvent néanmoins pas être dissociés des structures économiques qui conditionnent la production de ceux-ci. De nombreux·ses chercheur·euses ont étudié la manière dont les modes de financement d’un média sont susceptibles d’affecter l’autonomie et l’indépendance des journalistes qui y travaillent. Au premier rang de ces facteurs figure l’influence des propriétaires et dirigeants des groupes de presse détenant les médias (Halimi 2022). Les annonceurs constituent un autre danger pour la liberté des journalistes (Picard, 2011). Parfois considérées comme utiles au maintien d’une presse libre et pluraliste, les aides publiques peuvent toutefois s’avérer elles aussi néfastes à l’autonomie journalistique (Hallin & Mancini 2004).
Il est courant de voir les médias « engagés » revendiquer une opposition face à ces contraintes qui pèseraient avant tout sur les médias dominants. Dans cette perspective, ils se qualifient souvent « d’indépendants » et de « libres » et tentent de mettre en place des procédés leur permettant de s’en affranchir. Sur le plan du financement, ils rejettent en bloc toute appartenance à un groupe de presse aux mains d’actionnaires disposant d’intérêts autres que ceux liés aux enjeux journalistiques : ils favorisent un actionnariat qui entretient un lien fort avec les médias (Sedel 2021). Étant plus mus par des idées que par une quête du profit, ils éprouvent également beaucoup de méfiance vis-à-vis des annonceurs : ils tentent de minimiser la présence de publicités dans leurs pages et/ou sur leur site internet (Sedel 2021). Leur positionnement à l’égard des aides publiques s’avère ambivalent. Certains médias « indépendants » s’y opposent et revendiquent cette absence de subsides comme une marque supplémentaire de leur indépendance (Pacouret et Ouakrat 2021). D’autres estiment que l’appui des pouvoirs publics participe à l’établissement d’un modèle économique viable, garant d’indépendance, et permet d’établir une saine concurrence entre les titres. Il y aurait dès lors une fracture au sein de ces médias, avec des dominants qui demandent ou obtiennent des subsides et des dominés qui les rejettent (Ferron 2021).
Ce positionnement assumé en tant que médias « engagés » et/ou « indépendants » pousse certain·es observateur·rices externes à les qualifier de « militants ». En étudiant les identités professionnelles des agents du « simili-champ » des médias « alternatifs », Benjamin Ferron constate que celui-ci accueille des journalistes déçu·es du milieu médiatique dominant. Iels y voient la possibilité de faire (re)gagner de la légitimité à leur profession, en exerçant des fonctions correspondant davantage aux valeurs et idéaux qu’iels associent au journalisme. En parallèle, ces médias sont investis par des agents qui ne sont pas journalistes de profession : ces militant·es voient là l’occasion de faire du journalisme alors qu’il leur était impossible d’entrer dans le champ du journalisme institué. Par conséquent, certains agents travaillant pour ces médias rejettent la dénomination de « militant·es », qui porterait atteinte à leur légitimité journalistique, tandis que d’autres l’acceptent, voire la revendiquent. Des conceptions et revendications différentes qui peuvent provoquer certaines tensions au sein de ces médias (Ferron 2016).
Pour un média, revendiquer son « indépendance » permet de gagner en capital symbolique. Cela leur permettrait de se défaire de l’agenda économique mainstream (Christin 2018) et de se protéger des influences politico-économiques extérieures. Leurs journalistes pourraient ainsi se consacrer, entre autres, à du journalisme « au long cours » et à de l’investigation, pratiques largement considérées comme faisant partie du journalisme « de qualité ». Par ailleurs, l’indépendance est régulièrement mobilisée comme argument d’auto-promotion auprès des abonnés et dans la recherche de nouveaux·elles lecteur·rices (Pacouret & Ouakrat 2021). Dépendre, sur le plan financier, en grande partie des abonné·es impliquerait aussi un très haut niveau d’exigence : il faut donner de la valeur ajoutée aux productions journalistiques pour en gagner et les conserver (Sedel, 2021). Globalement, le journalisme financé par les abonné·es est perçu par les journalistes comme un gage de qualité : il est reconnu comme digne d’être acheté (Pacouret & Ouakrat, 2021).
Plusieurs chercheur·euses ont toutefois démontré que ce journalisme « indépendant » et payant se heurte à certaines limites portant directement atteinte à ses objectifs initiaux. Ce modèle économique n’est pas dénué d’un certain élitisme, dans la mesure où le prix à payer exclut les publics moins dotés en capitaux économiques et culturels (Benson, 2016). Il risque également de déporter l’attention des journalistes vers les (potentiel·les) lecteur·rices plus aisé·es. Des conséquences aux effets nuisibles à la démocratisation de l’information et à l’ouverture du débat public (Pacouret & Ouakrat, 2021). De plus, entretenir des liens trop étroits avec leurs lecteur·rices menacerait les journalistes de perdre en autonomie. Ces dernier·ères pourraient être tenté·es de satisfaire trop spécifiquement leurs abonnés et abonnées, ce qui les détournerait des critères qu’iels s’étaient fixés au départ en vue de produire du journalisme « de qualité » (Cariou, Lyubareva & Rochelandet 2017). Pour éviter ces obstacles, certains de ces médias « indépendants » choisissent de proposer leur contenu en accès gratuit et de se financer via des dons et des fondations (Sedel, 2021). Par ailleurs, ils peuvent également éviter d'adopter la forme d'une société commerciale en se dotant d'un statut juridique particulier (association, coopérative) (Cagé et Huet, 2021). Ce mode de financement permet d’élargir l’audience et donc de sensibiliser davantage de lecteur·rices aux causes et valeurs défendues par le média. Encore très peu présent en France et en Belgique, ce modèle a toutefois déjà éprouvé certaines difficultés aux États-Unis. Rodney Benson y a montré que certain·es gros donateur·rices (des fondations, notamment) peuvent gagner une influence croissante sur la ligne éditoriale d’un média, celui-ci se retrouvant contraint de s’aligner sur leurs volontés pour continuer à jouir de leurs aides.
La recherche d’un mode de financement garantissant une parfaite et totale « indépendance » des médias s’avérant complexe, il convient aussi de se questionner sur le lien entre indépendance économique et indépendance éditoriale. Dans chaque rédaction se trouvent des dispositifs permettant, plus ou moins efficacement (Dupuy, 2015), de protéger les journalistes des instances de gouvernance et des enjeux liés aux modes de financement de leur média (Christin, 2018).
Dans le prolongement de ces travaux, ces journées d’étude seront l’occasion de rassembler (jeunes) chercheur·euses et journalistes autour des questions qui émergent de la rencontre entre journalismes « engagés », médias indépendants et questionnements (féministes) de l’objectivité, à partir de deux axes de réflexion.
Axe 1 : L’objectivité à la périphérie
Le premier axe prend pour point de départ la question de l’objectivité et la façon dont elle est travaillée à la « périphérie ». Les médias se revendiquant du journalisme « engagé » et/ou « indépendant » seraient-ils des lieux où s’élaborent d’autres conceptions de l’objectivité journalistique, proches de l’objectivité forte telle que défendue par Durham (1998) ou Callison et Young (2020) ? Comment se conjuguent engagement et objectivité journalistiques dans les rédactions ? Par quoi remplacer l’objectivité (comme norme, comme valeur, comme méthode ou comme rituel), quand celle-ci est rejetée, pour garantir la fiabilité de l’information ? Quelle place pour le public dans l’élaboration de nouvelles définitions de l’objectivité ? Quelles traces de l’objectivité (ou de son rejet) apparaissent dans les textes journalistiques élaborés à la périphérie ? Comment le public de ce journalisme « engagé » et/ou « indépendant » s’en saisit-il ?
Axe 2 : Penser la périphérie
Le deuxième axe explore les questions relatives à l’engagement et à l’indépendance au sein de ces médias, en prenant pour point de départ les identités professionnelles des journalistes qui y travaillent. Quels éléments permettent d’identifier certains médias comme faisant partie du champ des médias « engagés » et/ou « indépendants » ? Quels sont ceux qui permettent aux agents y évoluant de se différencier (ou de s’opposer) de (à) celles et ceux du journalisme dominant ? Comment ces journalistes perçoivent-iels leur identité professionnelle ? Quelles sont leurs conceptions de l’engagement et de l’indépendance journalistiques ? Sur quels objets peuvent porter les tensions entre journalistes travaillant dans des médias engagés et/ou « indépendants », parfois y compris au sein d’une même rédaction ? Comment se positionnent-iels par rapport à l’étiquette du militantisme qui peut leur être accolée ? Quels modes de financement permettent de garantir au mieux l’indépendance et l’autonomie des journalistes ? Quel positionnement adoptent les médias « indépendants » face aux aides publiques ? Comment concilier journalisme « de qualité », indépendance et accessibilité au sein d’un modèle économique viable tant pour le média que pour les journalistes qui y travaillent ? Quelles perspectives peut offrir le modèle de la gratuité dans la quête d’un journalisme indépendant et accessible ? Quels dispositifs sont déployés pour protéger l’indépendance éditoriale face aux contraintes structurelles liées au modèle économique d’un média ?
Infos pratiques
Les journées d’étude se dérouleront à l’Université de Liège (BE) les 28 et 29 mai 2026. Les propositions, incluant un résumé de la communication (maximum 500 mots) et une courte biographie, sont attendues pour le 6 janvier 2026. Elles sont à envoyer aux adresses suivantes: c.wintgens@uliege.be et olivier.daelen@uliege.be.
Les notifications d’acceptation seront adressées à la fin janvier 2026.
Comité d’organisation
Olivier Daelen (ULiège)
Geoffrey Geuens (ULiège)
Philippe Hambye (UCL)
Florence Le Cam (ULB)
David Leloup (ULiège)
Christine Servais (ULiège)
Caroline Wintgens (ULiège)
Comité scientifique
Olivier Daelen (ULiège)
Marion Dalibert (Université de Lille)
Bruno Frère (ULiège)
Geoffrey Geuens (ULiège)
Philippe Hambye (UCLouvain)
Boris Krywicki (ULiège)
Grégoire Lits (UCLouvain)
Florence Le Cam (ULB)
David Leloup (ULiège)
Manon Libert (UMons)
Christine Servais (ULiège)
Julie Sedel (Université de Lorraine)
Florian Tixier (ULB)
Caroline Wintgens (ULiège)
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