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La littérature fantastique et son temps : rythmes, retours et ruptures dans le fantastique français et francophone, XIXe-XXIe s. (Sorbonne)

La littérature fantastique et son temps : rythmes, retours et ruptures dans le fantastique français et francophone, XIXe-XXIe s. (Sorbonne)

Publié le par Marc Escola (Source : Manuela Mohr et Typhaine Sacchi)

La littérature fantastique et son temps :

rythmes, retours et ruptures dans le fantastique français et francophone (XIXe-XXIe siècle)Sorbonne Université, juin 2026

Date limite des soumissions : 15 janvier 2026

[A]ucun de ces étranges causeurs ne regardait l’autre en parlant : ils avaient tous les yeux fixés sur la pendule. Je ne pouvais moi-même en détourner mes regards et m’empêcher de suivre l’aiguille, qui marchait vers minuit à pas imperceptibles. Enfin, minuit sonna ; une voix, dont le timbre était exactement celui de la pendule, se fit entendre et dit : Voici l’heure, il faut danser.

(Théophile Gautier, « La cafetière », 1831.)

À la suite du colloque international consacré à La littérature fantastique et son terroir : relations et évolutions en France et en francophonie (XIXe-XXIe siècle) qui s’est tenu en 2024 à Sorbonne Université, ce deuxième colloque a pour ambition d’explorer les expressions et les métamorphoses de la temporalité dans la littérature fantastique française et francophone, du XIXe siècle à aujourd’hui. 

Minuit, heure du fantastique ?

Minuit, l’heure des spectres, apparaît dans de nombreux récits fantastiques et semble annoncer le début de phénomènes inexplicables. Les douze coups sont quelquefois précédés ou suivis par des indicateurs temporels ou des allusions au temps qui passe : tel est le cas de l’extrait tiré de « La cafetière » où transparaît une tension entre l’observation de l’aiguille qui tourne et les pas imperceptibles de celle-ci. Cependant, les manifestations fantastiques relatées par le héros commencent dès onze heures et se poursuivent après le sonner d’une heure. La nuit, considérée comme « l’empire des morts » depuis l’Antiquité (Schneider, Catherine (dir.), Paranormale antiquité. La mort et ses démons en Grèce et à Rome, Paris, Les Belles-Lettres, coll. « Signets », 2011, p. 79), peut donner lieu à des décalages ou à des traitements créatifs dans le récit fantastique et son paratexte. Minuit !! Récits de la veillée est un recueil de nouvelles publié par Claude Vignon en 1856 ; celui-ci contient « Le reflet de la conscience » qui raconte comment un assassin devient fou parce qu’il est hanté par le spectre de sa victime. Alors que « minuit » du titre du recueil renvoie à la croyance populaire de l’heure des spectres, le terme de « conscience » évoque le discours aliéniste et fait allusion à des pratiques ambiguës qui élaborent des représentations de l’inconscient dans la littérature fantastique à partir du milieu du XIXe siècle. Comment les références à minuit ou à une heure précise du jour et de la nuit dans les œuvres fantastiques évoluent-elles et varient-elles en francophonie ? Quelle est la durée de l’événement mystérieux, et dans quelle mesure ses cadences narratives influencent-elles l’effet de fantastique ?

Voyage(s) temporel(s)

Loin d’être l’apanage de la science-fiction, le voyage dans le temps et les paradoxes temporels se présentent sous diverses modalités d’expression dans la littérature fantastique. Un objet ou un personnage appartenant à un autre temps apporte au présent la puissance mystérieuse de son époque ou bouleverse la vie des personnages contemporains : chez Théophile Gautier, ces entrechoquements de logiques temporelles sont fréquentes, et le conte « La cafetière » cité en exergue en est un exemple parlant, car le héros croit avoir dansé avec la belle Angéla alors que celle-ci est « morte, il y a deux ans, d’une fluxion de poitrine à la suite d’un bal ». Dans « Le Pied de momie » (1840), le protagoniste entre dans une de « ces boutiques devenues si nombreuses depuis qu’il est de mode d’acheter des meubles anciens, et que le moindre agent de change se croit obligé d’avoir sa chambre moyen âge », mais les événements inexplicables le transportent deux mille ans dans le passé, à l’époque des pharaons. Le voyage dans le temps ne permet pas aux héros gautiériens de mener une vie épanouie après avoir trouvé l’amour : celui du « Pied de momie » est trop jeune pour épouser la princesse Hermonthis et celui d’« Arria Marcella » (1852) est malheureux dans son mariage avec une Anglaise. Dans ce dernier conte, la coexistence problématique des temporalités, annoncée dès le premier chapitre (« Les trois amis descendirent à la station de Pompéi, en riant entre eux du mélange d'antique et de moderne que présentent naturellement à l'esprit ces mots : Station de Pompéi. Une ville gréco-romaine et un débarcadère de railway ! ») semble annoncer l’impossibilité de l’amour entre le protagoniste et la Pompéienne. Comment les superpositions et les dislocations temporelles se manifestent-elles ? Les conséquences sont-elles toujours néfastes pour les héros, et comment les paradoxes temporels interagissent-ils avec d’autres références à l’inscription des personnages, des actions et des lieux dans un temps donné ? On peut s’intéresser aux évocations de périodes historiques et politiques ou d’années précises : en quoi le temps qui passe est-il traité comme un enjeu de transmission, de témoignage et d’identité ? « Kapali. La légende du Chien des cannes », conte paru dans le recueil éponyme de l’écrivain et artiste réunionnais Jean William Cally (Paris, L’Harmattan, coll. « Lettres de l’Océan Indien », [2000] 2005) raconte deux incidents étranges, survenus en mai 1933 et en juin 1971. Ces dates attirent l’attention sur l’histoire politique, sociale et culturelle de l’Europe et de La Réunion. Le brouillage des frontières géographiques par le rapprochement de situations d’oppression fait écho aux nouveaux rapports de domination. À travers la critique du passé colonial, le fantastique réunionnais est en mesure de revendiquer ses particularités historiques, politiques et linguistiques. Dans la littérature fantastique de la diaspora antillaise ou africaine, comment la dimension postcoloniale s’articule-t-elle à un emploi spécifique de marqueurs de la temporalité ?

Des créatures (a)temporelles

Les récits fantastiques mettent parfois en scène des figures entretenant un rapport particulier au temps : l’immortalité des vampires et la revenance de morts-vivants incarnent une forme de rupture avec le cycle de vie humaine qui peut favoriser les interrogations sur la psyché dans la littérature fantastique. « Ce qui fait retour dans la fiction fantastique appartient simultanément à deux logiques, mettant à mal la pensée manichéenne. La figure du revenant ainsi que les formes du retour qu’exhibent les œuvres fantastiques au niveau linguistique (effets poétiques, assonances, répétitions) ou narratif mènent à un conflit. Le retour implique un face-à-face avec l’autre et soi-même. Le questionnement identitaire amené par le retour est vécu autant comme une intrusion inquiétante que comme un événement désiré, pressenti et même provoqué par l’homme. [...] Comme le revenant trouble la vie du vivant qu’il a connu, celui-ci voit sa conscience envahie ; la hantise le rend double » (Mohr, Manuela, La Littérature fantastique. Constructions savantes et populaires de la psyché (1852-1870), Saint-Étienne, PUSE, coll. « Le XIXe siècle en représentation(s) », 2025, p. 131). D’autres figures, comme les lavandières de nuit, pourraient aussi être analysées en termes de transgression du point de vue de la temporalité, des pratiques culturelles et même de la raison : selon les croyances populaires, il est déconseillé de laver et d’étendre le linge la nuit pendant une certaine période ; le geste répétitif du lavage peut donner lieu, dans le récit fantastique, à des réflexions sur les troubles psychiques. Alors que la monographie citée ci-dessus consacre un chapitre aux phénomènes de répétition étudiés dans le cadre de l’essor des sciences de la vie psychique pendant le Second Empire, ils sont moins connus dans le fantastique d’autres aires géographiques francophones.

Psychisme et fantastique

Certaines formes et genres littéraires qui recèlent des affinités toutes particulières avec la dimension temporelle inspirent quelquefois l’écriture fantastique : on peut citer les souvenirs, les biographies, les mémoires et le journal intime. Celui-ci joue un rôle important dans la narration de l’augmentation graduelle de l’angoisse dans « Le Horla » (1887) de Guy de Maupassant : les entrées consignées par le narrateur-protagoniste constituent le récit de sa hantise. L’espacement des entrées est significatif, tout comme la mention de certaines dates (14 juillet), heures et durées. La dernière entrée du journal intime, datée du 10 septembre, fait de la créature insaisissable une force qui maîtrise le temps : « La destruction prématurée ? toute l’épouvante humaine vient d’elle ! Après l’homme, le Horla. – Après celui qui peut mourir tous les jours, à toutes les heures, à toutes les minutes, par tous les accidents, est venu celui qui ne doit mourir qu’à son jour, à son heure, à sa minute, parce qu’il a touché la limite de son existence ! » Comment les récits fantastiques reconfigurent-ils ces formes et ces genres littéraires étroitement liés au temps en s’appropriant les conventions d’écriture et en jouant avec l’horizon d’attente des lecteurs ? Dans quelle mesure construisent-ils leur propre temporalité fictionnelle en défiant les repères et les classifications établis, comme « passé », « présent » et « avenir » ? Les préfigurations et les intersignes sont susceptibles d’apporter un éclairage à cette question : ils ébranlent la conception linéaire du temps qui domine dans les sociétés judéo-chrétiennes et occidentales mais peuvent endosser d’autres fonctions dans les textes fantastiques imprégnés d’une culture où la voyance et les signes annonciateurs sont révélateurs d’une logique temporelle ancrée dans les pratiques et les croyances locales. La subjectivité du temps perçu, par exemple pendant l’attente ou le sommeil, peut faire l’objet d’une analyse dédiée aux états d’esprit particuliers des personnages, les particularités du temps du récit et de la narration ou encore les révolutions scientifiques dans l’espace-temps, comme l’harmonisation de l’heure réalisée à la fin du XIXe siècle ou les théories de la relativité einsteiniennes formulées au début du XXe siècle. Puisque « [l]e sentiment du temps [...] est indissociable de notre perception de nous-mêmes et du monde » (Braud, Michel (dir.), Poétiques de la durée, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2010), les contributions peuvent explorer le questionnement identitaire, la dimension psychologique de la temporalité et les modèles de représentation dans le fantastique qui conditionnent la manière dont l’humanité s’inscrit dans le temps. La terminologie genettienne (Genette, Gérard, « Discours du récit », dans Figures III, Paris, Seuil, 1972), les concepts théoriques comme le chronotope bakhtinien, les travaux sur la conceptualisation et la mise en récit du temps issus d’autres disciplines, telles l’anthropologie, l’histoire des sciences et des technologies, l’histoire culturelle ou l’ethnographie, et les définitions de la littérature fantastique sont à réinterroger à l’aune des modalisations littéraires du vecteur temporel dans le fantastique francophone. L’attention accordée aux œuvres peu connues permettra de soulever les spécificités de ces textes et de la temporalité qu’ils peignent.

Le temps, ce maître exigeant

La cadence peut également susciter des interrogations sur la presse, espace de publication privilégié par les écrivains du fantastique au XIXe siècle. L’univers du support médiatique impose quelquefois un rythme infernal à ses contributeurs qui créent et mettent en forme leurs textes par et pour la presse. Les spécificités de la poétique du support en ce qui concerne les réflexions sur la célérité au niveau intra- et extradiégétique des œuvres fantastiques méritent d’être approfondies, par exemple en ce qui concerne la puissance dégénératrice du rythme des nouvelles technologies de communication et d’échange (c’est l’avis du médecin Max Nordau (1849-1923) cité par Julien Schuh dans « Le temps du journal. Construction médiatique de l'expérience temporelle au XIXe siècle », Romantisme, n° 174, 2016, p. 72). Les avancées scientifiques et techniques qui se multiplient au XIXe siècle sur un fond positiviste amènent un changement de perspective en matière de perception du temps. Plutôt que le progrès en soi, ce sont la rapidité vertigineuse avec laquelle se succèdent les inventions technologiques et les découvertes scientifiques ainsi que le rythme effréné du quotidien qui angoissent les contemporains.

Le temps, un espace comme un autre

En plus des enchevêtrements de la presse et de la littérature fantastique, les analyses peuvent porter sur d’autres formes littéraires ayant un lien fort avec la dimension temporelle en raison du genre ou de la forme : on peut notamment évoquer la bande dessinée dont la séquentialité a parfois été considérée comme caractéristique du média (une analyse critique de ce concept est proposée par Thierry Groensteen, « De l’art séquentiel à l’art ludique », Textimage, varia 3, 2013). La dimension temporelle se complexifie dans La Cité oblique (2022), bande dessinée réalisée par Ariane Gélinas et Christian Quesnel : elle raconte l’histoire du Québec à travers un prisme visuel et narratif évocateur des œuvres de H. P. Lovecraft qui a visité la ville au début des années 1930. L’écriture de l’histoire dans la littérature fantastique reste à explorer, par exemple à travers les conventions bédéistiques. Par ailleurs, l’expérience de lecture considérée comme un processus gagnerait à être interrogée sur la relation entre le texte et l’image : les illustrations peuvent problématiser la temporalité dans la mesure où elles perturbent la linéarité de la lecture car elles anticipent sur les événements à raconter, créant un décalage entre les modes de communication iconographique et scriptural. Ainsi, la seconde version du conte « Maître Zacharius » de Jules Verne (1874) sur un horloger genevois comporte des illustrations réalisées par Théophile Schuler ; sur toutes les illustrations sauf celles qui représentent un décor ou des personnages associés à la foi chrétienne, se trouve une horloge (Mohr, Manuela, « L’apparition du monstre dans ‘’Maître Zacharius’’ de Jules Verne : anamorphose et modernité », dans Littérature monstre, éd. Yanna Kor et al., Liège, Presses universitaires de Liège, 2020). On peut également évoquer les photographies dans Bruges-la-Morte (1892) de Georges Rodenbach. La présence textuelle ou graphique d’outils à mesurer le temps, les intrigues focalisées sur la coprésence de plusieurs logiques temporelles comme les temps cyclique (les saisons) et mythique (par exemple les cosmogonies - « La peau de chagrin » d’Honoré de Balzac évoque l’histoire de la Terre et des peuples), l’enchevêtrement de faisceaux temporels tels le temps naturel (le jour et la nuit) et le temps païen (les fêtes) ou encore les phénomènes d’accélération et de ralentissement, telle la régression de l’âme humaine à l’âme animale puis végétale dans le conte « Les Trois Âmes » d’Erckmann-Chatrian, processus transgressif qui va au rebours de la nature (Sacchi, Typhaine, « Science et transgression : le savant criminel dans deux contes d’Erckmann-Chatrian », actes du colloque Crime et métaphysique au XIXe siècle : le sens de la violence (1789-1914), Université Toulouse Jean Jaurès, 2022, à paraître) peuvent révéler des spécificités à l’échelle de la francophonie.

Au cœur des fantastiques

Les récits fantastiques francophones ne se laissent pas appréhender à travers la conception manichéenne occidentale du réel opposé au surnaturel car ils s’inscrivent dans le réalisme merveilleux ou le merveilleux créole. Depuis le XIXe siècle, les théories de la littérature fantastique élaborées en Occident s’appuient majoritairement sur un corpus d’œuvres européennes et américaines. Considéré comme une réaction au progrès scientifique et à l’industrialisation, le fantastique consisterait en une « intrusion brutale du mystère dans le cadre de la vie réelle » (Castex, Pierre-Georges, Le Conte fantastique en France, Paris, José Corti, 1951, p. 8) et mettrait en scène « un scandale, une déchirure, une irruption insolite » (Caillois, Roger (éd.), La Grande Anthologie fantastique. Angleterre, Irlande, Amérique du nord, Allemagne, Flandres, Paris, Gallimard, 1966, p. 8). Cet affrontement de deux logiques apparemment incompatibles recèle une dimension temporelle dans la mesure où la rupture sur laquelle se fondent les définitions de Castex et Caillois peut forcer le personnage à se situer différemment dans l’espace-temps. Elle fait aussi partie des « représentations temporelles non traditionnelles comme les anachronismes, les discontinuités, les stases et d’autres formes de singularité temporelle poussée à l’extrême » (Stawiarski, Marcin, « Démesure du temps : littérature et arts », Polysèmes, n° 17, 2017). Lorsqu’elle se présente comme un surgissement, la rupture peut renvoyer à la manifestation de l’inconscient (Le Guennec, Jean, États de l’inconscient dans le récit fantastique, 1800-1900, Paris, L’Harmattan, coll. « L'œuvre et la psyché », 2003). L’idée d’un affrontement de deux logiques incompatibles est également au cœur de la définition proposée par Tzvetan Todorov pour qui le fantastique correspond à « l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel » (Todorov, Tzvetan, Introduction à la littérature fantastique, Paris, Seuil, coll. « Poétique », 1970, p. 28-29). Dans l’espace francophone, le surnaturel dans les productions littéraires fantastiques défie ces théorisations ethnocentrées (voir Garnier, Xavier, La Magie dans le roman africain, Paris, PUF, coll. « Écritures francophones », 1999, et Magdelaine-Adrianjafitrimo, Valérie et al. (dir.), Démons et Merveilles. Le surnaturel dans l’océan indien, Saint-Denis, PUI, 2020). En effet, dans un contexte culturel et social où le surnaturel fait partie intégrante du quotidien, les outils conceptuels existants doivent être repensés pour appréhender la perception et la mise en récit de la temporalité dans le fantastique francophone. 

Le colloque a pour ambition de réunir un corpus d'auteurs consacrés et de minores. Les contributeurs et contributrices sont invité(e)s à adopter une acception large du fantastique : l’affranchissement d’une vision purement structuraliste est encouragé. Le fantastique ne sera pas saisi par ses thèmes, mais plutôt par ses fonctionnements dans les différentes expressions littéraires de la temporalité dans les œuvres. Seront valorisées les propositions qui soulignent les spécificités locales (perceptions de temporalités liées à l’environnement et aux coutumes, habitudes et modes de vie associées à un moment en particulier, conceptualisations culturelles du temps qui passe reflétant des évolutions historiques ou des bouleversements dans le domaine des sciences) et prendront acte des nuances se dégageant dans les textes. La littérature fantastique, phénomène littéraire de grande ampleur, est très vivante sur l'ensemble du territoire francophone : les contributions mettant au jour les réponses, les potentialités, les fonctions et les objectifs à l'œuvre dans l’écriture et la réception des temporalités dans le fantastique sont vivement souhaitées.

Modalités de soumission d’une proposition

Les propositions d’articles (avec un titre provisoire) de 400 mots environ, accompagnées d’une bio-bibliographie, sont à envoyer avant le 15 janvier 2026 à l’adresse suivante : fantastique.temps@gmail.com. Les doctorants et doctorantes sont encouragé(e)s à soumettre une proposition. 

Informations utiles

Le colloque se tiendra à Paris (Sorbonne Université) en juin 2026.
Durée des interventions : 20 min
Une publication des actes du colloque est prévue. 

Comité organisateur

Manuela Mohr, Université de Lorraine

Typhaine Sacchi, Sorbonne Université


Bibliographie

Barreau, Hervé, Le Temps, Paris, PUF, coll. « Que sais-je? », 2009.

Braud, Michel (dir.), Poétiques de la durée, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2010.

Busnel, François (dir.), Le Temps. Une approche philosophique, Paris, Ellipses, 1997.

Caillois, Roger, La Grande Anthologie fantastique. Angleterre, Irlande, Amérique du nord, Allemagne, Flandres, Paris, Gallimard, 1966.

Castex, Pierre-Georges, Le Conte fantastique en France de Nodier à Maupassant, Paris, José Corti, 1951.

Clauzade, Laurent, « Présentation », Romantisme, n° 174, 2016.

Dahan-Gaida, Laurence (dir.), Temps, rythmes, mesures. Figures du temps dans les sciences et les arts, Paris, Hermann, 2012.

Del Lungo, Andrea, « Temps du signe, signes du temps. Quelques pistes pour l’étude du concept de signe dans le roman du XIXe siècle », dans Del Lungo A. et Lyon-Caen B. (dir.), Le Roman du signe. Fiction et herméneutique au XIXe siècle, Saint-Denis, PUV, coll. « Essais et savoirs », 2007.

Dequidt, Marie-Agnès, « Comment mesurer l’intériorisation du temps ? (Paris, début XIXe siècle) », Revue d’histoire du XIXe siècle, n° 45, 2012.

Dequidt, Marie-Agnès, « Les horlogers parisiens et le temps : afficher l'heure officielle ou mesurer les durées ? », Romantisme, n° 174, 2016.

Groensteen, Thierry, La Bande dessinée et le temps, Tours, Presses universitaires François Rabelais, coll. Iconotextes, 2022.

Lajri, Nadra, « Le temps, la mémoire et la nostalgie dans le roman africain », dans Ridha Bouguerra, Mohamed (dir.), Le Temps dans le roman du XXe siècle, Rennes, PUR, coll. « Interférences », 2010.

Lyon-Caen, Judith, La Griffe du temps. Ce que l'histoire peut dire de la littérature, Paris, Gallimard, coll. « Essais », 2019.

Marot, Patrick (dir.), Frontières et Limites de la littérature fantastique, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres », 2020.

Mirea, Daniel, « Representations of temporality in literature. Linear time, cyclic time, beyond time », dans Boldea, Iulian et al. (dir.), Mediating Globalization: Identities in Dialogue, Tirgu Mures, Arhipelag XXI, 2017.

Mohr, Manuela, La Littérature fantastique. Constructions savantes et populaires de la psyché (1852-1870), Saint-Étienne, PUSE, coll. « Le XIXe siècle en représentation(s) », 2025.

Montandon, Alain, « Pour une sociopoétique du chronotope : la scène de bal chez Théophile Gautier », Littérature, n° 112, 1998.

Petitier, Paule, « Un merveilleux couleur du temps merveilleux, fantastique et Histoire chez Nodier, Michelet et Sand », Féeries, n° 12, 2015.

Prince, Nathalie, Le Fantastique, Paris, Armand Colin, coll. « 128 », 2008.

Ridha Bouguerra, Mohamed (dir.), Le Temps dans le roman du XXe siècle, Rennes, PUR, coll. « Interférences », 2010.

Schuh, Julien, « Le temps du journal. Construction médiatique de l'expérience temporelle au XIXe siècle », Romantisme, n° 174, 2016.

Songossaye, Mathurin, Les Figures spatio-temporelles dans le roman africain subsaharien anglophone et francophone, Thèse de doctorat, 2005, https://cdn.unilim.fr/files/theses-doctorat/2005LIMO2004.pdf.

Stawiarski, Marcin, « Démesure du temps : littérature et arts », Polysèmes, n° 17, 2017.

Todorov, Tzvetan, Introduction à la littérature fantastique, Paris, Seuil, coll. « Poétique », 1970.

Vas-Deyres, Natacha, et Guillaud, Lauric (dir.), L’Imaginaire du temps dans le fantastique et la science-fiction, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, 2020.