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12e Congrès Allemand des Lusitanistes (Mayence)

12e Congrès Allemand des Lusitanistes (Mayence)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Sarah Burnautzki)

12e Congrès Allemand des Lusitanistes, du 13 au 16 septembre 2017

Johannes-Gutenberg-Universität Mayence

“Polyphonie – une langue, plusieurs voix”

 

 

Session 3 : Des voix de l’au-delà – approches du polyperspectivisme à partir de figures mortes

La mort est sans doute un thème classique de la littérature et des études littéraires. De la danse macabre médiévale en passant par la mort personnifiée, l’allégorie baroque emblématique de la vanité,  à l’attrait mystique de la mort éprouvé par le « je » lyrique du romantisme – sans oublier la littérature fantastique où fantômes, morts-vivants et esprits errants sont au rendez-vous – les représentation de la mort et de vivants ressuscités sont incontournables dans la littérature et le cinéma. La fascination pour la mort relie entre elles les différentes époques, médias, genres et cultures. En tant qu’expérience limite ultime, la mort suscite des réflexions métaphysiques et favorise les transgressions littéraires entre fiction et réalité.

Mais qu’en est-il d’une réflexion à propos de la mort depuis une perspective narratologique ? Quelles sont les implications narratologiques de la résurrection fictionnelle des personnages et de la narration de narrateurs morts ? À y regarder de près, en littérature, la présence de morts ressuscités et de narrateur morts n’est pas rare et on en trouve partout dans le monde lusophone. Ils apparaissent dans des romans de José Saramago et Mia Couto, chez Jorge Eduardo Agualusa et Machado de Assis, Jorge Amado et Murilo Rubião, pour n’en citer que quelques uns, ainsi que dans des adaptations cinématographiques comme Dona Flor e seus dois maridos (1977) de Bruno Barreto et A morte e a morte de Quincas Berro d’Água (2010) de Sérgio Machado et participent à l’action au même titre que les vivants. L’adaptation d’André Klotzel de Memórias Póstumas de Brás Cubas (2001) dans laquelle le protagoniste mort fait le récit de sa vie en rétrospective en la commentant depuis l’au-delà, montre à travers la narration de la voix off à quel point les interactions entre les morts et les vivants peuvent aller de soi et comment ils entrent en dialogue.

Les vivants aussi cherchent le dialogue avec les morts, attendent des messages de l’au-delà ou espèrent trouver des réponses venant du futur : Ainsi il existe dans la littérature brésilienne de nombreux textes dans lesquels les protagonistes sollicitent une voyante en vue d’aide, d’explications ou de consignes concrètes. Si la communication avec les morts et la lecture de l’avenir représentent des actes de réception essentiels, dans la plupart des cas elle ne conduit pas à l’amélioration de la vie du protagoniste mais mène plutôt à sa mort. La mort du protagoniste défie la narration de façon tout à fait particulière et cela dans des genre différents : Dans leur graphic novel Daytripper, Fábio Moon et Gabriel Bá racontent la mort répétée du protagoniste Bras qui, dans chaque chapitre, atteint un autre âge ce qui produit en effet de sérialité transportée par le motif de la mort. Un film comme Cartas da guerra (2016) d’Ivo M. Ferreira basé sur le carnet de notes D’este viver aqui neste papel descripto – cartas da guerra (2005) d’Antonio Lobo Antunes a pour vocation de raconter la guerre coloniale du Portugal en Angola et présente le narrateur an tant que observateur horrifié, abandonné dans un monde en contact avec les morts. Il témoigne aussi du fait que le travail de la mémoire a joué un rôle important dans le cinéma lusophone des dernières années.

Alors que, dans le contexte du structuralisme, Roland Barthes avait constaté « la mort de l’auteur » et que Michel Foucault avait réduit l’aura du génie romantique à une minimale fonction d’auteur dans le texte, nous nous intéresserons dans le cadre de cet atelier aux conséquences narratologiques de « la mort du narrateur » ainsi que de la présence littéraire et cinématographique de personnages morts ou de narrateurs morts afin de la rapprocher à la notion bakhtinienne de polyperspectivisme. En nous basant, sans dogmatisme, sur les réflexions de Bakhtine au sujet du polyperspectivisme dans le roman moderne, nous poserons la question de savoir dans quelle mesure la mort modifie la perception (de soi) des personnages, des narrateurs ainsi de l’auteur, quelles sont les conséquences narratologiques de « la mort du narrateur » et comment des personnages et narrateurs morts, resurgis ou morts-vivants entrent dans un éventuel rapport concurrentiel avec l’auteur ou d’autres narrateurs. On observe ce phénomène notamment dans les textes de Clarice Lispector où la menace de la mort du protagoniste influence la narration dans la mesure où le narrateur passe non seulement au premier plan mais réfléchit aussi consciemment son rôle ce qui laisse apparaître la déclaration poststructuraliste de « la mort de l’auteur » sous un éclairage nouveau.

Dans cet atelier nous nous intéresserons à la question de savoir comment des personnages et narrateurs morts défient le rapport référentiel à la réalité, mais aussi le rapport entre la vie et la mort, la poésie, respectivement l’art, et la réalité. À quel genre de réflexion philosophique ou ludique aux abords métaphysiques de la fiction les narrateurs et protagonistes morts nous invitent-ils? Quelles sont les voix culturelles ou critiques qui nous interpellent depuis l’au-delà ? La résurrection cinématographique de morts de la littérature mérite d’être considérée dans ce contexte et nous essayerons d’en comprendre les conséquences pour les adaptations filmiques.

En partant du fait narratologique d’un polyperspectivisme paranormal et post mortem qui se laisse observer dans toutes les cultures de l’espace lusophone, nous invitons à des réflexions transmédiales, transculturelles et comparatistes des différentes formes et configurations de figures mortes afin de parvenir à une compréhension plus complexe du phénomène.

 

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Vos propositions de contribution (de 400 mots maximum) pour une présentation de 20 minutes accompagnées de vos coordonnées et de votre affiliation institutionnelle sont à envoyer à l’adresse suivante: vozesdoalem2017@gmail.com avant le 30 avril 2017.

Le congrès se tiendra en portugais, galicien et allemand. Les frais de déplacement et de logement ne pourront malheureusement pas être pris en charge par l’organisation.

 

12e congrès allemand des lusitanistes, du 13 au 16 septembre 2017, Johannes-Gutenberg-Universität Mainz.

 

Organisation scientifique de l’atelier:

Dr. Sarah Burnautzki (Mannheim)

Dr. Ute Hermanns (Berlin)

Janek Scholz (Aachen)

 

Homepage du congrès: https://congressolusitanistasmainz2017.jimdo.com/

 

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12o Congresso Alemão dos Lusitanistas, 13 a 16 de setembro de 2017

 

Universidade Johannes-Gutenberg Mogúncia

 

“Polifonia – Uma língua, muitas vozes”

 

 

 

Secção 3: Vozes do além – Poliperspectivismo no exemplo de figuras mortas

 

A morte é sem dúvida um tema clássico da literatura e das letras. Partindo da dança medieval dos mortos, passando pela morte personificada como a alegoria vanitas, típica do barroco até chegarmos ao desejo da morte mística do “Eu” lírico do romanticismo – não é à toa que a literatura fantástica é povoada de fantasmas, mortos e ressuscitados. Na mídia, no cinema, a representação da morte e dos mortos ressuscitados não pode ser esquecida.

O fascínio pela morte liga as épocas mais diversas, mídias, gêneros e culturas. A morte como experiência fronteiriça extrema oferece igualmente o impulso para colocar a pergunta sobre o sentido metafísico, como também sobre as transgressões literárias no limiar entre ficção e realidade.

Como as reflexões a respeito da morte se apresentam em uma perspectiva narratológica? Quais são as implicações especificas da ressurreição ficcional de personagens e da narração de narradores mortos? Ao contemplar os mortos que regressam e os narradores mortos, constata-se que eles não são nenhuma raridade e se encontram em toda parte no espaço/mundo lusófono. Aparecem nos romances de José Saramago ou de Mia Couto, de José Eduardo Agualusa, Machado de Assis ou Jorge Amado, como também de Murilo Rubião, para mencionar só alguns autores. Eles também se apresentam nas adaptações literárias para o cinema, como Dona Flor e seus dois maridos (1977), de Bruno Barreto, e A morte e a morte de Quincas Berro d’Água (2010), de Sérgio Machado, filmes nos quais os mortos participam da ação fílmica. A adaptação literária de André Klotzel das Memórias Póstumas de Brás Cubas (2001), na qual o personagem principal falecido conta a sua vida em retrospectiva e a comenta „do além“, mostra pela narrativa em off a relação estreita e normal dos mortos com os vivos e como eles entram em diálogo.

Também os vivos procuram o diálogo com os mortos, esperam pelas mensagens do além ou buscam uma resposta oriunda do futuro. Assim, existem múltiplos textos na literatura brasileira, nos quais os protagonistas procuram apoio, explicações ou instruções para a visita a uma cartomante. A comunicação com os mortos e a leitura do futuro como um ato de recepção carrega a ação. No entanto, essa comunicação não resulta normalmente na melhoria almejada das circunstâncias da vida, mas, muito pelo contrário, na morte dos protagonistas. Que a morte dos protagonistas estimula a narração de uma forma particular, é algo que se torna visível através de vários gêneros. Assim, Fábio Moon e Gabriel Bá narram na novela gráfica Daytripper a repetida morte do protagonista Bras, que alcança em cada capítulo uma idade diferente. Desta forma, os autores criam uma serialidade carregada pelas imagens da morte. Um filme como Cartas da guerra (2016), de Ivo M. Ferreira, baseado nas anotações de Antonio Lobo Antunes D’este viver aqui neste papel descripto – cartas da guerra (2005) dedica-se à guerra colonial de Portugal em Angola e transforma o narrador em um observador espantado, jogado num mundo que dialoga com os mortos. O filme testemunha que o trabalho da memória dos últimos anos tem desempenhado um papel importante no filme lusófono.

Roland Barthes constata, no sentido do pós-estruturalismo, a „morte do autor“ e Michel Foucault reduz a „aura“ do gênio romântico à função mínima de autor no texto. Para além disso, pretendemos colocar nesta seção a pergunta sobre as consequências narratológicas da „morte do narrador“ como da presença literária e filmica dos mortos encarregados de ação ou até seguir os narradores mortos e ligá-los ao conceito de poliperspectivismo de Bakhtin.

As reflexões de Bakhtin a respeito do poliperspectivismo no romance moderno serão continuadas sem dogma. Discutiremos como a morte apresenta uma (auto)compreensão modificada das figuras, do narrador, como também do autor, e o que narratologicamente acontece depois da “morte do narrador” e como as figuras e narradores mortos, semi-mortos e não-mortos podem entrar em uma relação de concorrência com o autor ou os outros narradores. Podemos observar isso, por exemplo, nos textos de Clarice Lispector, onde a morte ameaçadora dos protagonistas gera uma outra narração e o narrador não só entra conscientemente em cena, como também reflete o seu papel de forma ativa, o que coloca sob nova luz o conceito pós-estruturalista da “morte do autor”.

Nesta seção, trataremos a questão de como as personagens e os narradores mortos desafiam a relação realista e comprovada com a realidade, como também desafiam a relação entre vida, morte e poesia, entre arte e realidade. Para que tipo de jogo especial nos convidam os narradores e protagonistas mortos a respeito de pensamentos e caminhadas nos limiares? Quais são as vozes culturais e críticas que dialogam do além ficcional? Também a representação dos mortos na literatura que ressuscitaram no filme, merece uma observação particular no contexto de uma análise poliperspectivista. Devem ser examinadas as consequências para os filmes baseados em literatura e os seus meios. Partindo da observação de que o fenômeno narratológico do poliperspectivismo paranormal e pós-morte pode ser observado em todas as culturas do mundo lusófono, convidamos nesta seção a uma abordagem comparativa, cultural e literária, atravessando os meios das diversas formações e configurações de figuras mortas, para chegarmos a uma compreensão mais ampla deste fenômeno.

 

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Agradecemos o envio de resumos (aprox. 400 palavras) para palestra de 20 min, assim como breve sumário bio-bibliografico, até 30 de Abril de 2017 para o endereço:

vozesdoalem2017@gmail.com.

O congresso terá lugar em português e em alemão. Os custos de viagem e alojamento não serão reembolsáveis pela comissão organizadora.


Direção cientifica da secção:

 

Dr. Sarah Burnautzki (Mannheim)

Dr. Ute Hermanns (Berlin)

Janek Scholz (Aachen)

 

Homepage do congresso: https://congressolusitanistasmainz2017.jimdo.com