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La séduction du récepteur : formes, modalités et perspectives (Sfax, Tunisie)

La séduction du récepteur : formes, modalités et perspectives (Sfax, Tunisie)

Publié le par Marc Escola (Source : Kamel Feki)

La séduction du récepteur : formes, modalités et perspectives 

Appel à communications

Université de Sfax, 09-10-11 avril 2026

Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Sfax

Colloque international du département de français 

« En employant les temps commentatifs, écrit Weinrich, je fais savoir à mon interlocuteur que le texte mérite de sa part une attention vigilante [Gespanntheit]. Par les temps du récit, au contraire, je l’avertis qu’une autre écoute, plus détachée [Entspannheit], est possible[1] ». Les temps commentatifs présupposent que le locuteur a une attitude tendue et cherche à susciter cette même tension chez le destinataire, alors que les temps narratifs entraînent chez le lecteur une attitude détachée.  

Weinrich remarque cependant que dans les récits passionnants qu’on aime lire, le mode de réception détendu est aussi bien compensé par une tension thématique que par un ensemble de procédés stylistiques susceptibles d’aiguiser la curiosité du lecteur et de le captiver. « Grâce à un sujet propre à impressionner, écrit-il, mais aussi en disposant des signaux stylistiques de manière à provoquer la tension », l’auteur « “captive” son lecteur » et « l’oblige à une attitude réceptive qui contrebalance en partie la détente de l’attitude initiale[2] ».

Dans le colloque international et pluridisciplinaire « La séduction du récepteur », nous nous proposons avant tout de réfléchir sur les choix esthétiques, les éléments thématiques et les différentes modalités scripturales qui visent à charmer le lecteur, à l’envoûter, à le captiver, à attirer son attention, à entretenir un rapport continu et vivant avec lui, bref à raconter « sans [le] perdre en route » ainsi que l’affirme Jules Supervielle. Toutefois, loin de nous cantonner dans le seul domaine littéraire, nous souhaiterions interroger la question de la séduction dans le domaine de l’éducation et, plus généralement, dans les différentes formes de pratiques discursives. Ce sont là les trois centres d’intérêt majeurs mais non exclusifs du colloque.

Si l’orientation vers le destinataire a été étudiée par Roman Jakobson et Gérard Genette, l’accent a été plutôt mis sur les fonctions conative et communicationnelle, mais non pas sur la séduction du lecteur ou du destinataire. Signalons que, selon Jakobson, on parle de fonction conative quand le message est orienté vers le destinataire grâce à l’emploi du mode impératif et de l’apostrophe[3]. Ainsi présentée, la « fonction conative » ne permet pas de couvrir un ensemble de procédés plus spécifiques aux textes romanesques comme la combinaison « on/vous + verbe de perception visuelle ou auditive » ou la fin ouverte, procédés qui servent, par exemple, à agir sur le lecteur en l’insérant comme témoin oculaire ou auriculaire de la fiction et en favorisant sa force imaginative. 

S’agissant particulièrement de la combinaison « on/vous + verbe de perception visuelle », faudrait-il rappeler qu’elle constitue l’un des procédés majeurs de l’hypotypose qui « peint les choses d’une manière si vive et si énergique, qu’elle les met en quelques sorte sous les yeux, et fait d’un récit ou d’une description, une image, un tableau, ou même une scène vivante[4] » ? Séduisant le lecteur en le constituant en témoin oculaire des événements relatés, n’est-elle pas souvent renforcée dans les récits où l’on privilégie généralement l’ocularisation par la combinaison « on/vous + verbe de perception auditive » qui, elle, contribue à le charmer en lui assignant le rôle de témoin auriculaire ? N’est-ce pas le cas dans la description du Lignon dans L’Astrée[5] où l’auteur cherche à séduire le lecteur en mettant sous ses yeux l’onde claire de ce beau ruisseau – « On y voit l’onde claire et nette, si peuplée de toutes sortes de poissons ... » – avant de lui adresser la parole – « Vous y entendez mille sortes d’oiseaux qui, des proches bocages, font retentir leurs voix avec mille échos[6] » – pour l’insérer dans le récit en tant que témoin auriculaire de la gracieuse mélodie des oiseaux ? 

Quant à la fonction communicationnelle, elle relève, selon Gérard Genette, de « l’orientation vers le narrataire » et consiste dans le « souci d’établir ou de maintenir avec lui un contact, voire un dialogue (réel, comme dans la Maison Nucingen, ou fictif, comme dans Tristram Shandy) », rappelant « à la fois la fonction “phatique” (vérifier le contact) et la fonction conative (agir sur le destinataire) de Jakobson » et constituant les « narrateurs, de type shandien, toujours tournés vers leur public et souvent plus intéressés par le rapport qu’ils entretiennent avec lui que par leur récit lui-même » en « “raconteurs” » ou  plutôt en « “causeurs”[7] ». 

Signalée particulièrement par ces passages où le narrateur suspend la narration et s’adresse directement au lecteur, la fonction de communication ne permet pas non plus de couvrir un ensemble de procédés que l’on rencontre dans de nombreux récits et qui permettent d’agir sur le lecteur comme l’emploi des déictiques temporels et spatiaux dans un contexte narratif, la technique des personnages reparaissants, la présence du « nous inclusif » dans certains commentaires du narrateur, le recours au « vous générique » qui constitue le lecteur en partie prenante des actions, ainsi que l’affirme Dominique Maingueneau, l’emploi du datif éthique qui lui assigne plutôt le rôle de témoin oculaire des événements racontés, l’adresse à un récepteur singulier que l’on transforme ainsi en récepteur privilégié du récit et le procédé de l’« exophore mémorielle » dont la fonction est de solliciter « le savoir “encyclopédique” du lecteur, sa capacité de mobiliser des connaissances non linguistiques pour apprécier la logique discursive[8] ».

Visant à charmer le lecteur, à le « draguer » pour reprendre le mot de Roland Barthes en transformant le texte en espace de jouissance ou de plaisir, ces différents procédés ne relèvent-ils pas plutôt de la fonction de séduction ? Ne constituent-ils pas les signifiants d’une narration séduisante centrée sur les fonctions de l’agere (agir sur le lecteur), du captivare (attirer et fixer l’attention ; retenir en séduisant) et de l’imaginari (favoriser la force imaginative du lecteur) ? Cette narration attachante ne mobilise-t-elle pas aussi certains ressorts thématiques comme « le suspense, la curiosité et la surprise[9] » que Raphaël Baroni considère comme les « trois formes principales de tension dramatique[10] » ? Ces trois ressorts n’amènent-ils pas les auteurs à privilégier certains motifs ou thèmes particulièrement séduisants tels que le duel ou la rivalité, la présence d’un secret à percer comme dans le roman policier ou « l’attente d’un événement à venir important[11] » comme dans les scènes d’amour ? Ne les amènent-ils pas aussi à transformer certains lieux stratégiques du texte comme l’incipit, le nœud et la clausule en lieux de séduction en suscitant chez le lecteur diverses attitudes émotionnelles par le choix de l’incipit in medias res ou de l’incipit in media scripta, de l’épilogue-chute ou de la technique du red herring, etc. ?  

Ces mêmes ressorts, en l’occurrence la curiosité et la surprise, ne sont-ils pas au cœur de l’activité éducative ? Ne constituent-ils pas les moyens susceptibles de provoquer une attitude réceptive chez les apprenants, et ce, indépendamment de la complexité du contenu à enseigner ?  Ou est-ce plutôt le pouvoir séducteur du savoir proposé qui est censé les charmer ainsi que l’affirme Guy Bourgeault ?  « Enseigner, ce n’est pas vendre, écrit-il, mais inciter à apprendre et donc à s’approprier un nouveau savoir proposé, et c’est celui-ci qui doit séduire[12] ». 

On peut se demander à cet égard si la séduction tient, comme le suggère Steve Renaud, à l’enchantement que suscite le « savoir transmis » ou à la manière dont on le transmet. Pour intéresser les apprenants, l’enseignant doit-il vraiment « s’oublier, […] renoncer à son image, […] s’effacer pour que ne reste qu’un seul message : celui du savoir transmis[13] » ou, au contraire, engager sa personne et mobiliser différentes stratégies de séduction « pour conduire son enseignement, initier à des apprentissages » et rendre le « savoir […] désirable[14] » par le formé, qu’il s’agisse de l’élève, du collégien ou de l’étudiant ? Quelle relation entre les formateurs et les formés la séduction instaure-t-elle  ? Serait-elle uniquement le gage de la transmission des contenus de savoir et la condition nécessaire d’une scénographie éducative visant à « rassurer » les formés confrontés à un savoir nouveau qui peut les rebuter par sa complexité ? Ou bien se transformerait-elle en une manière de « contrôler » et de « dominer » les formés, c’est-à-dire en « son envers » qu’est « la domination et l’emprise[15] » ? Par cette séduction pervertie, la transmission ne se ferait-elle pas « alors sur un mode totalitaire et de clonage, où l’élève serait un reflet du maître[16] » ? Peut-on distinguer ainsi différents types de séduction dont l’une est au service de la transmission du savoir et l’autre vise à dominer les apprenants et constitue alors une séduction perverse ?  

On peut s’interroger aussi sur les différentes approches susceptibles de séduire l’apprenant, de captiver son attention et de susciter sa curiosité. On peut comparer également les différents programmes proposés par les manuels d’apprentissage pour mettre l’accent sur les diverses  stratégies de séduction qui visent à interpeller les apprenants et à les impliquer de façon active dans le processus d’apprentissage. On peut réfléchir encore sur le rôle des technologies modernes et des TIC dans la séduction de l’apprenant. Ne permettent-elles pas d’aider les enseignants à « créer un espace de travail hybride en phase avec les habitudes des jeunes » ? L’utilisation « d’un manuel numérique à la place des manuels traditionnels » ne permet-elle pas « de mieux mobiliser l’attention des élèves[17] » ? 

Plus généralement, la séduction opère dans toutes sortes de discours, qu’il s’agisse du discours quotidien, médiatique, publicitaire, journalistique ou politique. On retrouve là l’une des caractéristiques essentielles de la rhétorique qu’est le fait d’agir sur les sentiments du récepteur pour le séduire. Mais la séduction du récepteur par l’exercice de la parole tient-elle seulement à l’adoption d’une énonciation « pathique » pour paraphraser les mots de Brigitte Seyfrid ou « pathémique » ainsi que l’appelle Émilie Goin, énonciation dont la fonction principale est d’agir sur le pathos du récepteur ? Ne mobilise-t-elle pas aussi d’autres modalités scripturales qui visent, d’une part, à agir sur les sens du récepteur, en l’occurrence l’ouïe, par l’utilisation des figures d’harmonie phonique, et, d’autre part, à s’adresser à son imagination par l’adoption de l’art de la mise en image ? Joëlle Gardes Tamine affirme à cet égard que « pour obtenir l’adhésion du public, il ne suffit pas de lui présenter des arguments qui ont l’apparence du rationnel. Il faut aussi le séduire », en frappant « les cœurs et les esprits » et en s’adressant « à l’imagination et à la partie sensible de l’être humain[18] ».  

La séduction consiste-t-elle uniquement à agir sur le cœur et le corps du récepteur, ainsi que le suggère Joëlle Garde Tamine, par opposition aux modalités de persuasion qui permettent d’agir sur son esprit ? Ces modalités persuasives mêmes ne relèvent-elles pas de l’art de la séduction comme dans « le discours argumentatif » où elles servent à séduire le récepteur ? L’éthos ou l’image de soi que le scripteur constitue dans le discours ne représente-t-elle pas une autre modalité de la séduction[19] ? Pourrait-on distinguer entre une séduction dont le ressort principal est le pathos et une séduction dont les moyens essentiels sont le logos et l’ethos ? Pourrait-on définir plus généralement une syntaxe affective (par opposition à la syntaxe logique) qui vise à charmer le lecteur ? Quel rôle joue dans le processus de séduction le style dont « la valeur » tient, ainsi que le note Anna Jaubert, à son « appropriation » à tel ou tel « genre de discours, en conformité d’abord avec sa valeur pragmatique » ?[20] En quoi l’usage des modalités d’énonciation et d’énoncé peut contribuer à séduire le récepteur ? Quelles constructions et quelles architectures phrastiques sont privilégiées dans le discours séduisant ? Pourrait-on définir une grammaire reposant sur ces deux ressorts : placere (plaire) et movere (émouvoir) ? Ce sont autant de questions auxquelles le colloque sur la séduction du récepteur tentera d’apporter des réponses dans une perspective pluridisciplinaire.   

 Sans prétendre à l’exhaustivité, quelques axes de recherche peuvent être proposés : 

 - Séduction littéraire et narrations visuelle et auriculaire

- Séduction, incipit in medias res, incipit in media scripta, clausule-chute ? 

- Séduction du lecteur et usage des déictiques dans le texte littéraire 

- Séduction littéraire et adresses au lecteur

- Séduction du récepteur, humour, (ré)écriture ludique, parodique, etc. 

- Placere, movere et séduction littéraire  

- Séduction des apprenants, enseignement, formation 

- La séduction et son envers, l’emprise, dans l’enseignement 

- Figure de l’enseignant séducteur

- Séduction, pathos et ethos dans le discours

- Séduction du lecteur et littérature d’enfance et de jeunesse

- Séduction du lecteur et manifestes littéraires

- Séduction du lecteur dans le polar 

- Séduction et réflexivité 

- Séduction du récepteur et prix littéraires 

Bibliographie indicative

– Amossy, Ruth (dir.), Images de soi dans le discours. La construction de l’ethos, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1999.

– Amossy, Ruth, La Présentation de soi. Ethos et identité verbale, Paris, PUF, 2010.

– Amossy, Ruth, L’Argumentation dans le discours, 4ème édition, Paris, Armand Colin, 2021.

– Baldauf-Quilliatre, Heike, « L’art de la présentation. Comment apprendre à séduire dans la conversation », Langue et Manipulation, 2009. « Cet article est une version provisoire avant la publication définitive des Actes du Colloque Langue et Manipulation organisé par l’université Lyon 2 les 27 et 28 novembre 2009 ».

– Boëtsch, Gilles & Guilhem, Dorothée, « Rituels de séduction », Le Rituel, Paris, CNRS Éditions, coll. « Les essentiels d’Hermès », 2010, p. 45-60. Publication sur OpenEdition Books : 20 août 2019. Disponible sur : « https://books.openedition.org/editionscnrs/14577 ».

– Bourgeault, Guy, « La figure ambigüe de l’enseignant séducteur », Éthique en éducation et en formation, n° 5, p. 10-20. Disponible sur : « https://doi.org/10.7202/1052440ar ». 

– Cifali, Mireille, « Séduction obligée » (Chapitre VIII), Le lien éducatif : contre-jour psychanalytique, 5ème édition, Paris, Puf, 2005, p. 190-204.

– Delbrassine, Daniel. « Deux stratégies de séduction du lecteur dans le roman contemporain adressé aux adolescents ». Le Livre pour enfants, Cécile Boulaire (éd.), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2006, p. 135-146. Publication sur Open Edition Books : 30 septembre 2016. Disponible sur : « https://books.openedition.org/pur/41349 ». 

– De Singly, François, « Les manœuvres de séduction : une analyse des annonces matrimoniales », Revue française de sociologie, 1984, vol. 4, n° 25, p. 523-559. Disponible sur : « www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1984_num_25_4_3844 ».

– Francese, Erica, « Séduction et art contemporain », Le Journal des psychologues, vol. 6, n° 259, Séductions, Éditions Martin Média, 2008, p. 43-48. Disponible sur : « https://shs.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2008-6-page-43?lang=fr ». 

– Gouchan, Yannick , « Distances et détours : la séduction à l’œuvre chez Alessandro Baricco », Cahiers d’études italiennes, n° 5,  Images littéraires de la société contemporaine (2), Alain Sarrabayrousse (dir.), Actes du colloque « Évolution de l’image de la séduction dans la littérature contemporaine italienne » (Université Stendhal – Grenoble 3, 25-26 novembre 2004), 2006, p. 33-44. Disponible sur :  « https://journals.openedition.org/cei/810 ».

– Jaubert, Anna, « La diagonale du style. Étapes d’une appropriation de la langue », Pratiques :linguistique, littérature, didactique, n°135-136, Le style en questions, 2007, p.47-62. Disponible sur : « https://www.persee.fr/doc/prati_0338-2389_2007_num_135_1_2155 ».

– Leroy, Claude, « La fabrique du lecteur dans les manifestes », Littérature, n° 39, Les Manifestes, 1980, p. 120-128. Disponible sur : « www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1980_num_39_3_2143 ».

– Maillat, Didier, « Les manipulations du discours de séduction : éclairage pragmatique », e-Rea [En ligne], vol. 15, n° 1, 1. La séduction du discours / 2. A Death of One’s Own, mis en ligne le 15 décembre 2017. Disponible sur : « http://journals.openedition.org/erea/5970 ».

– Marcelli, Daniel, Le Règne de la séduction. Un pouvoir sans autorité, Paris, Albin Michel, 2012.

– Meazzi, Barbara, « Techniques de séduction dans le polar italien contemporain », Cahiers d’études italiennes, n° 5,  Images littéraires de la société contemporaine (2), Alain Sarrabayrousse (dir.), Actes du colloque « Évolution de l’image de la séduction dans la littérature contemporaine italienne » (Université Stendhal – Grenoble 3, 25-26 novembre 2004), 2006, p. 173-184. Disponible sur : « https://journals.openedition.org/cei/829 ».

– Mejdoub, Habib (dir.),  Séduction et manipulation dans le discours, Actes du colloque international organisé du 19 au 21 novembre 2009 par l’Unité de recherche en Interaction et Traitement du Langage (ITL), Sfax, Publication de ITL, 2009. 

– Menant, Sylvain, Voltaire et son lecteur. Essai sur la séduction littéraire, Paris, Droz, coll. « Bibliothèque des Lumières », 2021.

– Molinié, Georges, La Stylistique, Paris, PUF, 1993. 

– Rémi, Vuillemin, « De l’idéalisation à la fragmentation : les voies de la séduction du lecteur dans les sonnets de Michael Drayton », XVII-XVIII. Revue de la société d’études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, n° 65, Les Formes de la Séduction, 2008, p. 209-232. Disponible sur : « https://doi.org/10.3406/xvii.2008.2378 

www.persee.fr/doc/xvii_0291-3798_2008_num_65_1_2378 ». 

– Rollin, Sophie, « Le jeu de la séduction dans les Contes de La Fontaine », Littératures classiques, vol. 2, n° 69, Les Discours artistiques de l’amour à l’âge classique, Paris, Armand Colin, 2009, p. 189-203. Disponible sur : « https://shs.cairn.info/revue-litteratures-classiques1-2009-2-page-189?lang=fr ».

– Salazar, Philippe-Joseph, De l’art de séduire l’électeur indécis, Paris, François Bourin Éditeur, 2012. 

– Salvan, Geneviève, Séduction et dialogue dans l’œuvre de Crébillon fils, Paris, Honoré Champion, coll. « Bibliothèque Grammaire et Linguistique », 2002. 

– Sorlin, Sandrine , « Vers une théorisation du discours séducteur », e-Rea [En ligne], vol. 15, n° 1, 1. La séduction du discours / 2. A Death of One’s Own, numéro double, mis en ligne le 15 décembre 2017. Disponible sur : « http://journals.openedition.org/erea/5884 ».

– Szlamowicz, Jean , « La séduction et l’idéologie : sémantique, syntaxe, argumentation », e-Rea [En ligne], vol. 15, n° 1, 1. La séduction du discours / 2. A Death of One’s Own, numéro double, mis en ligne le 15 décembre 2017. Disponible sur : « http://journals.openedition.org/erea/5930 ».

– Vernay, Jean-François La Séduction de la fiction, Paris, Hermann, coll. « Savoir lettres », 2019.

Communications

 - Les propositions de communications (titre, résumé – une vingtaine de lignes –, 5 mots clés) seront accompagnées d’une courte notice bibliographique et envoyées au plus tard le 31 octobre 2026 à l’adresse suivante : seductionrecepteursfax@gmail.com

- 15 novembre 2026 : notification de la liste des communications acceptées.

- Les textes définitifs devront être envoyés dans le mois suivant le colloque à la même adresse électronique.

- Les frais d’hébergement seront à la charge des participants : 

Hôtel Donia (4 étoiles) ; chambre individuelle ; demi-pension : 200 dinars (60 euros) la nuitée.  

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Comité d’organisation

Dorra Abida (Université de Sfax)

Ola Boukadi (Université de Sfax)

Anis Dammak (Université de Sfax)

Inès Hamed (Université de Sfax)

Salwa Taktak (Université de Sfax)

Kamel Feki (Université de Sfax)

Makki Rebai (Université de Sfax)

Moez Rebai (Université de Sfax)

Comité scientifique  

Hédia Abdelkéfi (Université de Tunis El Manar)

Claire Badiou-Mondferran (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)

Abbès Ben Mahjouba (Université de la Manouba) 

Nizar Bensaad (Université de Sousse)

Ibtissem Bouslama (Université de Sousse)

Radhouan Briki (Université de Sousse)

Delphine Denis (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)

Jacques Dürrenmatt (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)

Kamel Feki (Université de Sfax)

Jean-Michel Gouvard (Université de Bordeaux-Montaigne)

Anne Herschberg Pierrot (Université Paris 8)

Samir Marzouki (Université de la Manouba)

Gilles Philippe (Université de Lausanne)

Thierry Poyet (Université de Clermont-Auvergne)

Moez Rebai (Université de Sfax)

Geneviève Salvan (Université Côte d’Azur)

Mustapha Trabelsi (Université de Sfax)

Responsables du colloque

 Kamel Feki (Université de Sfax) : kamel_fekih@yahoo.fr

Moez Rebai (Université de Sfax) : rebaimoez@yahoo.fr

Makki Rebai (Université de Sfax) : makki_rebai@yahoo.fr


 
[1] Harald Weinrich, Le Temps. Le récit et le commentaire, trad. de l’allemand par Michèle Lacoste, Paris, Seuil, 1973, p. 30. 
[2] Ibid., p. 35. 
[3] Voir Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, t. 1, Les fondations du langage, chapitre XI, « Linguistique et poétique », traduit de l’anglais et préfacé par Nicolas Ruwet, Paris, Éditions de Minuit, 1963, p. 216. 
[4] Pierre Fontanier, Les Figures du discours, introduction par Gérard Genette, Paris, Flammarion, 1977, p. 390.  
[5] Selon Jean-Michel Adam et André Petitjean, il s’agit d’un exemple de description ornementale. Voir « Les enjeux textuels de la description », Pratiques : linguistique, littérature, didactique, n° 34, Raconter & décrire, 1982, p. 109. Disponible sur : « https://www.persee.fr/doc/prati_0338-2389_1982_num_34_1_1238 ».
[6] Cité par Jean-Michel Adam et André Petitjean, Ibid., p. 109. C’est nous qui soulignons. 
[7] Gérard Genette, Figures III, Paris, Seuil, 1972, p. 262. 
[8] Jean-François Jeandillou, L’Analyse textuelle, Paris, Armand Colin, coll. « Cursus. Linguistique », 1997, p. 88. 
[9] Raphaël Baroni, « Incomplétudes stratégiques du discours littéraire et tension dramatique », Littérature, n°127, L’oreille, La Voix, 2002, p. 116. Disponible sur : « https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_2002_num_127_3_1769 ».
[10] Ibid., p. 115. 
[11] Ibid., p. 118. 
[12] Guy Bourgeault, « La figure ambigüe de l’enseignant séducteur », Éthique en éducation et en formation, n° 5, automne 2008, p. 12. Disponible sur : « https://doi.org/10.7202/1052440ar ». 
[13] Propos de Steve Renaud cités par Guy Bourgeault, Ibid., p. 12.  Ils sont tirés de « L’aveu d’un renoncement : quand l’enseignement devient séduction », Blog Le Soupirail du site d’information Médiapart. Disponible sur : « https://blogs.mediapart.fr/le-soupirail/blog/140311/laveu-dun-renoncement-quand-lenseignement-devient-seduction ». 
[14] Bernard Pechberty, « Formation et séduction », Enfances et psy, vol. 4, n° 68, Questions de séduction, Éditions Érès, 2025, p. 162. Disponible sur : « https://shs.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2015-4-page-162?lang=fr ».
[15] Ibid., p. 162. 
[16] Ibid., p. 163. 
[17] « L’apprentissage par les nouvelles technologies », Kiklean.net, disponible sur « https://kiklean.net/actualites/lapprentissage-par-les-nouvelles-technologies/ ». 
[18] Joëlle Gardes Tamine, La Rhétorique, 2ème édition, Paris, Armand Colin, coll. « Cursus. Lettres », 2011, p. 24.
[19] Cette réflexion sur le rôle de la rhétorique de la persuasion et de la construction de l’ethos discursif dans le processus de séduction nous a été suggérée par Anne Herschberg Pierrot. 
[20] Anna Jaubert, « La diagonale du style. Étapes d’une appropriation de la langue », Pratiques : linguistique, littérature, didactique, n°135-136, Le style en questions, 2007, p. 58. Disponible sur : « https://www.persee.fr/doc/prati_0338-2389_2007_num_135_1_2155 ». Cette idée de la visée pragmatique du style qui peut fonctionner dans le discours comme un ressort de la séduction du récepteur nous a été suggérée par Claire Badiou-Monferran. Voir aussi à cet égard Le Style en acte. Vers une pragmatique du style, ouvrage publié en 2011 sous la direction de Laurent Jenny.