
Prononçant une conférence sur Baudelaire, à Monaco le 19 février 1924, Valéry commence par ces mots : « Baudelaire est au comble de la gloire ». Entre-temps, que s’est-il passé ? À quelques exceptions près – Gautier, Banville, Leconte de Lisle, qui sont des poètes eux aussi –, les contemporains de Baudelaire n’ont vu dans sa poésie que l’expression du « bizarre » : elle est le « Kamtchatka » du romantisme, où Sainte-Beuve la déporte. Dans les années 1860, une promesse apparaît pourtant : en exil à Bruxelles en 1866, le poète parle à sa mère d’une « école Baudelaire ».
André Guyaux a fait ses études à l'Université libre de Bruxelles, puis soutenu sa thèse à la Sorbonne. Professeur de littérature française à l’université de Haute-Alsace, à Mulhouse, de 1981 à 1994, puis professeur de littérature française du XIXe siècle à l’université Paris-Sorbonne, devenue faculté des Lettres de Sorbonne Université en 2018. Il est, depuis 2019, professeur émérite de cette université, où il a enseigné vingt-cinq ans.
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Acta fabula avait rendu compte de la première édition de cette anthologie (2007) :
"Le siècle de Baudelaire" par Matthieu Vernet.