
« Un Lacandon aux longs cheveux noirs, debout sur sa pirogue, vêtu d'une tunique blanche, creusant la transparence émeraude de la rivière d’une pagaie en bois. MÉXICO AUTÉNTICO. BONAMPAK. CHIAPAS. C’est peut-être le jour où j’ai vu, à l’aéroport de Mexico, sur un écran géant, cette publicité pour une agence de voyages, ce fantasme pour touriste en quête de bons sauvages, que ce livre est né. Un Lacandon ! Bonampak ! Authentique ! Vrai de vrai, à portée de main ! À portée de notre monde, à portée de nos yeux, là, pour nous, pour vous ! Et à ces visiteurs d’un jour qui achèteraient un petit jaguar en bois, il n’était donné qu’une image. Il n’était donné que le mensonge. »
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Dans les ruines de l’archéologie coloniale", par Florence Olivier (en ligne le 29 avril 2025).
Lætitia Bianchi écrit contre le mensonge. Sa « véritable histoire de la découverte » du site archéologique maya de Bonampak met à mal, avec un art consommé du persiflage, une oreille musicale, un regard d’artiste, les naïvetés néocoloniales des versions épiques de l’archéologie. Bonampak fait acte de justice envers les Mayas de jadis, les Lacandons d’aujourd’hui et leur seul véritable proche, le découvreur Carlos Frey.