
Colloque international
18-19 mars 2025
Albert Camus et l’Algérie coloniale
organisé par Catherine Brun, Christian Phéline, Agnès Spiquel
En partenariat avec
l’Institut des Études Avancées,
l’Institut français d’Algérie,
l’Institut du Monde Arabe,
la Société des Études Camusiennes
l’Université Sorbonne Nouvelle (UMR THALIM)
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Comité scientifique :
Amina Bekkat, André Benhaïm, Catherine Brun, Madeleine Dobie, Sarra Grira, Martine Job, Hiroshi Mino,
Christian Phéline, Anne Prouteau, Pierre-Louis Rey, Agnès Spiquel, Marie-Pierre Ulloa.
« Le temps des colonialismes est fini, il faut […] en tirer les conséquences. »
Avant-propos, Chroniques algériennes (1958)
À plus de six décennies de la disparition de Camus, l’évaluation de son legs littéraire, moral et politique s’ordonne sur plusieurs plans assez contradictoires. Dans l’univers médiatique, un unanimisme le réduisant à un florilège de jolies citations et à une fade pensée du juste milieu l’expose à de suspectes récupérations, jusque dans des cercles de l’opinion en rupture manifeste avec les valeurs qui étaient les siennes. Un débat assez vif se poursuit en revanche dans la sphère intellectuelle comme parmi les écrivains algériens des générations suivantes, tant sur ses diverses prises de position publiques que sur leur arrière-plan philosophique ou sur la figuration de son époque dans ses fictions. Ce débat porte en particulier sur le rapport de l’écrivain à l’Algérie coloniale, dont il est natif et qui a inspiré toute une part de son œuvre et de ses interventions.
Depuis le déni d’algérianité opposé à l’écrivain par le ministre Ahmed Taleb Ibrahimi en 1967 et à travers des retours critiques s’inspirant des approches postcoloniale ou décoloniale, la question a été abordée par nombre d’essais jusqu’à des publications récentes.
Pour ne perpétuer ni une célébration hagiographique, ni des dénonciations purement idéologiques, la discussion mérite d’être reprise et approfondie. Ce colloque propose de revenir, avec la distance et la pondération de l’histoire, à la réalité des représentations et positions de l’écrivain et de les analyser sans anachronismes ni méconnaissance du statut différencié des textes – fictions (L’Étranger, L’Exil et le Royaume et Le Premier Homme), analyses (de « La Nouvelle Culture méditerranéenne », en 1937, à « Algérie 1958 »), enquêtes (Alger républicain) et articles (Combat, L’Express...).
Ce souci de méthode requiert de prendre en compte la configuration exacte des débats intellectuels et politiques propres aux conjonctures bien différentes que sont, pour l’Algérie, la seconde moitié des années 1930, l’immédiat après-guerre ou l’après-1954. Il exige aussi, s’agissant des œuvres dramatiques ou de fiction, de se garder d’induire en direct les opinions propres à l’écrivain, à partir des propos ou agissements de ses narrateurs ou de ses personnages.
Dans ces conditions, les échanges contribueront à une relecture historiquement mieux informée de l’œuvre de l’écrivain et de ses prises de parti. Ils resitueront, par rapport à l’objectif anticolonial et aux débats qu’il suscite d’une période à l’autre, la portée et les limites des combats menés par Camus pour l’égalité des droits ; de son soutien à la liberté d’expression des militants indépendantistes ; de ses positions contre la torture et les exécutions capitales ; de sa dénonciation de toute violence à l’égard des victimes civiles ; de son interrogation sur la place que l’Algérie future ferait à la pluralité des origines, des opinions et des croyances ; de son approbation du processus d’autodétermination. Ils tendront à évaluer la place occupée par la pensée camusienne au regard des intellectuels de son temps et jusqu’à nos jours, sur les scènes tant française qu’anglo-saxonne ou algérienne.
Mardi 18 mars 2025
Institut du Monde Arabe (1 rue des Fossés Saint-Bernard, Paris 5e)
Salle du Haut Conseil / Entrée libre sur inscription : www.imarabe.org
9 h : Accueil
9 h 15 : Ouverture par Jack Lang (Institut du Monde Arabe), Daniel Mouchard (Président université Sorbonne Nouvelle) et Capucine Boidin-Caravias (Vice-présidente recherche université Sorbonne Nouvelle), Anne Prouteau (Présidente de la Société des Études Camusiennes)
9 h 35 : Présentation du colloque, Catherine Brun (USN/THALIM)
Matinée
Session 1 : Une lutte anticoloniale et ses limites
Où, du Front populaire à la Libération et des massacres de 1945 à l’ouverture de la lutte armée, l’on examinera les prises de position de Camus, sans méconnaître la configuration changeante des forces en présence et du débat politique algérien.
Présidence : Pierre-Louis Rey (USN)
9 h 45-10 h 05 : Philippe Vanney (Univ. Dokkyo), La fin de l’Algérie coloniale : les grands choix d’Albert Camus
10 h 05-10 h 10 : Lecture
10 h 10-10 h 30 : Michelle Selles-Lefranc (IMAf/EHESS), L’enquête en Kabylie d’Albert Camus : du « témoignage sans réserves » d’Alger républicain (1939) à Chroniques algériennes (1958)
10 h 30-10 h 50 : Discussion
11 h 05-11 h 25 : Jean-Pierre Peyroulou (Esprit/docteur EHESS), Camus et les questions coloniales, de 1945 à 1955
11 h 25-11 h 45 : Sarra Grira (Rédactrice en chef d’Orient XXI), Albert Camus et la postérité de la gauche réformiste
11 h 45-12 h 05 : Catherine Brun (USN/THALIM), Chroniques algériennes : un recueil au cœur des malentendus
12 h 05-12 h 10 : Lecture
12 h 10-12 h 30 : Discussion
Après-midi
Session 2 : Une pensée « dans l’histoire et la géographie »
Où l’on explorera dans quelle mesure l’idéal grec ou l’horizon méditerranéen ont pu, à rebours du modèle impérial romain, être invoqués pour penser un dépassement du clivage colonial.
Présidence : Franck Planeille (RMAC/Lourmarin)
14 h-14 h 20 : André Benhaïm (Princeton), L’homme aux mille tours. Camus entre Ithaque et Alger
14 h 20-14 h 25 : Lecture
14 h 25-14 h 45 : Alain Messaoudi (CRHIA, univ. Nantes), Versions du mythe méditerranéen : Albert Camus et Gabriel Audisio vs Louis Bertrand
14 h 45-15 h 05 : Discussion
Où, après un retour sur les temps de guerre froide, l’on examinera la manière dont la vision camusienne de la colonialité et la critique « anti-orientaliste » qui en a été faite sont en voie de réévaluation sur les scènes américaine comme arabe.
15 h 20-15 h 40 : Nedjib Sidi Moussa (docteur Paris I), Entre critique littéraire et procès politiques : quand la gauche lisait Camus au temps de la guerre froide
15 h 40-16 h : Madeleine Dobie (Columbia), Camus aux États-Unis, de la guerre froide aux études francophones, en quatre scansions
16 h-16 h 20 : Faris Lounis, Culture et impérialisme (Edward Said) au miroir de la critique arabe
16 h 20-16 h 40 : Discussion
17 h-18 h 30 : Table ronde : « Camus aujourd’hui »
Présidence : Jean-Louis Meunier (Univ. Nîmes)
Sarah Al-Matary, Maïssa Bey, Nasser Djemaï, Lyes Salem (à confirmer), autres invitations (en attente)
Mercredi 19 mars 2025
Institut des Études Avancées de Paris (17 quai d’Anjou, Paris 4e)
Hôtel de Lauzun, Salle des gardes / Entrée libre, uniquement sur réservation (au bas de la page de l’événement, site de l’IEA), au moins 48 h à l’avance.
Matinée
Session 3 : Libération nationale : quels moyens ? quelles fins ?
Où l’on interrogera les cibles et les enjeux d’un combat anticolonial qui impliquait de se confronter au racisme et aux discriminations, à la torture et aux exécutions capitales, comme aux violences contre les civils et à la question des droits futurs des minorités.
Présidence : Akram Belkaïd (rédacteur en chef du Monde diplomatique)
9 h-9 h 20 : Emmanuel Blanchard, Camus et l’immigration algérienne en France
9 h 20- 9 h 25 : Lecture
9 h 25-9 h 45 : Rémi Larue (docteur EHESS), Une trêve pour refaire communauté
9 h 45-10 h 05 : Anne Prouteau (Univ. catholique d’Angers), Germaine Tillion, une « héroïne camusienne » ?
10 h 05-10 h 10 : Lecture
10 h 10-10 h 30 : Discussion
Session 4 : La représentation de l’Algérie dans la fiction
Où, par-delà des lectures contrastées et parfois abusives des récits camusiens, on explorera quel portrait changeant des colonisés et de leur destin se développe depuis les écrits de jeunesse jusqu’au Premier Homme.
10 h 40-11 h : Christian Phéline, Des fictions au filtre de l’« inconscient colonial » : le risque de la surinterprétation
11 h-11 h 20 : Martine Job (univ. Bordeaux-Montaigne), Décrire l’autre : constante et évolution des portraits de colonisés dans les fictions de Camus
11 h 20-11 h 25 : Lecture
11 h 25-11 h 45 : Alexis Lager (Société des Études camusiennes), La séquence coloniale dans le dernier chapitre du Premier Homme : ultime regard de Camus sur l’Algérie ?
11 h 45-12 h 10 : Discussion
Après-midi
Session 5 : Camus en dialogue, Camus en débat
Où l’on observera quel écho persistant l’œuvre de Camus a trouvé en Algérie, depuis le dialogue serré entretenu avec les littérateurs maghrébins de son temps jusqu’à une interrogation multiforme au sein des nouvelles générations d’intellectuels.
Présidence : Amina Azza Bekkat
14 h 30-14 h 50 : Guy Dugas (univ. Montpellier 3), Fortune et infortunes de la notion de « colonisateur de bonne volonté » (Albert Memmi)
14 h 50-15 h 10 : Hervé Sanson (ITEM/docteur Paris 8), Albert Camus vu par Mohammed Dib : un « aîné immédiat »
15 h 10-15 h 15 : Lecture
15 h 15-15 h 35 : Yahia Belaskri, Albert Camus et Kateb Yacine, un même royaume, deux trajectoires
15 h 35-15 h 50 : Discussion
Présidence : Guy Dugas
16 h 10-16 h 30 : Amina Azza Bekkat (univ. Blida), Camus dans la littérature algérienne : échos et reprises
16 h 30-16 h 50 : Tristan Leperlier (CNRS/THALIM), Camus vu d’Alger : débats sur son « algérianisation » depuis les années 1990
16 h 50-17 h 10 : Discussion
17 h 30-17 h 45 : Conclusion, Agnès Spiquel (Société des Études camusiennes)
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Présentation des communicants
Amina Azza Bekkat
Professeur émérite à l’université de Blida 2, docteure en littératures francophones de l’université de Cergy-Pontoise, elle a codirigé Quand les Algériens lisent Camus (Casbah éditions, 2014), dirigé un Dictionnaire des écrivains algériens de langue française 1990-2010 (Chihab éditions, 2022) ainsi que de nombreuses études sur Mohammed Dib et sur les littératures africaines.
Yahia Belaskri
Journaliste à RFI, il est aussi romancier, nouvelliste et essayiste. Il a publié en 2023 son sixième roman, Le Silence des dieux (Zulma, 2021). Il a participé au collectif Pourquoi Camus ? (Philippe Rey, 2013).
Akram Belkaïd
Rédacteur en chef du Monde diplomatique après avoir été longtemps chroniqueur au Quotidien d’Oran, il est aussi essayiste et nouvelliste. Il a publié entre autres Retours en Algérie (carnetsnord, 2011) et L’Algérie, un pays empêché [en 100 questions] (Taillandier, 2019).
André Benhaïm
Professeur de littératures française et francophone à l’université de Princeton. Il est l’auteur de nombreuses études sur Proust, Camus, Djebar, Cohen, etc. et a publié Panim. Visages de Proust (Septentrion, 2006), Après Ulysse. Vers une poétique de l’hospitalité en Méditerranée (Hermann, 2021) ; il a aussi co-dirigé plusieurs volumes collectifs, dont Albert Camus au quotidien (avec Aymeric Glacet en 2013).
Emmanuel Blanchard
Historien et sociologue, professeur des Universités à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, chercheur au CESDIP et à l'INED, il a notamment publié une Histoire de l’immigration algérienne en France (La Découverte, 2018) et Des colonisés ingouvernables. Adresses d’Algériens aux autorités françaises (1919-1940) (Presses de Sciences Po, 2024).
Catherine Brun
Professeure de littératures de langue française à l’université Sorbonne Nouvelle (THALIM). Elle a consacré plusieurs ouvrages aux écritures et (post)mémoires de la guerre d’indépendance algérienne, comme de l’Algérie coloniale et indépendante. Avec Olivier Penot-Lacassagne, elle a publié Engagements et déchirements. Les intellectuels et la guerre d’Algérie (Gallimard/IMEC, 2012).
Madeleine Dobie
Professeure d'études francophones et de littérature comparée à la Columbia University. Ses recherches portent sur les cultures coloniales et postcoloniales. Son livre en cours examine les témoignages de la Guerre d'Algérie donnés longtemps après les faits.
Guy Dugas
Professeur émérite de l'université de Montpellier. Associé à l'équipe « Manuscrits francophones » de l'ITEM, il travaille actuellement au second volume du journal intime d’Albert Memmi, après avoir publié en 2023 les carnets intimes de Jean Sénac.
Sarra Grira
Journaliste et rédactrice en chef du journal en ligne Orient XXI, elle est docteure en littérature française de l’université Paris III Sorbonne-Nouvelle. Sa thèse, intitulée Roman autobiographique et engagement : une antinomie ? (2018), portait notamment sur Le Premier Homme.
Alexis Lager
Agrégé de lettres modernes, secrétaire de la Société des Études camusiennes. Il a codirigé avec Danièle Leclair le volume Camus et la poésie (PUR, 2022) et publié, en collaboration avec Rémi Larue, Albert Camus et la nature contre l’histoire (Le Passager clandestin, 2024).
Rémi Larue
Docteur en Études politiques de l’EHESS de Paris. Aujourd’hui, il est travailleur social et chercheur indépendant. Il a publié récemment Albert Camus face à la violence. À l’épreuve du « siècle de la peur » (Le Bord de l’eau, 2024) et, avec Alexis Lager, Albert Camus et la nature contre l’histoire (Le Passager clandestin, 2024).
Tristan Leperlier
Sociologue de la littérature, chargé de recherches au CNRS, il a notamment publié Algérie Les écrivains dans la décennie noire (CNRS Éditions, 2018).
Faris Lounis
Diplômé en lettres et en philosophie, Faris Lounis est écrivain et journaliste indépendant. Il collabore avec plusieurs revues et quotidiens algériens et français dont El Watan, Le Matin d'Algérie, En Attendant Nadeau, Le Comptoir, Orient XXI, ActuaLitté, Nonfiction, Al Araby al-Jadid, Al Quds al-Araby et Al Modon. En collaboration avec Christian Phéline, il vient de publier Retrouver Camus (Le Bord de l’eau, 2025).
Martine Mathieu-Job
Professeur émérite à l’université Bordeaux Montaigne, elle a contribué au Dictionnaire Camus (J. Guérin dir., Laffont, 2009), écrit un ouvrage : Mon cher Albert. Lettre à Camus (Elyzad, 2021), ainsi que de nombreux articles sur l’œuvre de l’écrivain et co-dirigé (avec J.-P. Bénisti) sa correspondance avec ses amis Bénisti (Bleu autour, 2019).
Alain Messaoudi
Maître de conférences à l’université de Nantes, membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique, il a travaillé sur l’histoire de l’orientalisme savant en France (Les Arabisants et la France coloniale (1780-1930). Savants, interprètes, médiateurs, 2015) et les échanges entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Proche Orient depuis le XIXe siècle (transferts culturels en matière de beaux-arts, culture visuelle).
Jean-Louis Meunier
Enseignant, critique littéraire, musicien et bibliophile. En tant que chercheur, il s’intéresse à des auteurs très divers des XVIIe, XIXe et XXe siècles. Il a coorganisé les Journées internationales Camus lors des Rencontres Méditerranéennes Albert Camus, à Lourmarin (2000-2021). Il joue un rôle majeur dans la vie intellectuelle de Nîmes et dans plusieurs associations littéraires.
Jean-Pierre Peyroulou
Professeur agrégé et docteur en histoire. Il a co-dirigé Histoire de l’Algérie à la période coloniale 1830-1962, La Découverte, 2012, publié Atlas des décolonisations, une histoire inachevée, Éditions Autrement, 2014 et Histoire de l’Algérie depuis 1988, La Découverte, Repères, 2020.
Christian Phéline
Auteur de nombreuses enquêtes de micro-histoire de l’Algérie, il a coédité, coécrit ou écrit : Camus et l’impossible trêve civile (Gallimard, 2015), Camus militant communiste, Alger 1935-1937 (Gallimard, 2017), Alger sur les pas de Camus et ses amis (Arak, 2019), L’Étranger en trois questions restées obscures (Domens, 2023), Retrouver Camus (Le Bord de l’eau, 2025).
Anne Prouteau
Maître de conférences à l’Université catholique de l’Ouest, présidente de la Société des Études camusiennes, elle a publié de nombreux articles consacrés à l’écrivain. Elle a coorganisé plusieurs colloques : Lire les Carnets d’Albert Camus (Septentrion, 2012), Camus l’artiste (PUR, 2015) ainsi que Camus et les vertiges du sacré (PUR, 2019). Elle vient de diriger un collectif, publié chez Bleu Autour en 2024, Camus chez les Justes.
Pierre-Louis Rey
Professeur émérite à l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle. Spécialiste du roman aux XIXe et XXe siècles (entre autres Stendhal et Proust), il a participé à l’édition des Œuvres complètes de Camus dans la nouvelle Pléiade, et publié sur l’écrivain de nombreux ouvrages et articles. Il est, par ailleurs, romancier, publié chez Gallimard.
Hervé Sanson
Docteur ès lettres, spécialiste des littératures francophones du Maghreb, membre associé à THALIM (Paris III) et l’ITEM (CNRS), il a publié Témoin des mutilations du ciel. Fiction et témoignage dans l’œuvre de Mohammed Dib, aux éditions Apic (Alger) au printemps 2024. Il a également travaillé sur les œuvres d’Albert Memmi, Assia Djebar et Habib Tengour.
Michelle Selles-Lefranc
Docteur en anthropologie culturelle et ethnologie et chercheur associée à l’IMAf /EHESS. Autrice de publications sur la construction des savoirs et ethno-savoirs en contexte colonial et postcolonial (Algérie, Kabylie) et les circulations entre anthropologie, arts et littérature.
Nedjib Sidi Moussa
Docteur en science politique et historien enseignant, il a publié récemment Algérie, Une autre histoire de l’indépendance. Trajectoires révolutionnaires des partisans de Messali Hadj (PUF, 2019) et Histoire algérienne de la France (PUF/Humensis, 2022). Enseignant, il a aussi publié Le Remplaçant : journal d’un prof (précaire), de banlieue (L’Échappée, 2023).
Agnès Spiquel
Professeur émérite de l’université de Valenciennes, elle a participé à l’édition des Œuvres complètes de Camus dans la Pléiade (notamment le tome IV, 2008) et présidé de 2005 à 2020 la Société des études camusiennes. Elle donne de nombreuses conférences sur Camus. Elle entretient avec l’Algérie des liens étroits (enseignement, recherche, amitié…).
Philippe Vanney
Professeur émérite de l’université Dokkyo au Japon, il a participé à l’édition des Œuvres complètes d’Albert Camus dans la Pléiade. Il est présentement directeur de la série Camus de La Revue des Lettres modernes et en a coordonné, entre autres, le numéro 23 sur l’Algérie.