
À l'initiative de Josias Semujanga, la revue Études françaises consacre un numéro à l’œuvre de Tierno Monénembo, l’un des grands écrivains francophones, figure de proue de la deuxième génération des romanciers africains apparue dans les années 1980 — celle de Sony Labou Tansi, de Boubacar Boris Diop, de Williams Sassine, promouvant une écriture très novatrice par rapport à celle de leurs prédécesseurs. Le sommaire centre les analyses sur le spectre de l’histoire africaine ancienne et contemporaine dans le contexte de la globalisation des cultures, des idées et des pratiques, en montrant comment cette œuvre transculturelle se caractérise par la polyphonie des voix narratives, l’intertextualité, les relations entre différents genres littéraires et les autres formes d’art. Rappelons l'essai signé par Christine Le Quellec Cottier sur Le Terroriste noir de Tierno Monénembo (Infolio éd.), dont Fabula donne à Lire un extrait. On peut également retrouver le romancier guinéen au sommaire du Colloque en ligne L'œuvre de Yambo Ouologuem. Un carrefour d'écritures (1968-2018), avec un article de Christine Le Quellec Cottier intitulé "Le Terroriste noir de Tierno Monénembo. Traces mémorielles et réinvention du discours", et un essai de Bacary Sarr: "Du Devoir de violence à Peuls: quand Ouologuem et Monénembo explorent les interstices de la mémoire coloniale".