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Plurilinguismes et essentialismes Approches littéraires et sociolinguistiques

Plurilinguismes et essentialismes Approches littéraires et sociolinguistiques

Publié le par Marc Escola (Source : Valeria Marino)

Appel à contributions pour un volume collectif (Casa Editrice Universitaria Edizioni dell’Orso) à paraître fin 2025, début 2026.

Direction du volume: Franca Bruera, Valeria Marino et Benoît Monginot

Date de remise des abstracts: 15 janvier 2025.

Date de communication de la sélection:  31 janvier 2025.

Date de remise des textes: 1 Juin 2025

Alors qu’on les croyait révolus, les discours autour d’une supposée essence des langues continuent d’infuser dans les théories et les pratiques langagières (linguistiques, littéraires). Pourtant, les langues sont filles des œuvres disait Henri Meschonnic, entendant par là qu’aucune valeur n’est inhérente à une langue donnée et qu’au contraire si une langue se fait le lieu d’élaboration de contenus éthiques et/ou idéologiques, ce n’est jamais en raison d’une (introuvable) essence mais bien plutôt sous l’effet des énonciations historiquement et socialement situées qui s’y produisent: “Il importe de cesser d’attribuer aux langues ce qui est le fait des œuvres, même et justement si leurs valeurs constituent un apport spécifique à telle ou telle langue, au point d’y être identifiées” (Meschonnic 2006). Seulement voilà, il n’est pas rare que celles et ceux-là mêmes qui œuvrent dans la langue aient à se mesurer, à se délivrer ou à composer avec les figures idéologiques figées d’une langue abstraite léguées par une tradition métaphysique plurimillénaire, aujourd’hui filtrée et diffusée par les institutions scolaires, politiques et culturelles [la métaphysique du signe pour Meschonnic (1975)].

Des exemples de ces figures idéologiques peuvent être trouvés dans les discours normatifs et traditionalistes qui en appellent au génie de la langue (qu’on pense aux propos d’un Alain Finkielkraut ou d’un Marc Fumaroli), mais également – et de façon plus subtile – dans d’autres espaces idéologiques, où ils restent à déceler.

Savoir que nous avons basculé de façon irrémédiable dans un monde colonial et post-colonial (au sens où ce ne sont pas seulement les espaces anciennement colonisés qui sont postcoloniaux, mais l’ensemble du monde contemporain qui est configuré dans son ensemble par l’expérience coloniale, et qui est rendu “mondial” par ce même processus colonial), et donc dans un monde mondial, immerge tout.e locuteur.e dans un rapport à la langue structuré par la reconnaissance de l’existence du multilinguisme, et donc de son propre rapport, réel ou fantasmé, au plurilinguisme. En effet, comme l’affirme Edouard Glissant, « aujourd’hui, même quand un écrivain ne connaît aucune autre langue, il tient compte, qu’il le sache ou non, de l’existence de ces langues autour de lui dans son processus d’écriture. On ne peut plus écrire une langue de manière monolingue. On est obligé de tenir compte des imaginaires des langues » (Glissant 1992, 12).

L’invention de la francophonie, en ce qu’elle incarne un type sociopolitique spécifique de confrontation du français à d’autres langues, montre à ce titre deux des visages que peut prendre cet essentialisme quand il se décline sur le motif du plurilinguisme: tandis que l’universalisme prétend à une mission civilisatrice au moyen de la langue française (position que défendront aussi bien Jules Ferry que le géographe colonialiste Onésime Reclus), un autre discours, romantique, le concurrence en identifiant peuple et langue de manière plus étroite, dans une vision de la langue comme expression de l’âme d’un peuple et d’un territoire, telle que la défend le sinologue suisse Léopold de Saussure, et que recoupe le culte fou qu’un Senghor (de nouveau écrivain dit “francophone”) voue à la langue française.

Ces deux orientations définissent différentes configurations essentialistes du couple identité / altérité. Il s’agit donc de réfléchir sur le corpus de représentations dont chaque langue s’entoure et de porter sur les œuvres plurilingues un regard informé de la connaissance des mécanismes sociaux et des forces socio-symboliques caractérisant chaque contexte.

Les auteurs plurilingues, tout particulièrement, doivent se confronter aux traces de ces représentations des langues et donc aux thématisations de leur identité ou de leur essence, dans la mesure où ils et elles sont obligé.es, plus que d'autres, de se mouvoir entre un imaginaire des langues et la pratique de l'écriture, que cette dernière reconduise l’essentialisme d’un tel imaginaire (fût-ce en s’y opposant frontalement), qu'elle le reconfigure profondément ou encore qu'elle travaille à rendre inopérante toute image de la langue.

En effet, il est fréquent que les représentations des langues jouent un rôle fondamental dans le choix de la langue d'écriture, notamment quand celui-ci se fait entre plusieurs langues ou implique l’exclusion d’une langue maternelle  [voir à ce sujet Lise Gauvin (1997) et son concept de " surconscience linguistique ", ainsi que les travaux de Rainier Grutman (1997 et 2019) et de Myriam Suchet (2014)]. C'est pourquoi nous souhaitons revenir sur la question des formes, des effets et des critiques éventuelles d'un essentialisme linguistique dans l'œuvre d'auteur.es plurilingues.

Il faudra considérer la variété sociologique et institutionnelle des manifestations de l’essentialisme linguistique qui peut prendre les formes de l’identité nationale, du canon esthétique, de l’appartenance de classe (distinction, …), etc. Nous nous demanderons ce qui persiste d'un imaginaire linguistique essentialiste chez des auteurs qui, du fait de leur position incertaine entre deux langues ou plus, opèrent très souvent une critique des logiques identitaires (Kourouma 1968, Federman 1974, Chamoiseau 1992, Alexakis 1995, Makine 1995, Molnar 1996, Kristof 2004, Huston 2006, Laferrière 2008, etc.). Dans les cas où un tel essentialisme est constaté, quels sont les effets sur l'écriture de l'œuvre ? En effet, l'identité postulée d'une langue pourrait être susceptible de motiver la création, que ce soit en représentant l’ennemi idéologique auquel s'opposer ou duquel se distinguer, ou parce qu’elle constitue un idéal à atteindre. Nous nous demanderons donc si l'essentialisme linguistique constitue un frein ou un moteur pour l'écriture. Enfin, nous tâcherons de comprendre quelles sont les conséquences des éventuelles divergences entre la poétique d'une œuvre et l'imagerie linguistique qui la saisit de l'extérieur.

D’un point de vue sociolinguistique, peut-on saisir ces jeux de représentations en termes d’idéologie linguistique ? Si les choix de langues se font au moyen de représentations plus ou moins fantasmées de la valeur (affective, historique, politique, nationale, etc.) de ces langues mais aussi des auditoires qu'elles permettent, des oeuvres et discours précédents auxquels elles répondent, etc., comment s’articulent et se reconfigurent en discours les nouveaux visages de l’essentialisme, et comment les discours célébratoires de la diversité, y compris linguistique, participent à les reconduire ?

Où se produisent et comment s’entremêlent ces discours, entre locuteur.es, oeuvres et critiques ?

Si la linguistique est censée s’être débarrassée de la tentation essentialiste par l'avènement structuraliste, les compréhensions du social qu’elle véhicule en sont-elles pour autant exonérées ? Sous couvert d’ouverture à “l’autre”, ne reproduit-on pas les travers de l'anthropologie du 19° et 20° siècle dans sa fascination pour une altérité ontologique ? En d’autres termes, en a-t-on fini avec l’exotisme dans les usages et représentations du plurilinguisme? Les critiques de l'authenticité et du culturalisme sont-elles parvenues à débarrasser le discours sur le plurilinguisme de ses scories essentialistes ?

Axes de recherche proposés mais non exhaustifs :

  •  les locuteurs/locutrices plurilingues face aux représentations essentialistes des langues: phénomènes d’appropriation et de rejet de ces représentations / les effets de ces phénomènes sur le désir d’écrire, de parler pour atteindre, critiquer ou détruire un modèle linguistique postulé ou imposé ;
  •  comment les connaissances scientifiques (linguistiques) des auteurs et autrices permettent-t-elles de nourrir leur réflexion sur les représentations linguistiques auxquelles ils et elles sont confrontés dans la société? (reformuler)
    si l’on considère, dans une perspective anti-essentialiste, que les catégories n’ont rien de naturel mais qu’elles sont performées dans des discours et soutenues par des institutions qui les valident, comment un discours (littéraire ou non) performe des représentations de la langue ?
  •  archéologie des imaginaires linguistiques essentialistes des auteurs et autrices plurilingues : afin de comprendre quelles représentations des langues sont manipulées par les auteurs et autrices plurilingues, on tentera d'inscrire les discours sur les langues qu'ils et qu’elles produisent dans un héritage historico-culturel largement documenté dans la littérature (voir Meschonnic [1997] De la langue française, essai sur une clarté obscure, Meschonnic (éditeur) [2000, 2020] Et le génie des langues ? ou Dollé [2002] L'imaginaire des langues).
  • analyse de la poétique des œuvres : on se demandera quels aspects de l’écriture des œuvres témoignent ou contrastent avec l'adhésion explicite de l'écrivain aux imaginaires précédemment tracés (phénomènes d’hypercorrection ou de transgression des normes linguistiques).
  • y a-t-il des critères essentialistes qui président à la réception des œuvres littéraires et en consacrent l’appartenance à un canon (national, éditorial ou lié à une esthétique)?
  • bien entendu, les pratiques de traduction et d’autotraduction pourront constituer des objets particulièrement intéressants pour l’étude de ces phénomènes.

Les abstracts de 500 signes environ sont à envoyer aux adresses suivantes et seront accompagnés d’une bio-bibliographie: benoit.monginot@unito.it ; valeria.marino@unito.it

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