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Décoloniser la comparaison. Lectures transautochtones des littératures contemporaines du Canada et du reste des Amériques

Décoloniser la comparaison. Lectures transautochtones des littératures contemporaines du Canada et du reste des Amériques

Publié le par Marc Escola (Source : Diana Mistreanu & Simon Levesque)

La versión en español sigue. // English version follows.

Décoloniser la comparaison. Lectures transautochtones des littératures contemporaines du Canada et du reste des Amériques

Colloque international organisé par :

La Chaire de recherche du Canada en histoire culturelle des pratiques non dominantes

En collaboration avec :

Le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec (CRILCQ) ;

Le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) ;

Le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines (GRIAAC) ;

La Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX)

22 mai 2025, Université du Québec à Montréal

« Estamos cada día curtiendo nuestros cuerpos
en el trajinar de las horas,
retoñamos en minga
nos amarramos a la tierra
y como pájaros elevamos vuelo
hacia los sueños de la gente que indaga
en esta misma fuente. »

Minga, Fredy Chikangana

« À l’aurore
les forêts escaladent le dos des montagnes.
Tête renversée, jambes ouvertes,
la coupole du jour me libère.
Doucement, je referme les bras,
tendrement, je me berce.
Tous ces enfants sacrifiés,
les miens, ceux des autres,
prennent racine à mon ventre,
et les larmes montent en sève
éclatant de bouquets d’oiseaux qui s’envolent. »

Femme terre, Virginia Pesemapeo Bordeleau

L’objectif de ce colloque international sur les littératures et les pratiques littéraires autochtones contemporaines du Canada et des Amériques est double. Il s’agira d’abord d’explorer les implications et les applications – possibles ou réalisées – de la méthodologie comparative transautochtone défendue par Chadwick Allen dans son ouvrage Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies. Celle-ci fut d’abord employée dans Blood Narrative (2002) du même auteur. Faisant écho à la juxtaposition et à l’érosion de la distinction entre sang et mémoire mise en scène par l’auteur d’origine kiowa N. Scott Momaday dans The Names: A Memoir (1976), Blood Narrative consiste en une étude comparative des stratégies employées dans la construction linguistique de l’identité autochtone dans la littérature maorie de la Nouvelle-Zélande et dans les textes des Premières Nations aux États-Unis. Le livre compare notamment les discours issus de la veine activiste caractérisant la résurgence des cultures, littératures et identités autochtones à la suite de la Seconde Guerre mondiale, surtout dans les années 1960 et 1970 (voir aussi, à cet égard, Côté et Cyr 2018).

Enracinée dans la pensée décoloniale de la seconde moitié du 20e siècle et du début du 21e siècle (cf. Quijano 2000, 2007 ; Mignolo 2015 ; Mignolo et Walsh 2018 ; Ali et Dayan-Herzbrun 2024 ; voir aussi, pour le Québec dans le contexte canadien, Gettler 2016 ; Roussel 2017 ; Lemieux et Labrecque 2018 ; Giroux 2020), cette démarche comparatiste introduite au sein des études autochtones vise à décoloniser la méthodologie (Tuhiwai Smith 2021), en l’occurrence la comparaison même (Allen 2014, voir aussi Justice 2011 ; Wakeham 2017 ; Bradette 2019). Les travaux d’Allen mettent ainsi en évidence les failles des études culturelles et postcoloniales qui, jusque dans les années 2000, ont eu tendance à ignorer les réalités coloniales dans lesquelles vivent de nos jours les nations autochtones. Se donnant pour objectif d’étudier « l’acte politique qui consiste à se positionner entre deux ou plusieurs langues et systèmes culturels, en engageant activement les politiques relatives à leur asymétrie à l’intérieur de relations (post)coloniales » (2012 : 215, notre traduction), Allen établit des parallèles entre des États-nations étant à la fois postcoloniaux dans leur rapport au pouvoir européen dont ils sont devenus indépendants, et coloniaux dans leur relation aux nations autochtones vivant depuis des siècles, voire des millénaires, sur un territoire aujourd’hui colonisé.

À la différence des méthodologies s’intéressant aux pratiques culturelles et littéraires autochtones uniquement dans leur cadre d’émergence national et politique, la transautochtonité proposée par Allen souligne l’importance d’étudier les productions culturelles autochtones en les comparant non pas aux pratiques allochtones, mais à d’autres pratiques autochtones, à une échelle transnationale ou globale. En effet, bien que les peuples autochtones vivant aujourd’hui dans différents pays aient en commun une expérience de la colonisation, cette dernière s’est déroulée différemment, à différentes époques, et avec des conséquences différentes dans les diverses parties du globe. Qui plus est, la décolonisation et le contexte (post)colonial, national, culturel et politique dans lequel vivent ces groupes invitent à prendre conscience des différences qui régissent leurs productions littéraires contemporaines. Cette démarche valorise donc la souveraineté des corpus autochtones, dans un élan d’affirmation et d’autodétermination, de libération de la parole et de réinvestissement signifiant de l’oralité (cf. Womack 1999 ; Alfred 2005 ; Weaver et al. 2006), et ce, en dépit de quelques excès, par exemple la pratique relativement récente, ambiguë et problématique de l’auto-autochtonisation (Leroux et al. 2023), qui interroge la valeur de la notion d’autochtonie dans les arts et la littérature contemporaine (Uzel 2018), et le phénomène de l’appropriation artistique, culturelle ou identitaire (Uzel 2019 ; Barraband et Duquette 2022). L’approche transautochtone que nous souhaitons explorer dans le cadre de ce colloque est susceptible d’offrir une meilleure vue de la manière dont les conditions politiques, culturelles et sociales, à la fois nationales et globales, influencent la production, le champ et les pratiques littéraires autochtones contemporaines.

Lors de ce colloque, les chercheur·e·s sont invité·e·s à limiter leurs interventions au corpus littéraire autochtone des Amériques. Les productions culturelles seront lues dans une perspective comparative incluant des œuvres issues de l’une des provinces ou de l’un des territoires du Canada d’un côté, et d’une zone géographique du reste du continent, de l’autre. L’approche transautochtone est considérée par Sarah Henzi et Marie-Ève Bradette comme « un point de départ non négligeable pour les chercheur·ses, les étudiant·es, mais aussi les enseignant·es » (2023 : 5). Elle a par ailleurs déjà commencé à porter des fruits, comme la thèse d’Aline Verneau, en préparation à l’EHESS sous le titre Une littérature dite autochtone : fabrique d’une catégorie et portant sur les champs littéraires autochtones des Amériques, du Nord comme du Sud, ou l’étude comparative, également en préparation, d’Ana Kancepolsky Teichmann (Université Laval & Universidad Nacional de La Plata) sur les littératures innue et mapuche, ou encore les travaux de Malou Brouwer (2019, 2021) ou de Nicolas Beauclair (2018). En restreignant le projet de Chadwick Allen au continent américain et en l’orientant vers les comparaisons entre le Canada, d’un côté, et le reste du continent, de l’autre, ce colloque vise à commencer à construire un savoir comparatif de l’autochtonité littéraire transaméricaine, qui examine les ressemblances et interroge les différences entre des champs littéraires et des écrivain·e·s provenant de régions et de cultures différentes.

Le second objectif de ce colloque et de créer un espace où les chercheur·e·s en études autochtones (incluant les doctorant·e·s et postdoctorant·e·s), de plus en plus nombreux·euses aujourd’hui, qu’ils soient autochtones ou allochtones, puissent partager leur savoir et réfléchir ensemble à la possibilité de contribuer au développement et à la consolidation de leur champ d’expertise par l’élaboration collective d’une pratique critique de la recherche transautochtone américaine en études littéraires.

Modalités de soumission d’une proposition :

Les propositions de communication, en français, anglais ou espagnol, ne devront pas dépasser 400 mots et seront accompagnées d’une notice bio-bibliographique d’au plus 150 mots. Elles seront envoyées par courriel au format Word à diana.mistreanu@uni-passau.de et à levesque.simon@uqam.ca avant le 31 janvier 2025.

Calendrier :

Date limite de la soumission de la proposition : avant le 31 janvier 2025 ;

Notification d’acceptation : avant le 15 février 2025 ;

Date du colloque : le 22 mai 2025.

Comité d’organisation :

Diana Mistreanu (CRILCQ, Université de Passau)

Simon Levesque (UQAM & UQTR ; CRILCQ, CIÉRA, COLIBEX)

 

Références et orientations bibliographiques :

Alfred, Taiaiake, « Sovereignty », dans Joanne Barker (dir.), Sovereignty Matters: Location of Contestation and Possibility in Indigenous Struggles for Self-Determination, Lincoln, University of Nebraska Press, 2005, p. 33-50.

Ali, Zahra et Sonia Dayan-Herzbrun, Decolonial Pluriversalism, Londres, Rowan & Littlefield, 2024.

Allen, Chadwick, Blood Narrative. Indigenous Identity in American Indian and Maori Literary and Activist Texts, Durham,‎ Duke University Press Books, 2002.

—, Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2012.

—, « Decolonizing Comparison: Toward a Trans-Indigenous Literary Studies », dans James H. Cox et Daniel Heath Justice (dir.), The Oxford Handbook of Indigenous American Literature, Oxford, Oxford University Press, 2014, p. 377-394. https://doi.org/10.1093/oxfordhb/9780199914036.001.0001 

Barraband, Mathilde et Anne-Marie Duquette, « Une polémique autour de la liberté de création. L’affaire Slāv, les devoirs des auteurs et les lecteurs du Devoir », dans Mathilde Barraband et al. (dir.), (Dé)limiter la création. Usages et usinages de la liberté d’expression artistique, Montréal, Laboratoire de recherche L’art en procès, 2022, p. 74-111.

Beauclair, Nicolas, « Ontologías poéticas diferenciadas en la literatura amerindia: “Braconaje” y decolonialidad », Vistas al patio, n° 12, 2018, p. 75-95.

Bradette, Marie-Ève, « Penser les relations autochtones entre comparaisons et relations », Post-Scriptum, n° 37, 2019. https://post-scriptum.org/numeros/all-my-relations 

Brouwer, Malou et Camille Roberge, « Trans-Indigenous Sci-Fi in French: Language and Temporality in Wapke », SFRA Review, vol. 51, n° 4, 2021, p. 119-135.

Brouwer, Malou, « Comparative Indigenous Literature: Bridging the Gap Between Francophone and Anglophone Indigenous literatures », Post-Scriptum, n° 27, 2019.

Côté, Jean-François et Claudine Cyr, La renaissance des cultures autochtones : enjeux et défis de la reconnaissance, Québec, Presses de l’Université Laval, 2018.

Gettler, Brian, « Les autochtones et l’histoire du Québec. Au-delà du négationnisme et du récit “nationaliste-conservateur” », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 46, n° 1, 2016, p. 7‑18. https://doi.org/10.7202/1038931ar 

Giroux, Dalie, Dans l’œil du maître. Figures de l’imaginaire colonial québécois, Montréal, Mémoire d’encrier, 2020.

Henzi, Sarah et Marie-Ève Bradette, « Rêves de langues, de visions, de constellations multiples : les littératures autochtones et leur étude aujourd’hui. Introduction », Alternative Francophone, vol. 3, n° 3, « Imaginer des constellations linguistiques et théoriques pour l’étude des littératures autochtones », 2023. https://doi.org/10.29173/af29505

Justice, Daniel Heath, « Currents of Trans/national Criticism in Indigenous Literary Studies », The American Indian Quarterly, vol. 35, n° 3, 2011, p. 334-352. https://doi.org/10.1353/aiq.2011.a447050 

Lemieux, René et Simon Labrecque, « L’État colonial canadien face aux récits identitaires québécois et autochtones », dans Luis A. Abanto et Ana Maria Fernandez (dir.), Reflecting on Identity in a Globalized World, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2018, p. 109-127.

Leroux, Darryl, Nawel Hamidi et Pierrot Ross-Tremblay, « Esquisse du phénomène de l’auto-autochtonisation au Québec : regards croisés sur une mutation coloniale », Revue d’études autochtones, vol. 53, n° 1, 2023-2024, p. 3-9. https://doi.org/10.7202/1113176ar 

Mignolo, Walter D. et Catherine E. Walsh, On Decoloniality. Concepts, Analytics, Praxis, Durham, Duke University Press, 2018. 

Mignolo, Walter D., La désobéissance épistémique. Rhétorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité, trad. Y. Jouhari & M. Maesschalk, Bruxelles, Peter Lang, 2015.

Quijano, Aníbal, « Colonialidad del poder y clasificación social », Journal of World Systems Research, vol. 6, n° 2, 2000, p. 342-386.

—, « Coloniality and modernity/rationality », Cultural Studies, vol. 21, n° 2-3, 2007, p. 168-178. https://doi.org/10.1080/09502380601164353 

Roussel, Jean-François, « Pour la décolonisation du Canada », Relations, n° 790, 2017, p. 20-21.

Tuhiwai Smith, Linda, Decolonizing Methodologies. Research and Indigenous Peoples, 3e éd., Londres, Zed Books, 2021.

Uzel, Jean-Philippe, « La notion d’“autochtonie” dans la littérature et les arts visuels contemporains », Captures, vol. 3, n° 1, 2018. https://doi.org/10.7202/1055832ar 

—, « Appropriation artistique versus appropriation culturelle », esse, n° 97, 2019, p. 10-19.

Wakeham, Pauline, « Beyond Comparison. Reading Relations between Indigenous Nations », Canadian Literature, n° 230-231, 2017, p. 124-142. https://doi.org/10.14288/cl.v0i230-1.188325

Weaver, Jace, Craig S. Womack et Robert Warrior, American Indian Literary Nationalism, Albuquerque, University of New Mexico Press, 2006.

Womack, Craig S., « American Indian Literary Self-Determination », dans Red on Red: Native American Literary Separatism, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999, p. 1‑24.

 


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Descolonizar la comparación. Lecturas transindígenas de la literatura contemporánea de Canadá y del resto de las Américas

 

Jornada de estudios organizada por:

La Chaire de recherche du Canada en histoire culturelle des pratiques non dominantes

En colaboración con:

Le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec (CRILCQ);

Le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA);

Le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines (GRIAAC);

La Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX)

22 de mayo de 2025, Université du Québec à Montréal

 

“Estamos cada día curtiendo nuestros cuerpos
en el trajinar de las horas,
retoñamos en minga
nos amarramos a la tierra
y como pájaros elevamos vuelo
hacia los sueños de la gente que indaga
en esta misma fuente.”

Minga, Fredy Chikangana

“À l’aurore
les forêts escaladent le dos des montagnes.
Tête renversée, jambes ouvertes,
la coupole du jour me libère.
Doucement, je referme les bras,
tendrement, je me berce.
Tous ces enfants sacrifiés,
les miens, ceux des autres,
prennent racine à mon ventre,
et les larmes montent en sève
éclatant de bouquets d’oiseaux qui s’envolent.”

Femme terre, Virginia Pesemapeo Bordeleau


Convocatoria de ponencias

El objetivo de esta jornada de estudios sobre las literaturas y prácticas literarias indígenas contemporáneas en Canadá y las Américas es doble. El primero es explorar las implicaciones y aplicaciones – posibles o realizadas – de la metodología comparativa transindígena propuesta por Chadwick Allen en su libro Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies. Esta metodología fue empleada por primera vez en Blood Narrative (2002), del mismo autor. Haciéndose eco de la yuxtaposición y erosión de la distinción entre sangre y memoria escenificada por el autor de origen kiowa N. Scott Momaday en The Names. A Memoir (1976), Blood Narrative es un estudio comparativo de las estrategias empleadas en la construcción lingüística de la identidad indígena en la literatura maorí de Nueva Zelanda y en los textos de las Primeras Naciones de Estados Unidos. En concreto, el libro compara los discursos surgidos de la vena activista que caracterizó el resurgimiento de las culturas, literaturas e identidades indígenas tras la Segunda Guerra Mundial, especialmente en las décadas de 1960 y 1970 (véase también, en este sentido, Côté y Cyr 2018).

Arraigado en el pensamiento descolonial de la segunda mitad del siglo XX y principios del XXI (cf. Quijano 2000, 2007; Mignolo 2015; Mignolo y Walsh 2018; Ali y Dayan-Herzbrun 2024; véase también, para Québec en el contexto canadiense, Gettler 2016; Roussel 2017; Lemieux y Labrecque 2018; Giroux 2020), este enfoque comparativo introducido en el marco de los estudios indígenas pretende descolonizar la metodología (Tuhiwai Smith 2021), es decir, en este caso, la propia comparación (Allen 2014; véase también Justice 2011; Wakeham 2017; Bradette 2019). El trabajo de Allen pone así de manifiesto las carencias de los estudios culturales y poscoloniales que, hasta los años 2000, tendían a ignorar las realidades coloniales en las que viven hoy las naciones indígenas. Con el objetivo de estudiar “el acto político de situarse entre dos o más lenguas y sistemas culturales, comprometiéndose activamente con la política de su asimetría dentro de las relaciones (pos)coloniales” (2012: 215, nuestra traducción), Allen establece paralelismos entre los Estados-nación que son a la vez poscoloniales en su relación con la potencia europea de la que se han independizado, y coloniales en su relación con las naciones indígenas que han vivido durante siglos, si no milenios, en un territorio que ahora está colonizado.

A diferencia de las metodologías que se centran en las prácticas culturales y literarias indígenas únicamente en el marco de su emergencia nacional y política, la transindigeneidad propuesta por Allen subraya la importancia de estudiar las producciones culturales indígenas no en comparación con las prácticas no indígenas, sino con otras prácticas indígenas a escala transnacional o mundial. De hecho, aunque los pueblos indígenas que viven hoy en diferentes países comparten una experiencia común de colonización, ésta tuvo lugar de diferentes maneras, en diferentes momentos y con diferentes consecuencias en diferentes partes del mundo. Además, la descolonización y el contexto (pos)colonial, nacional, cultural y político en el que viven estas comunidades exigen tomar conciencia de las diferencias que rigen sus producciones literarias contemporáneas. Así pues, este enfoque valora la soberanía de las obras indígenas, en un afán de afirmación y autodeterminación, de liberación de la palabra y de reinversión significativa de la oralidad (cf. Womack 1999; Alfred 2005; Weaver et al. 2006), a pesar de algunos excesos, como la práctica relativamente reciente, ambigua y problemática de la autoautoctonización (Leroux et al. 2023), que cuestiona el valor de la noción de autoctonía en el arte y la literatura contemporáneos (Uzel 2018), y el fenómeno de la apropiación artística, cultural o identitaria (Uzel 2019; Barraband y Duquette 2022). El enfoque transindígena que deseamos explorar en el transcurso de esta jornada puede ofrecer una mejor visión de cómo las condiciones políticas, culturales y sociales, tanto nacionales como globales, influyen en la producción, el campo y las prácticas literarias indígenas contemporáneas.

Durante esta jornada de estudios, se invita a los investigadores a limitar sus aportaciones al corpus literario indígena de las Américas. Las producciones culturales se leerán desde una perspectiva comparativa, incluyendo obras de una de las provincias o territorios de Canadá, por un lado, y de una zona geográfica del resto del continente, por otro. Sarah Henzi y Marie-Ève Bradette consideran el enfoque transindígena “un punto de partida significativo tanto para investigadores como para estudiantes y profesores” (2023: 5, nuestra traducción). Ya ha empezado a dar sus frutos, como en el caso de la tesis de Aline Verneau, actualmente en preparación en la EHESS bajo el título Une littérature dite autochtone : fabrique d’une catégorie y centrada en los campos literarios indígenas de las Américas, tanto del Norte como del Sur, o el estudio comparativo, también en preparación, de Ana Kancepolsky Teichmann (Université Laval & Universidad Nacional de La Plata) sobre la literatura innu y mapuche, o los trabajos de Malou Brouwer (2019, 2021) o Nicolas Beauclair (2018). Al circunscribir el proyecto de Chadwick Allen al continente americano y orientarlo hacia comparaciones entre una de las provincias o uno de los territorios de Canadá por un lado, y alguna otra área geográfica del resto del continente, por otro, esta jornada de estudios pretende empezar a construir un conocimiento comparativo del indigenismo literario transamericano, que examine las semejanzas y cuestione las diferencias entre campos literarios y escritores de distintas regiones y culturas.

El segundo objetivo de esta jornada de estudios es crear un espacio en el que el creciente número de investigadores en estudios indígenas (incluyendo estudiantes de doctorado e investigadores posdoctorales), nativos o no nativos, puedan compartir sus conocimientos y reflexionar juntos sobre la posibilidad de contribuir al desarrollo y consolidación de su campo de especialización mediante la elaboración colectiva de una práctica crítica de la investigación transindígena americana en los estudios literarios.

  

Modalidades de proposiciones de ponencias:

Las ponencias, en francés, inglés o español, no deberán exceder de 400 palabras e irán acompañadas de una nota bio-bibliográfica de 150 palabras como máximo. Deberán enviarse por correo electrónico en formato Word a diana.mistreanu@uni-passau.de y levesque.simon@uqam.ca antes del 31 de enero de 2025.

Calendario:

-Fecha límite de presentación de la ponencia: antes del 31 de enero de 2025;

-Notificación de aceptación: antes del 15 de febrero de 2025;

-Fecha de la jornada de estudios: 22 de mayo de 2025.

 Organización:

Diana Mistreanu (CRILCQ, Universidad de Passau)

Simon Levesque (UQAM & UQTR; CRILCQ, CIÉRA, COLIBEX)

 

Obras citadas y orientaciones bibliográficas:

Alfred, Taiaiake, “Sovereignty”, en Joanne Barker (eds.), Sovereignty Matters: Location of Contestation and Possibility in Indigenous Struggles for Self-Determination, Lincoln, University of Nebraska Press, 2005, p. 33-50.

Ali, Zahra y Sonia Dayan-Herzbrun, Decolonial Pluriversalism, Londres, Rowan & Littlefield, 2024.

Allen, Chadwick, Blood Narrative. Indigenous Identity in American Indian and Maori Literary and Activist Texts, Durham,‎ Duke University Press Books, 2002.

—, Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2012.

—, “Decolonizing Comparison: Toward a Trans-Indigenous Literary Studies”, en James H. Cox y Daniel Heath Justice (eds.), The Oxford Handbook of Indigenous American Literature, Oxford, Oxford University Press, 2014, p. 377-394. https://doi.org/10.1093/oxfordhb/9780199914036.001.0001

Barraband, Mathilde y Anne-Marie Duquette, “Une polémique autour de la liberté de création. L’affaire Slāv, les devoirs des auteurs et les lecteurs du Devoir”, en Mathilde Barraband et al. (eds.), (Dé)limiter la création. Usages et usinages de la liberté d’expression artistique, Montréal, Laboratoire de recherche L’art en procès, 2022, p. 74-111.

Beauclair, Nicolas, “Ontologías poéticas diferenciadas en la literatura amerindia: «Braconaje» y decolonialidad”, Vistas al patio, n° 12, 2018, p. 75-95.

Bradette, Marie-Ève, « Penser les relations autochtones entre comparaisons et relations », Post-Scriptum, n° 37, 2019. https://post-scriptum.org/numeros/all-my-relations 

Brouwer, Malou y Camille Roberge, “Trans-Indigenous Sci-Fi in French: Language and Temporality in Wapke”, SFRA Review, vol. 51, n° 4, 2021, p. 119-135.

Brouwer, Malou, “Comparative Indigenous Literature: Bridging the Gap Between Francophone and Anglophone Indigenous literatures in Canada”, Post-Scriptum, n° 27, 2019.

Côté, Jean-François y Claudine Cyr, La renaissance des cultures autochtones : enjeux et défis de la reconnaissance, Québec, Presses de l’Université Laval, 2018.

Gettler, Brian, “Les autochtones et l’histoire du Québec. Au-delà du négationnisme et du récit «nationaliste-conservateur»”, Recherches amérindiennes au Québec, vol. 46, n° 1, 2016, p. 7‑18. https://doi.org/10.7202/1038931ar 

Giroux, Dalie, Dans l’œil du maître. Figures de l’imaginaire colonial québécois, Montréal, Mémoire d’encrier, 2020.

Henzi, Sarah y Marie-Ève Bradette, “Rêves de langues, de visions, de constellations multiples : les littératures autochtones et leur étude aujourd’hui. Introduction”, Alternative Francophone, vol. 3, n° 3, « Imaginer des constellations linguistiques et théoriques pour l’étude des littératures autochtones », 2023. https://doi.org/10.29173/af29505

Justice, Daniel Heath, “Currents of Trans/national Criticism in Indigenous Literary Studies”, The American Indian Quarterly, vol. 35, n° 3, 2011, p. 334-352. https://doi.org/10.1353/aiq.2011.a447050 

Lemieux, René y Simon Labrecque, “L’État colonial canadien face aux récits identitaires québécois et autochtones”, en Luis A. Abanto y Ana Maria Fernandez (eds.), Reflecting on Identity in a Globalized World, Ottawa, University of Ottawa Press, 2018, p. 109-127.

Leroux, Darryl, Nawel Hamidi y Pierrot Ross-Tremblay, “Esquisse du phénomène de l’auto-autochtonisation au Québec : regards croisés sur une mutation coloniale”, Revue d’études autochtones, vol. 53, n° 1, 2023-2024, p. 3-9. https://doi.org/10.7202/1113176ar 

Mignolo, Walter D. y Catherine E. Walsh, On Decoloniality. Concepts, Analytics, Praxis, Durham, Duke University Press, 2018. 

Mignolo, Walter D., La désobéissance épistémique. Rhétorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité, trad. Y. Jouhari & M. Maesschalk, Bruselas, Peter Lang, 2015.

Quijano, Aníbal, “Colonialidad del poder y clasificación social”, Journal of World Systems Research, vol. 6, n° 2, 2000, p. 342-386.

—, “Coloniality and modernity/rationality”, Cultural Studies, vol. 21, n° 2-3, 2007, p. 168-178. https://doi.org/10.1080/09502380601164353

Roussel, Jean-François, “Pour la décolonisation du Canada”, Relations, n° 790, 2017, p. 20-21. 

Tuhiwai Smith, Linda, Decolonizing Methodologies. Research and Indigenous Peoples, tercera ed., Londres, Zed Books, 2021.

Uzel, Jean-Philippe, “La notion d’«autochtonie» dans la littérature et les arts visuels contemporains”, Captures, vol. 3, n° 1, 2018. https://doi.org/10.7202/1055832ar 

—, “Appropriation artistique versus appropriation culturelle”, esse, n° 97, 2019, p. 10-19.

Wakeham, Pauline, “Beyond Comparison. Reading Relations between Indigenous Nations”, Canadian Literature, n° 230-231, 2017, p. 124-142. https://doi.org/10.14288/cl.v0i230-1.188325

Weaver, Jace, Craig S. Womack y Robert Warrior, American Indian Literary Nationalism, Albuquerque, University of New Mexico Press, 2006.

Womack, Craig S., “American Indian Literary Self-Determination”, en Red on Red: Native American Literary Separatism, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999, p. 1‑24.

 

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Decolonizing comparison. Trans-Indigenous readings of contemporary literature from Canada and the rest of the Americas

 

International workshop organized by:

La Chaire de recherche du Canada en histoire culturelle des pratiques non dominantes

In collaboration with:

Le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec (CRILCQ);

Le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA);

Le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines (GRIAAC);

La Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX)

May 22, 2025, Université du Québec à Montréal

  

“Estamos cada día curtiendo nuestros cuerpos
en el trajinar de las horas,
retoñamos en minga
nos amarramos a la tierra
y como pájaros elevamos vuelo
hacia los sueños de la gente que indaga
en esta misma fuente.”

Minga, Fredy Chikangana

 

“À l’aurore
les forêts escaladent le dos des montagnes.
Tête renversée, jambes ouvertes,
la coupole du jour me libère.
Doucement, je referme les bras,
tendrement, je me berce.
Tous ces enfants sacrifiés,
les miens, ceux des autres,
prennent racine à mon ventre,
et les larmes montent en sève
éclatant de bouquets d’oiseaux qui s’envolent.”

Femme terre, Virginia Pesemapeo Bordeleau

Call for Papers

The aim of this international workshop on contemporary Indigenous literatures and literary practices in Canada and the rest of the Americas is twofold. Firstly, it lies in exploring the (potential or already existing) implications and applications of the trans-Indigenous comparative methodology proposed by Chadwick Allen in his book Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies. This methodology was first used in Blood Narrative (2002), by the same author. Echoing the juxtaposition and the erosion of the distinction between blood and memory staged by the Kiowa author N. Scott Momaday in The Names. A Memoir (1976), Blood Narrative is a comparative study of the strategies employed in the linguistic construction of Indigenous identity in New Zealand Maori literature and in US First Nations texts. Specifically, the book compares discourses arising from the activism that defined the resurgence of Indigenous cultures, literatures, and identities after World War II, especially in the 1960s and 1970s (see also, in this regard, Côté and Cyr 2018).

Rooted in the decolonial thought of the second half of the twentieth century and the early twenty-first century (cf. Quijano 2000, 2007; Mignolo 2015; Mignolo and Walsh 2018; Ali and Dayan-Herzbrun 2024; see also, for Quebec in the Canadian context, Gettler 2016; Roussel 2017; Lemieux and Labrecque 2018; Giroux 2020), this comparative approach introduced in the framework of Indigenous studies aims to decolonize the methodology (Tuhiwai Smith 2021) – that is, in this case, the comparison itself (Allen 2014; see also Justice 2011; Wakeham 2017; Bradette 2019). Allen’s work thus highlights the shortcomings of both cultural and postcolonial studies, which, until the 2000s, tended to ignore the colonial realities in which Indigenous nations live today. Aiming to study “the political act of operating between two or more languages and cultural systems, actively engaging the politics of their asymmetry within (post)colonial relations” (2012: 215), Allen draws parallels between nation-states that are both postcolonial in their relationship with the European power from which they have become independent, and colonial in their relationship with the Indigenous nations that have been living for centuries or for millennia on a land that is now colonized.

Unlike methodologies that focus on Indigenous cultural and literary practices only within the framework of the latter’s national and political context, the trans-Indigeneity proposed by Allen stresses the importance of studying Indigenous cultural productions in comparison not with non-Indigenous practices, but with other Indigenous practices on a transnational or global scale. Indeed, although the Indigenous peoples living today in different countries share a common experience of colonization, this experience took place in different ways, at different times and with different consequences in different parts of the world. Moreover, decolonization and the (post)colonial, national, cultural, and political context in which these communities live require an awareness of the differences that govern their contemporary literary productions. Thus, this approach values the sovereignty of Indigenous works, in a quest for affirmation and self-determination, for the liberation of speech and the meaningful reinvestment of orality (cf. Womack 1999; Alfred 2005; Weaver et al. 2006); this endeavor is not, however, devoid of conundrums, such as the relatively recent, ambiguous and problematic practice of self-Indigenization (Leroux et al. 2023), which questions the value of the notion of Indigeneity in contemporary art and literature (Uzel 2018), and the phenomenon of artistic, cultural or identity appropriation (Uzel 2019; Barraband and Duquette 2022). The trans-Indigenous approach that we seek to explore through this workshop may offer a better view of how political, cultural, and social conditions, both national and global, influence contemporary Indigenous literary productions, fields, and practices.

For this workshop, researchers are invited to limit their contributions to the Indigenous literary works authored in the Americas. The papers will consist of comparisons between works from one of Canada’s provinces or territories and texts from a geographical area of the rest of the continent. Sarah Henzi and Marie-Ève Bradette consider the trans-Indigenous approach “a meaningful starting point for researchers, students and teachers alike” (2023: 5, our translation). This approach has already proven to be productive, having been used, for instance, in Aline Verneau’s doctoral dissertation, currently in preparation at the EHESS under the title Une littérature dite autochtone : fabrique d’une catégorie and focusing on the Indigenous literary fields of both North and South America. Likewise, trans-Indigenous approaches are also used in Ana Kancepolsky Teichmann’s (Université Laval & Universidad Nacional de La Plata) comparative study of the Innu and the Mapuche literature, in the work of Malou Brouwer (2019, 2021), and in that of Nicolas Beauclair (2018). By circumscribing Chadwick Allen’s project to the American continent and orienting it towards comparisons between one of the provinces or one of the territories of Canada on the one hand, and another geographical area of the rest of the continent on the other, this international workshop aims to start building a comparative knowledge of trans-American literary Indigeneity that examines the similarities, and questions the differences, between literary fields and writers from different regions and cultures.

The second aim of this workshop is to create a space in which the growing number of researchers in Indigenous studies (including doctoral and postdoctoral researchers), both Indigenous and non-Indigenous, can share their knowledge and reflect together on the possibility of contributing to the development and the consolidation of this field through the collective construction of a critical practice of trans-American Indigenous literary studies research.

 

Paper proposal submissions:

Submissions can be written in French, English or Spanish. They should not exceed 400 words and should be accompanied by a bio-bibliographical note of a maximum of 150 words. They should be sent by e-mail in Word format to diana.mistreanu@uni-passau.de and levesque.simon@uqam.ca before January 31, 2025.

Calendar:

-Paper proposal submission deadline: January 31, 2025;

-Notification of acceptance: February 15, 2025;

-Date of the workshop: May 22, 2025.

Organizers:

Diana Mistreanu (CRILCQ, University of Passau)

Simon Levesque (UQAM & UQTR; CRILCQ, CIÉRA, COLIBEX)

 

Works cited and bibliographic guidelines:

Alfred, Taiaiake, “Sovereignty”, in Joanne Barker (eds.), Sovereignty Matters: Location of Contestation and Possibility in Indigenous Struggles for Self-Determination, Lincoln, University of Nebraska Press, 2005, p. 33-50.

Ali, Zahra and Sonia Dayan-Herzbrun, Decolonial Pluriversalism, London, Rowan & Littlefield, 2024.

Allen, Chadwick, Blood Narrative. Indigenous Identity in American Indian and Maori Literary and Activist Texts, Durham,‎ Duke University Press Books, 2002.

—, Trans-Indigenous: Methodologies for Global Native Literary Studies, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2012.

—, “Decolonizing Comparison: Toward a Trans-Indigenous Literary Studies”, in James H. Cox and Daniel Heath Justice (eds.), The Oxford Handbook of Indigenous American Literature, Oxford, Oxford University Press, 2014, p. 377-394. https://doi.org/10.1093/oxfordhb/9780199914036.001.0001

Barraband, Mathilde and Anne-Marie Duquette, “Une polémique autour de la liberté de création. L’affaire Slāv, les devoirs des auteurs et les lecteurs du Devoir”, in Mathilde Barraband et al. (eds.), (Dé)limiter la création. Usages et usinages de la liberté d’expression artistique, Montréal, Laboratoire de recherche L’art en procès, 2022, p. 74-111.

Beauclair, Nicolas, “Ontologías poéticas diferenciadas en la literatura amerindia: «Braconaje» y decolonialidad”, Vistas al patio, n° 12, 2018, p. 75-95.

Bradette, Marie-Ève, « Penser les relations autochtones entre comparaisons et relations », Post-Scriptum, n° 37, 2019. https://post-scriptum.org/numeros/all-my-relations 

Brouwer, Malou and Camille Roberge, “Trans-Indigenous Sci-Fi in French: Language and Temporality in Wapke”, SFRA Review, vol. 51, n° 4, 2021, p. 119-135.

Brouwer, Malou, “Comparative Indigenous Literature: Bridging the Gap Between Francophone and Anglophone Indigenous literatures in Canada”, Post-Scriptum, n° 27, 2019.

Côté, Jean-François and Claudine Cyr, La renaissance des cultures autochtones : enjeux et défis de la reconnaissance, Québec, Presses de l’Université Laval, 2018.

Gettler, Brian, “Les autochtones et l’histoire du Québec. Au-delà du négationnisme et du récit «nationaliste-conservateur»”, Recherches amérindiennes au Québec, vol. 46, n° 1, 2016, p. 7‑18. https://doi.org/10.7202/1038931ar 

Giroux, Dalie, Dans l’œil du maître. Figures de l’imaginaire colonial québécois, Montréal, Mémoire d’encrier, 2020.

Henzi, Sarah and Marie-Ève Bradette, “Rêves de langues, de visions, de constellations multiples : les littératures autochtones et leur étude aujourd’hui. Introduction”, °, vol. 3, n° 3, « Imaginer des constellations linguistiques et théoriques pour l’étude des littératures autochtones », 2023. https://doi.org/10.29173/af29505

Justice, Daniel Heath, “Currents of Trans/national Criticism in Indigenous Literary Studies”, The American Indian Quarterly, vol. 35, n° 3, 2011, p. 334-352. https://doi.org/10.1353/aiq.2011.a447050 

Lemieux, René and Simon Labrecque, “L’État colonial canadien face aux récits identitaires québécois et autochtones”, in Luis A. Abanto and Ana Maria Fernandez (eds.), Reflecting on Identity in a Globalized World, Ottawa, University of Ottawa Press, 2018, p. 109-127.

Leroux, Darryl, Nawel Hamidi and Pierrot Ross-Tremblay, “Esquisse du phénomène de l’auto-autochtonisation au Québec : regards croisés sur une mutation coloniale”, Revue d’études autochtones, vol. 53, n° 1, 2023-2024, p. 3-9. https://doi.org/10.7202/1113176ar 

Mignolo, Walter D. and Catherine E. Walsh, On Decoloniality. Concepts, Analytics, Praxis, Durham, Duke University Press, 2018.

Mignolo, Walter D., La désobéissance épistémique. Rhétorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité, trad. Y. Jouhari & M. Maesschalk, Brussels, Peter Lang, 2015.

Quijano, Aníbal, “Colonialidad del poder y clasificación social”, Journal of World Systems Research, vol. 6, n° 2, 2000, p. 342-386.

—, “Coloniality and modernity/rationality”, Cultural Studies, vol. 21, n° 2-3, 2007, p. 168-178. https://doi.org/10.1080/09502380601164353

Roussel, Jean-François, “Pour la décolonisation du Canada”, Relations, n° 790, 2017, p. 20-21.

Tuhiwai Smith, Linda, Decolonizing Methodologies. Research and Indigenous Peoples, 3rd ed., London, Zed Books, 2021.

Uzel, Jean-Philippe, “La notion d’«autochtonie» dans la littérature et les arts visuels contemporains”, Captures, vol. 3, n° 1, 2018. https://doi.org/10.7202/1055832ar 

—, “Appropriation artistique versus appropriation culturelle”, esse, n° 97, 2019, p. 10-19.

Wakeham, Pauline, “Beyond Comparison. Reading Relations between Indigenous Nations”, Canadian Literature, n° 230-231, 2017, p. 124-142. https://doi.org/10.14288/cl.v0i230-1.188325

Weaver, Jace, Craig S. Womack and Robert Warrior, American Indian Literary Nationalism, Albuquerque, University of New Mexico Press, 2006.

Womack, Craig S., “American Indian Literary Self-Determination”, in Red on Red: Native American Literary Separatism, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999, p. 1‑24.