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Quinze ans d’Amerika. Arts et littératures en Amérique Latine au XXIe s. : la croisée des chemins ? (Rennes)

Quinze ans d’Amerika. Arts et littératures en Amérique Latine au XXIe s. : la croisée des chemins ? (Rennes)

Publié le par Marc Escola (Source : Anaïs Fabriol)

La revue Amerika, fondée en 2010 par Néstor Ponce, a été l’un des éléments visibles de la recherche latino-américaniste à Rennes 2 de ces quinze dernières années. Au travers de la quasi-trentaine de numéros publiés, ont été questionnés des concepts liés à la littérature, aux arts et aux sciences humaines, et à leur déclinaison dans les Amériques, principalement dans les pays hispanophones et lusophones, mais également anglophones et francophones.

Pour les quinze ans d’existence de la revue, et alors que nous arrivons au terme du premier quart du XXIe siècle, nous souhaiterions, lors d’un colloque, interroger la manière dont les imaginaires latino-américains contemporains, principalement la production littéraire et les arts, mettent en perspective l’appartenance à des territoires spécifiques, mais aussi la place que ceux-ci occupent dans un univers culturel chaque fois plus mondialisé. L’Amérique Latine possède une place primordiale dans cette globalisation de la culture, tant à travers des industries et manifestations culturelles (l’on pensera par exemple aux productions de telenovelas ou à de grandes foires littéraires, comme celle de Guadalajara, vitrine de nombreuses maisons d’éditions et auteurs, y compris hors aire linguistique hispanophone). L’essor de la littérature numérique, ainsi que des plateformes, a permis une meilleure diffusion à ces productions culturelles, et a également pu offrir une visibilité accrue à des productions moins mainstream et plus segmentantes. Elle a aussi pu entraîner, d’un autre côté, une hausse de la marchandisation de ce type de bien symbolique.

Cette création, cependant, ne doit pas être comprise comme un isolat, mais bien comme un élément au carrefour de plusieurs influences : anglo-saxonne, européenne ou asiatique. Dès lors, peut-on encore parler d’une littérature proprement latino-américaine (ou mexicaine, argentine, chilienne, brésilienne, colombienne, etc?), d’une production filmique propre à une seule aire géographique, d’arts encore étroitement dépendants d’un territoire, ou, à l’heure des industries culturelles globales, faut-il considérer que ce critère n’est pas le plus pertinent?

Afin de répondre à ces questions, nous souhaiterions orienter les propositions autour de trois grands axes :

- Quelles intertextualités pour la littérature et les arts en Amérique Latine au XXIe siècle ? Quels sont les hypotextes, les références qui reviennent ? Si la pop culture semble omniprésente depuis la fin du siècle précédent, que nous disent ces emprunts ? Quel lien ont-ils avec les industries culturelles ? Comment placer l’Amérique Latine dans cet échiquier pluriculturel ?

- Quelles sont les spécificités du marché des biens culturels en Amérique Latine ? Quelle place occupent les pouvoirs publics, notamment dans le financement, la diffusion et la vulgarisation de la littérature et des arts ? Quels imaginaires en découlent ? Quelles sont les médiations qui sont mises en place pour offrir un accès à un public parfois éloigné des manifestations culturelles ? Quelle place accorder à ces pratiques tant à l’échelle continentale, qu’au niveau mondial ?

- D’un point de vue théorique, est-il encore pertinent de parler de transculturation (Rama, 1982) ou d’hybridation (Garcia Canclini, 1992) quant aux influences d’autres pays, notamment anglo-saxonnes ? Si ces concepts fondateurs sont utiles pour interpréter la littérature du XXe siècle, ne doivent-ils pas être adaptés au nouveau siècle, notamment en ce qui concerne les littératures et créations numériques ? Enfin, y a-t-il encore des spécificités territoriales fortes, ou bien est-ce à inscrire dans un mouvement beaucoup plus global ?

D’autres propositions, qui reprendraient ces thématiques et/ou ouvriraient le débat à  d’autres approches, pourront bien entendu être étudiées par le comité scientifique.

 Les propositions devront être adressées à l’adresse cellam-amerika@univ-rennes2.fr, et contenir un titre, un résumé en 250 mots maximum de la future communication, cinq mots-clés ainsi que les noms, prénoms et affiliation scientifique des auteurs. Les langues autorisées seront celles de la Revue Amerika : anglais, espagnol, français et portugais. 

Le colloque se déroulera à Rennes, sur le campus Villejean ; sauf cas spécifique, les communications auront lieu en présentiel. Le calendrier sera le suivant :

1 décembre 2024 : Date limite d’envoi des propositions

20 janvier 2025 : Réponse du comité scientifique

9-10 octobre 2025 : Colloque

Les communications seront, après évaluation par des pairs en double aveugle, publiées dans le numéro 32 de la revue Amerika, courant juin 2026.

Comité d’organisation

Nadège Centelles, MCF, Université de Rennes 2, CELLAM

Anaïs Fabriol, MCF HDR, Université de Rennes 2, CELLAM

Gladys Pina Betancourt, doctorante, Université de Rennes 2, CELLAM

Néstor Ponce, PR émérite, Université de Rennes 2, CELLAM 

Catherine Sablonnière, MCF, Université de Rennes 2, CELLAM

Comité Scientifique

Nathalie Besse, PR, Université de Strasbourg, CHER

Nadège Centelles, MCF, Université de Rennes 2, CELLAM

Virginia de la Cruz, MCF HDR, Université de Lorraine

Álvaro Díaz Rodríguez, enseignant chercheur, Universidad Autónoma de Baja California (Mexique)

Anaïs Fabriol, MCF HDR, Université de Rennes 2, CELLAM

Miguel Lozano Chairez, enseignant chercheur, Universidad Autónoma de Baja California (Mexique)

Néstor Ponce, PR émérite, Université de Rennes 2, CELLAM 

Catherine Sablonnière, MCF, Université de Rennes 2, CELLAM