Les phares exercent une fascination sur les écrivains, attirés par une vie coupée du monde qui, faisant écho à la leur, s’augmente de l’immensité de la mer. L’existence confinée dans un lieu clos est propice à la concentration. Dans sa tour élevée vers le ciel, le gardien ou la gardienne du phare font vœu laïc de solitude et de silence. Dans les premiers temps du phare de Cordouan, c’est un ermite qui était chargé d’y porter le feu.
D’Alexandrie à l’anthropocène, l’exploration du phare permet un long voyage dans le temps. Les études littéraires ici regroupées analysent la place des phares dans la littérature bretonne de langue française (Anatole Le Braz, Henri Queffélec, Jean-Pierre Abraham), mais aussi dans la vie et l’œuvre d’un écrivain-ingénieur, Robert-Louis Stevenson, dans les récits d’auteurs français du XIXe siècle (Jules Verne, Alphonse Daudet, Rachilde), dans les textes d’un poète irlandais (Gerard Donovan), d’un poète canadien (Jean-Aubert Loranger), d’une romancière anglaise (Virginia Woolf) du XXe siècle. Elles abordent aussi la représentation graphique des phares dans la bande dessinée et la littérature de jeunesse (XXIe siècle), ainsi que la présence des phares dans la littérature de science-fiction.
Avec le soutien de l'université de Bretagne occidentale.