Transcriptions et réappropriations des ethno-textes et des mythes. Réflexions autour d’une poétique au féminin (Lille)
« Cycle un jour un conte ». Colloque international
Transcriptions et réappropriations des ethno-textes et des mythes :
Réflexions autour d’une poétique au féminin
24-25 février 2025
Bochra Charnay, Thierry Charnay, Alithila Université de Lille
Session dans le cadre du projet de recherche en collaboration avec l’Université de Nantes :
Réécritures et transmission culturelle des mythes, des légendes et des contes populaires : plurilinguisme, littérature et arts
Ce projet de recherche s’inscrit dans une réflexion sur les réappropriations féminines et féministes des ethno-textes et des mythes dans le cadre de la littérature générale et de jeunesse. L’optique choisie est celle de la transdisciplinarité des approches et de la diversité des corpus. L’étude peut se réaliser selon un axe synchronique ou diachronique, peut porter sur des récits issus de la tradition orale ou de la littérature écrite, mais doit impérativement interroger les spécificités de la réécriture féminine, les transformations signifiantes apportées au texte et surtout mettre en évidence un renouvellement significatif au plan sémantique ou générique de l’hypotexte choisi. Il est évident que les contes, les légendes et les mythes ne cessent de se réactualiser au gré des auteurs, de leurs idéologies et des profils du nouveau lectorat. Les travaux de recherche sont prolifiques à ce niveau[1] c’est pourquoi nous restreignons volontairement notre champ d’investigation à la part féminine des réécritures.
Si le conte oral traditionnel, ou en général l’ethno-textualité, n’est pas l’apanage des femmes et si leur rôle a priori est mineur parmi les folkloristes au XIXe, il n’en reste pas moins qu’elles transmettent très tôt des récits partiellement ou totalement issus de la tradition. Qu’on songe à la conteuse intradiégétique de L’Âne d’or qui dit l’histoire d’Amour et de Psyché pour consoler la prisonnière, à Marie de France et ses Lais revendiqués d’inspiration bretonne, et plus tard aux nombreuses et prolifiques écrivaines des contes de fées romancés des XVIIe et XVIIIe siècles, à la suite de Mme d’Aulnoy. Mais la mode se tarit et le conte littéraire puisant dans l’oralité aura un faible prolongement au XIXe notamment avec Delphine de Girardin dont le chapitre III de Contes d’une vieille fille à ses neveux a trait aux ogres. Puis avec George Sand et ses Contes d’une grand-mère ainsi que la comtesse de Ségur et ses Nouveaux contes de fées pour les enfants : la première a dessiné les prémices d’une pensée écologique avant l’heure et la seconde a largement contribué à la valorisation de l’écriture féminine dans des univers auctorial et éditorial, exclusivement masculins, jusqu’à renier sa féminité en choisissant un pseudonyme masculin afin de pouvoir être lue et prise au sérieux.
Pas de femmes folkloristes au XIXe siècle, le folklore est affaire d’hommes. À part l’exception d’Elvire Marie-Louise de Preissac, Comtesse de Cerny, qui, à la mort de son mari, en 1861, peut enfin publier les récits bretons qu’elle a recueillis dans la langue bretonne qu’elle connaît et qu’elle a littérarisés, sous le titre Saint-Suliac et ses traditions. Contes et légendes d’Ille-et-Vilaine[2]. Un second recueil sera publié à titre posthume : Contes et légendes de Bretagne en 1899[3]. Cependant, la principale informatrice de François-Marie Luzel est la pélerine et mendiante Marguerite Philippe, infirme, analphabète, à la mémoire prodigieuse possédant un répertoire considérable de chants (259) et de contes (150), celle d’Adolphe Orain est Marguerite Courtillon, pauvre aubergiste à Bain, également analphabète, celle de Victor Smith, Nanette Lévesque, l’est aussi ; toutes sont d’une extrême pauvreté. Mais ce n’est pas la règle absolue car plus on avance dans le siècle, plus les informatrices savent écrire. C’est le cas de la conteuse d’Arnaudin, Marianne de Marioulau, et surtout de la malheureuse indigente Virginie Desgranges, conteuse d’Oscar Havard, servante de ferme dès l’âge de dix ans, qui meurt de consomption à 18 ans en 1887, et qui écrit en gallo (langue d’oïl de Bretagne) sur des cahiers 35 contes, 127 chants et 3 récits de destin, de 1881 à 1886[4]. La question est de savoir si le métaterme « transcrire » peut rendre compte de l’opération complexe qui consiste à passer de l’oralité à l’écriture et, simultanément, d’une langue à une autre, d’une subculture à une autre, d’une réalité sociale à une autre, d’un type de communication à un autre. Jusque-là, nous avions presque exclusivement des discours féminins réécrits, repensés par des hommes, alors que la jeune conteuse inscrit elle-même son destin féminin par le choix de ses textes.
Aux XXe et XXIe siècles, les conteuses, enquêtrices, autrices féminines prennent la main sur les ethno-textes qu’elles recueillent et diffusent largement. Nous ne pouvons pas les citer toutes, mais nous en évoquerons quelques-unes, dont nous avons exploré à maintes reprises les travaux comme Alix de La Chapelle d’Apchier, Marcelle Delpastre ou Marie-Aimée Méraville, amie d’Henri Pourrat, sévèrement guidée dans son écriture et peut-être frustrée par l’ethnologue Paul Delarue.
Les femmes ethnologues ont également pris le relais et beaucoup publié. Que l’on songe à Geneviève Calame-Griaule, à Ariane de Felice, à Marie-Louise Tenèze, Josiane Bru, Nicole Belmont, Geneviève Massignon, Martine Mariotti, Christiane Seydoux, ou encore Camille Lacoste-Dujardin qui publia et traduisit elle-même, des contes kabyles. Dans les années soixante-dix, naît un mouvement de revendication féministe qui va ouvrir la voie vers la création de maisons d’éditions engagées comme celle créée par Antoinette Fouque en 1973 Des femmes[5] dont l’objectif est de faire entendre la voix des femmes en France et à l’échelle internationale.
À la même période, se développe un mouvement de contestation et de subversion des hypotextes d’autorité, notamment au théâtre avec Barbe-Bleue espoir des femmes (Blaubart-Hoffnung der Frauen), de Dea Loher, pièce créée à Munich en 1997, et montée à Lyon en 2001. Avec également La petite pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette paru en 2001[6], et les œuvres du prix Nobel Elfriede Jelinek, notamment Drames de princesses, La jeune fille et la mort (Der Tod und das Mädchen I-V. Prinzessinnendramen), parue en 2003 en Autriche et en 2006 en France, composée de cinq « dramuscules » (« dramulett ») ; et en 2016 Blanche-neige et La belle au bois dormant, au Seuil. De son côté, Angela Carter reconfigure dix contes célèbres dans La compagnie des loups (The Bloody Chamber) en 1979 pour la parution anglaise et publie pour la jeunesse Sleeping Beauty and Other Favorite Fairy Tales en 1982. Tandis que la poétesse Anne Sexton avait édité en 1971 l’étrange et fascinant recueil Transformations (de contes). Au cinéma, Catherine Breillat réalise en 2009 un « remake »[7] de Barbe-Bleue, classé film d’horreur. Dans le genre romanesque, Amélie Nothomb réécrit et reconfigure deux contes de Perrault : Barbe-Bleue (2012) et Riquet à la houppe (2016) que Perrault (1697) avait lui-même déjà repris à Catherine Bernard dans Inès de Cordoue (1696). Enfin, car il faut bien terminer la sélection, Marissa Meyer mêle conte et science-fiction dans les 4 volumes de ses Chroniques lunaires, tandis que Sarah Moon, artiste photographe adapte quelques contes d’Andersen et de Grimm en courts-métrages[8].
Des maisons d’édition innovantes verront le jour et contribueront à sensibiliser le jeune public à des problèmes de société tels que le féminicide, le genre, l’égalité des sexes, etc. Elles seront soutenues par Amnesty International pour la diffusion d’ouvrages à caractère militant d’écrivaines/écrivains invisibilisé(e)s pour diverses raisons. Talents Hauts, par exemple, propose une relecture féministe des contes patrimoniaux, Le Verger des Hespérides crée, en plus de sa collection « Patrimoine oral » destinée à un large public, une seconde collection intitulée « Contes BD sans paroles » exclusivement destinée aux enfants et l’Atelier du poisson soluble publie des « Contes détournés ».
À leur tour, les mythes antiques sont repris, réécrits, transformés à la lumière d’une vision moderne de la femme, de son rôle et des nouvelles questions de sexe et de genre qui travaillent la société actuelle. Ainsi, les figures féminines de Médée, Vénus, Circé ou Méduse entre autres, font l’objet de nouvelles lectures féministes en France et ailleurs. Madeline Miller, Margaret Atwood, Pat Barker, Catherine Webb[9] pour ne citer que les plus célèbres se sont toutes approprié ces figures de la mythologie antiques pour en faire les porte-parole de notre époque.
Du côté de la littérature de jeunesse, les collections spécifiques dédiées aux mythes grecs transposés en BD ou en romans foisonnent. Bayard jeunesse crée « La mythologie grecque en cent épisodes » et publie, sous la plume de Murielle Szac une série intitulée « Le feuilleton de … », consacrée à chaque fois à un personnage de l’Antiquité grecque, par exemple Le feuilleton de Thésée, d’Ulysse, d’Artémis, etc. (livre et CD en 2019 pour ce dernier).
La légende arthurienne est également source de réécritures diverses et à destination d’un public hétérogène. Les écrivaines telle que Laurence Camiglieri, Nancy Mc Kenzie, Nancy Springer, Marion Zimmer Bradley ou Sophie Lamoureux reprennent, à leurs manières et selon des stratégies discursives différentes, des figures emblématiques et les font évoluer dans des romans modernes ou des fantasy héroïques. Morgane, Viviane ou Guenièvre sont reconfigurées à l’aune des idéologies en vogue aujourd’hui sans oublier les multiples réécritures de la légende mélusinienne en BD, récit illustré ou album[10].
Ainsi, la littérature pour adultes comme celle pour l’enfance et la jeunesse des XXe-XXIe siècles, principalement sous la forme d’albums, de BD, de fantasy ou de jeux vidéo puisent dans ce substrat patrimonial de contes, légendes et mythes et développent des reprises illustrées ou non des textes les plus renommés, cédant ainsi aux « habitus narratifs » d’après l’heureux concept proposé par Arthur Frank à partir des travaux de Pierre Bourdieu.
Dès lors, les travaux de recherche peuvent prendre plusieurs directions. Il est possible de s’interroger sur la complexité du passage de l’ethno-texte oral à son écrit, c’est-à-dire d’un système sémiotique à un autre, ce qui n’est pas une simple transcription, sur les difficultés, les obstacles à surmonter, et même les sacrifices à faire dans ces transformations. Il est possible également de s’interroger sur les tentations littéraires et les tentatives de normalisation scripturaires effectuées par les folkloristes ou parfois les ethnologues : s’agit-il de la conformité à un « impérialisme scripturaire » (de Certeau) et/ou à un « dressage littératien »[11] (Bourdieu), ou encore un « habitus littératien » (Privat) [12] ? Quel rôle joue la « littératie » comprise comme « l’ensemble des praxis et des représentations liées à l’écriture » (Privat)[13] ? Quels sont les effets de sens oraux, c’est-à-dire le rôle de l’« oralure » comme compensation de l’énonciation absente ? L’écriture est-elle le « tombeau de l’oralité ou son espace de réalisation » (Tremblay)[14] ?
L’écriture du dit des conteuses par les femmes est-elle spécifique ? a-t-elle des caractères propres ? S’agit-il alors de textes relevant de l’« oralitude », écriture féminine mimant la parole, restituant du corps à la langue ? Ou bien s’agit-il d’une oralisation de l’écriture, rendant à l’oralité ce qu’elle lui doit, ou encore une intrusion de l’oral altérant l’écrit ? Que l’on songe également à la constitution de cercles féminins de création littéraire comme ce fut le cas avec Mlle l’Héritier, par exemple.
Enfin, on peut évidemment s’interroger sur les rapports entre culture dite populaire et culture dite savante ou lettrée, celle qui relève de la classe pauvre et laborieuse et celle de la classe aisée et dominante, sur leurs interactions, leurs influences réciproques, la sélection et l’adaptation des éléments repris chez les uns et les autres et les changements de sens que cela implique. On voit bien les rôles des contes de Perrault et de Mme d’Aulnoy par ex., ainsi que celui des pastourelles ou chansons de bergère où souvent celle-ci affronte le Monsieur, mais il existe aussi des contes qui n’ont subi aucune influence lettrée dans le même cycle où d’autres l’ont subie : il serait alors intéressant d’explorer cette piste par comparaison pour comprendre ce qui est en jeu.
Les interrogations sont légèrement différentes du côté des réécritures des mythes et légendes qu’elles soient destinées aux adultes ou à un jeune public. Outre les questions récurrentes relatives aux modalités de reconfiguration et à la distance prise par rapport aux hypotextes, on peut s’interroger sur les motivations qui animent ces femmes créatrices, sur leur engagement par rapport aux préoccupations sociétales actuelles, sur les valeurs qu’elles souhaitent transmettre, sur la question des genres, sur l’égalité des sexes et les rapports complexes entre les êtres.
Les communications tenteront de répondre à ces diverses interrogations en prenant soin de choisir un corpus original et en soulignant les spécificités des réécritures des ethno-textes et des mythes envisagés. Il s’agira de mettre en évidence la ou les poétiques féminine(s) ou féministe(s) ou les deux à la fois, en œuvre dans chaque appropriation de l’hypotexte qu’il soit issu de la tradition ou de la littérature.
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Modalités et calendrier
Les propositions de communication (titre, résumé de 1500 caractères maximum (espaces comprises), mots clés, et références bibliographiques seront accompagnées d’une brève biobibliographie de 1500 caractères (espaces comprises) maximum comprenant : statut, établissement et équipe d’accueil ainsi que les principales publications récentes.
Les propositions sont à envoyer, au plus tard, le 20 novembre 2024 à l’adresse suivante :
reecritureslillenantes@gmail.com
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Comité d’organisation
Bochra CHARNAY, ULR 1061 ALITHILA, Université de Lille
Thierry CHARNAY, ULR 1061 ALITHILA, Université de Lille
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Comité scientifique
Cécile BROCHARD, EA LAMo 4276, Université de Nantes
Bochra CHARNAY, ULR 1061 ALITHILA, Université de Lille
Thierry CHARNAY, ULR 1061 ALITHILA, Université de Lille
Christiane CONNAN-PINTADO, UR 24142 PLURIELLES, Université Bordeaux- Montaigne
Martine HENNARD DUTHEIL de la ROCHÈRE, Université de Lausanne, Suisse
Dominique PEYRACHE-LEBORGNE, EA LAMo, 4276, Université de Nantes
Marie-Agnès THIRARD, ULR 1061 ALITHILA, Université de Lille
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Bibliographie indicative
Auraix-Jonchiere Pascale, Voix poétiques et mythes féminins. Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2017.
Aygon Jean-Pierre, Bonnet Corinne et Noacco Christina (dir.), La mythologie de l’Antiquité à la modernité. Appropriation, adaptation, détournement. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
Bourdieu Pierre, Choses dites, éd. de Minuit, 1987.
Brunel Pierre (dir.), Dictionnaire des mythes féminins, Monaco, Rocher, 2002.
Butler Judith, Trouble dans le genre, trad. Cynthia Kraus, Paris, La Découverte, [1990] 2005.
DE Certeau Michel, L’invention du quotidien, t.1. « Arts de faire », Gallimard, 1980.
Demerson Guy (dir.), Louise Labbé, les voix du lyrisme, Université de St Etienne et CNRS Paris, 1990.
Didier Béatrice, L’écriture-femme, PUF, 1981.
Fabre Daniel, « Lettrés et illettrés », dans Albert Jean-Pierre et Fraenkel Béatrice (dir.), Illettrismes : variations historiques et anthropologiques, Centre Pompidou, Bibliothèque publique d’information, 1993.
Giavarini Laurence et Noûs Camille (dir.), « Écriture du groupe. Écriture en groupe », Les Dossiers du Grihl, 15-1-2022.
Goody Jacques, pouvoirs et savoirs de l’écrit, La Dispute, 2007.
–––––––, La raison graphique : la domestication de la pensée sauvage, éd. de Minuit,1979.
Héritier Françoise, Masculin/féminin. La pensée de la différence, Paris, Odile Jacob, 1996.
–––––––, Masculin/féminin II. Dissoudre la hiérarchie. Paris, Odile Jacob, 2002.
Irigaray Luce, Parler n’est jamais neutre, éd. de Minuit, 1995.
Lurie Alison, Ne le dites pas aux grands, Rivages, 1990.
Meschonnic Henri, « Qu’entendez-vous par oralité ? », Langue française, n°56, « Le rythme et le discours », Larousse, 1982.
Morelle Nathalie, Rodgers Catherine (dir.), Nouvelles écrivaines : nouvelles voix ? Amsterdam, NY, Rodopi, colle »faux Titre », 2002.
Philips John, Forbidden Fictions : Pornography and Censorship in Twentieth-Century French Literature, Londres, Pluto-Press, 1999.
Planté Christine, La petite sœur de Balzac, Seuil, 1989.
Privat Jean-Marie, « Un habitus littératien ? », Pratiques, n° 131-132, 2006.
Tremblay Emmanuelle, « Le masque de l’oralité », Spirale, Arts » Lettres », Sciences humaines, Patrick Poirier dir., « Paroles contemporaines : le renouveau du conte », n° 192, sept-oct. 2003.
[1] À titre indicatif : Fortune des Contes des Grimm en France. Formes et enjeux des rééditions, reformulations, réécritures dans la littérature de jeunesse, co-écrit avec Catherine Tauveron, Clermont-Ferrand, PU Blaise Pascal, 2013 ; Réécrire, reconfigurer, créer en littérature de jeunesse francophone, Bochra Charnay (dir.), Dossier n° 6, La Tortue Verte https://www.latortueverte.com/ 2015 ; L’Écho des contes, Dominique Peyrache-Leborgne (dir.), PUR, 2019, « Le Chat botté » dans ses expansions hypertextuelles, Bochra Charnay et Thierry Charnay (dir.), dans « Colloques en ligne », Fabula, 2022. https://www.fabula.org/colloques/sommaire7642.php Par ailleurs, Bochra Charnay a rédigé une thèse dirigée par F. Marcoin Réécritures contiques : de l’intertextualité à l’interculturalité. Thierry et Bochra Charnay ont à leur actif, plus d’une centaine d’articles consacrés aux réécritures d’ethno-textes, parus soit dans des ouvrages collectifs, soit dans des revues en ligne Féeries, Ondina Ondine, l’Oiseau Bleu.
[2]Elvire Marie-Louise de Preissac, Comtesse de Cerny, Saint-Suliac et ses traditions. Contes et légendes d’Ile -et-Vilaine, Dinan, Huart, 1861.
[3] Elvire Marie-Louise de Preissac, Comtesse de Cerny, Contes et légendes de Bretagne, E. Lechevalier, 1899.
[4] Jean-Louis LE CRAVER, Contes populaires de Haute-Bretagne notés en gallo et en français dans le canton de Pleine-Fougères en 1881, s. l., Dastum, Bertaeyn Galeizz, La Bouèze, 2007.
[5] En exemple de publications illustrant cet engagementnous signalons l’album de Adela Turin, Rose bombonne, ill. Nella Bosnia, Éd. Des Femmes, Antoinette Fouque, Paris, 1975
[6] Carole Fréchette, La petite pièce en haut de l’escalier, Éd. Actes Sud Papiers, 2008.
[7] Voir à ce sujet la stimulante étude de Jack Zipes « Un remake de Barbe-Bleue, ou l’au-revoir à Perrault », op. cit., contenant une pertinente critique de la « généricité ».
[8] Quatre contes réalisés par Sarah Moon, coll. « Œuvres accompagnées », Paris Scérén-CNDP, 2008. Voir à ce sujet l’article de Christiane Connan-Pintado, « Les contes dans l’objectif de Sarah Moon : entre image et contage », Transmédialités du conte, Philippe Clermont et Danièle Henky ( dir. ), Bruxelles, Peter Lang, 2019, p. 45-57.
[9] Catherine Webb publie souvent sous les pseudonymes de Kate Griffin et Claire North
[10] Voir à ce propos notre article : « Au-delà des genres : le cas de Mélusine », Ondina/Ondine n°4, 2019. https://papiro.unizar.es/ojs/index.php/ond/article/view/4069
[11] Michel de Certeau, L’invention du quotidien, t.1. « Arts de faire », Gallimard, 1980.
[12] Jean-Marie Privat, « Un habitus littératien ? », Pratiques, n° 131-132, 2006.
[13] Ibid.
[14] Emmanuelle Tremblay, « Le masque de l’oralité », Spirale, Arts » Lettres », Sciences humaines, Patrick Poirier dir., « Paroles contemporaines : le renouveau du conte », n° 192, sept-oct. 2003.