Actualité
Appels à contributions
L’intelligence artificielle : vie, effet de vie et survie de l’humain (Sousse, Tunisie)

L’intelligence artificielle : vie, effet de vie et survie de l’humain (Sousse, Tunisie)

Publié le par Marie Berjon (Source : Sadok Zayene)

Appel à communications pour le colloque international

« L’intelligence artificielle : 
vie, effet de vie et survie de l’humain »

Sousse, les 25 et 26 novembre 2024

Organisé par

le Centre International de recherche et de documentation sur les Arts vivants -CIRDAV

Et l’Institut Supérieur des Beaux-arts (Sousse – Tunisie)

 

 

ARGUMENTAIRE

 

L’utilisation croissante de l’Intelligence Artificielle (IA) dans tous les domaines (culturel, artistique, littéraire, scientifique, markéting, et autres) est le phénomène de ce siècle ouvert encore sur l’inconnu. Ce qui n’est pas sans soulever des questions essentielles touchant au devenir de l’humaine condition. Les avis sont partagés : entre, d’un côté, l’enthousiasme et le cri de triomphe de l’intelligence humaine  créant ainsi un avatar capable de réaliser ce qui, quelques années auparavant, relevait de l’impossible, et de l’autre, la diabolisation, la mise à l’index, voir la hantise du renversement des valeurs humaines en laissant la machine travailler pour l’homme de manière autonome.

Dans le contexte de la création artistique, littéraire et scientifique (recherche à caractère diplômant et autres productions) l’on se pose des questions précises : que reste-t-il à l’artiste recourant à l’IA quand le clavier (de commande) coupe ce dernier de la sensation tactile du pinceau sur la toile et que le produit désiré obtenu par des algorithmes capables de générer des œuvres d’art qui ne sont en fait qu’une prouesse technologique qui empêche, en quelque sorte,  tout retour créatif à l’œuvre? Que reste-t-il aussi de personnel dans un roman, un poème, un scénario totalement crée par une application de l’IA ? N’y a-il-pas là un risque d’anesthésie de la créativité de l’artiste ?  Questions qu’on pourrait poser à juste titre à des artistes abonnés à l’IA à l’instar de Hassan Ragab,  Suzan Valois,   Max Mara, Tim Fu,   Josh Gottsegen, Julian Van Dieken, Julien Durand et bien d’autres  qui ont choisi d’utiliser l’IA comme un outil de création innovant, s’ouvrant des perspectives alléchantes dans le monde de l’Art.

L'intersection de l'art et de l'intelligence artificielle propose, en effet, des moyens novateurs d'explorer des thèmes profonds liés à la vie, à l'effet de vie et à la survie. Il est évident que  l'IA est de plus en plus sollicitée pour créer, analyser et interagir avec l'art, offrant du coup de nouvelles perspectives et possibilités afin de créer des œuvres interactives et évolutives qui repoussent les limites de la créativité et de la réflexion éthique. Sachant que de nos jours, les artistes peuvent simuler des processus vitaux, créer des expériences immersives (par exemple, « Les sculptures cinétiques de Theo Jansen, bien que mécaniques, simulent la vie par leurs mouvements, évoquant des créatures organiques »)  nous sommes en droit de poser des questions cruciales sur notre avenir et notre coexistence avec les machines car les craintes existent.  Ainsi Selon « le chercheur Roman Yampolskiy, il y a 99,9 % de chances que l’IA générale (AGI) entraîne la fin du monde au cours des 100 prochaines années. » Vrai ou faux, l’IA ne se pose pas cette question, mais quant on sait que l’IA peut prendre un milliard de décisions par seconde pendant une centaine d’années, cela pourrait potentiellement conduire à l’anéantissement de toute décision humaine. Quant on sait aussi que des anciens employés d ’Open AI et Google « accusent ces entreprises de dissimuler des informations cruciales sur leurs modèles d’IA » la porte du risque est largement ouverte. En plus, « les problèmes liés à la dignité humaine, à la vie privée, à l’égalité et à la non-discrimination sont régulièrement soulevés par la communauté des spécialistes ». Il est vrai aussi que d’autres observateurs critiques travaillent à modérer ces craintes et à prouver les limites de l’IA arguant que celle-ci peut, en somme, « créer des illusions de vie, mais elle ne possède pas la conscience ni l’expérience propre aux êtres vivants ».

Bref,  la collaboration Homme-Machine enrichit, certes, le processus créatif et permet d'explorer des idées que l'artiste seul n'aurait peut-être pas envisagées et où l'humain et la machine travaillent ensemble dans plusieurs secteurs : Analyse et restauration des œuvres endommagées, conception et innovation architecturale,  musicologique, etc…

Ce colloque entend réunir experts en la matière, usagers de l’IA, chercheurs et artistes pour débattre de toutes les questions liées au « vivant » dans son rapport à l’IA, des possibilités et limites de la simulation de la vie, et par-là de la survie de l’humain.

Voici, quelques axes de recherches qui pourraient orienter l’investigation des personnes intéressées par ce débat :

·        Intelligence artificielle, processus de création, rapports à l’œuvre, droits d’auteurs et devenir des artistes conventionnels.

·        IA et possibilités ouvertes pour la connaissance, la recherche scientifique, l’amélioration de la qualité de vie, la perfection du travail humain, etc.

·        Risques et dérapages possibles des objectifs de l’IA.

·        L’IA et les problèmes d’ordre axiologique.

·        L’IA : possibilités et limites de la simulation de la vie (vie et effet de vie)

·        IA et la question de l’autonomie de la machine.

_

Dates clés du colloque :

* 15 septembre 2024 : dernier délai pour envoyer une proposition de communication (intitulé et résumé (300 mots/Format WORD) + CV sommaire) aux adresses électroniques suivantes :

soniadaou2008@yahoo.fr

kraimabdelkarim@hotmail.fr
jeptavcolloque@gmail.com

 

* 30 septembre 2024: dépouillement et sélection des communications par le comité scientifique.

* 20 novembre 2024 : dernier délai pour envoyer le texte complet de la publication. (Format WORD).

_

Frais de participation pour les intervenants étrangers (hébergement (3 nuitées)+ restauration + kit du colloque + pauses-cafés + souscription à la publication des Actes du colloque au cas où la communication serait retenue par le comité de lecture): 250 Euros

 

Frais de participation pour les Tunisiens (kit du colloque + pauses-cafés + souscription à la publication des Actes du colloque au cas où la communication serait retenue par le comité de lecture): 200 DT

_

Comité scientifique : 

Hafedh Djedidi : Professeur émérite  de l’Enseignement supérieur en études théâtrales et arts du spectacle, Université de Sousse.

Mohamed Messaoud Driss : Professeur émérite de l’Enseignement supérieur en Sciences culturelles, Université de Tunis.

Faten Chouba Skhiri : Professeur de l’Enseignement supérieur en arts plastiques, Université de Sousse.

Mohamed Sghaier Gaied : Professeur de l’Enseignement supérieur en géomatériaux et archéomatériaux, Université de Sousse.

Fetah Ben Ameur : Professeur de l’Enseignement supérieur en arts plastiques, Université de Sfax.

Nisar Ben Saad : Professeur de l’Enseignement supérieur en littérature et civilisation française, Université  de Sousse.

Boutheina Ben Hassine : Professeur de l’Enseignement supérieur en histoire médiévale, Université de Sousse.

Ikbel Charfi : Professeur de l’Enseignement supérieur en Design, Université de Sfax. 

Moufida Ghodhbane : Maître des conférences en arts plastiques, Université de Carthage.

 

 

Comité d’organisation :

Olfa Bouassida- Sonia Daou- Abdelkrim Kraiem- Mariem karrout- Olfa Bouassida- Sonia May- Ines Aoun-Narjess Rourou- Sadok Zayene.

 

Co-coordinateurs :   Abdelkrim Kraiem  -  Sonia Daou

Coordinateur principal :     Sadok Zayene