Quels rapports, à la fois complices et polémiques, les cinéastes de la Nouvelle Vague entretenaient-ils avec la littérature romanesque ou théâtrale, la lecture, l’écriture épistolaire ou critique, renouvelant les relations du texte et de l’image ? Comment Truffaut, Godard, Rohmer, Chabrol, Rivette, Varda et les autres ont-ils inlassablement puisé dans leurs lectures la matière de leurs créations ? Comment ont-ils mis en scène sans forcément les adapter leurs fictions favorites ? Ce second volume se concentre, à partir d’exemples précis, surla présence de la lettre sous toutes ses formes dans les films des cinéastes de la Nouvelle Vague : leur conception et leur pratique de l’adaptation littéraire d’une part et leurs manières d’inscrire matériellement le texte dans l’image d’autre part.
Sommaire
Julie Wolkenstein Introduction
Et pourtant ils tournent… des adaptations
Hervé Aubron Truffaut et le polar : la série noire de l’imprimerie
Agathe Salha Le roman d’une actrice : Madame Bovary par Claude Chabrol et Isabelle Huppert
Charlotte de Castelnau-L’Estoile and Monica Martinat L’Histoire à distance. Autour de L’Anglaise et le Duc
Anna Saignes « […] ces incendies de livres que je vais avoir tant de plaisir à filmer ». Fahrenheit 451 par François Truffaut
Évelyne Jardonnet L’adaptation comme variation thématique : les œuvres d’Henry James dans La Chambre verte de François Truffaut
L’écrit à l’écran
Nathalie Mauffrey D’une rive à l’autre. Les génériques de la Nouvelle Vague
David Vasse Écrit dans les coins pour liaisons secrètes : se passer le (petit) mot dans les films de François Truffaut
Vincent Amiel (S’)Écrire, (s’)envoyer des images : Truffaut et les échanges épistolaires
Hélène Frazik Faux et usages de faux dans le cinéma de Claude Chabrol
Pierre Eugène Luc Moullet et le littéral
Philippe De Vita Le dispositif de la lettre ouverte dans Letter to Jane de Jean-Luc Godard (1972)