Jacques Darras, La Mer en hiver sur les côtes de la manche, suivi de L'imagination et le pur vertige d'exister
On n’en a jamais fini avec la mer. On n’en a jamais fini avec l’horizon. Un véritable laboratoire de vie à ciel ouvert, la plage ! On y court enfant, on s’y pose adulte, on y marche au soir de l’existence, toutes ombres mêlées. Les plages de sable du Nord sont parmi les plus disponibles que nous connaissions. L’imagination s’y envole seule vers le ciel, un subtil jeu avec les mains sur les ficelles suffisant à la gouverner et la ramener au sol, délicatement.
Un épilogue poétique à sa colossale aventure littéraire et éditoriale en huit tomes, autour de " La Maye " ! - Lieu autant poétique que philosophique, Jacques Darras s'intéresse à la plage de sable comme espace où se croisent les temps humains et cosmiques. - Qu'est-ce que l'imagination ? Quel rôle " réel " joue-t-elle dans nos existences ? Pourquoi cette conjonction abstraite de temps et d'espace qu'est la plage nous donne-t-elle le sentiment qu'imaginer est un exercice de liberté absolue ? - Jacques Darras, homme de la Manche originel, chevauche le vers et la prose à la poursuite de la fine frontière mobile où s'articulent l'image et la réalité.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Une saison en front de mer", par Jean-Louis Tissier (en ligne le 30 avril 2024).
« Je me vois parfois en appariteur des plages » écrit Jacques Darras. Le poète de la Maye, illustre fleuve du Ponthieu picard, l’accompagne ici jusqu’à l’estran de la baie de Somme. Estrans de la Manche, de sables, mais aussi de galets quand ils sont dominés par les hautes et vulnérables falaises de craie, truffées de silex. Cette fonction de vigile poétique des estrans anime les quarante-sept textes qui forment la première partie de ce recueil. La seconde est, sous le signe de l’imagination méditative, un essai sur notre condition, telle qu’elle s’est transformée depuis quelques décennies.