Questions de société
Jean-Yves Potel, D'une autre Europe. Dire, écrire et agir en Europe centrale

Jean-Yves Potel, D'une autre Europe. Dire, écrire et agir en Europe centrale

Publié le par Marc Escola

La violence de la guerre en Ukraine rompt avec les  vieilles garanties de la coexistence pacifique entre puissances.  Nous nous retrouvons dans un désordre mondial entre ambitions étatiques plus ou moins hostiles. Terminée, l’immunité mise en place au sortir de la Seconde guerre mondiale. 

Que signifient ces nouveaux temps ? Où nous emportent-ils ? Que fait l’Europe ? Malgré son ressaisissement diplomatique et militaire, l’Union européenne déçoit. Elle improvise, son unité est fragile. Elle donne trop souvent l’impression, comme le roi de la légende, de n’avoir plus grand chose à offrir, d’en rester à des promesses. Son discours stéréotypé n’attire guère. Ses compromis laborieux ne rassurent pas.

L’Europe est nue.

Ce livre lui oppose les dire, écrire et agir d’hommes et de femmes qui, ces trente dernières années en Europe centrale, ont cru en ce qu’elle représentait à leurs yeux : la liberté et la démocratie. Ils ont participé aux transformations  des sociétés civiles divisées et des États. Ils ont porté un regard indépendant et original, lucide, sur ce qu’ils vivaient. 

Jean-Yves Potel, historien et politiste (HDR), est l’auteur d’essais et d’enquêtes sur l’Europe centrale et ses cultures, et a dirigé de nombreux ouvrages collectifs. Universitaire, ancien conseiller culturel à l’ambassade de France à Varsovie, puis représentant du Mémorial de la Shoah en Pologne, écrit aujourd’hui dans plusieurs revues, est membre du comité de rédaction de En attendant Nadeau.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Conversations de l’après-guerre froide", par Annie Daubenton (en ligne le 19 mars 2024).

Au moment où l’on réexamine patiemment les stratégies et les leçons militaires offertes par les deux Guerres mondiales du XXe siècle, il est aussi bien des enseignements à tirer des mouvements démocratiques des années 1980. La guerre « chaude » a tendance à faire oublier ce qui s’est joué lors de la Guerre froide, parfois confondue avec le « post-soviétisme » ou les dérives illibérales.