Pratiques artistiques en situation d’exil : injonctions, assignation et engagement ? (Saint-Denis)
(English version below)
Appel à communications pour les journées d’étude :
Pratiques artistiques en situation d’exil : injonctions, assignation et engagement ?
27-28 Juin 2024
Saint Denis - Chapiteau Raj’ganawak
Si l'engagement politique des artistes est une question centrale dans les études d’art, elle se pose d’autant plus vivement dans le cas des “artistes en exil”. La figure de l’artiste en exil tend à devenir, dans plusieurs pays, une catégorie culturelle spécifique, et renvoie communément à l’image d’une pratique artistique articulée à l’expérience migratoire et au contexte politique du pays de départ (Rinaudo, 2023). L’objectif de ces journées d’étude sera d’analyser et de déconstruire ce lien, souvent naturalisé, entre exil et art engagé. Pour ce faire, nous adopterons une perspective pluridisciplinaire, qui mêlera sciences sociales (sociologie des institutions artistiques, études des mobilisations collectives, sociologie des trajectoires migratoires…) et études artistiques, ce qui permettra d’analyser conjointement les trajectoires des artistes exilé·e·s, leur inscription dans des champs spécifiques et le contenu de leur production artistique. Les liens entre engagement politique, pratique artistique et exil seront étudiés à partir de deux axes principaux.
1. La construction de la figure de l’artiste en exil
Tout d’abord, il s’agira de questionner la notion même d’“artiste en exil”, en s’intéressant aux mécanismes d’auto-identification et d’assignation par autrui qui entrent en jeu dans la formation de cette catégorie. Cette réflexion s’accompagnera d’une interrogation sur la complexité même de la définition de l’exil qui, dans le cas des artistes, recouvre des caractéristiques communes et distinctes, souvent propres aux enjeux de ces métiers. Pour certain·e·s, l’exil est avant tout professionnel, dans la mesure où le retour au pays d’origine est rendu possible, à condition de ne pas y exercer son art. Pour d’autres, le retour est inenvisageable.
En Europe, depuis 2015 notamment, une place singulière et de plus en plus importante est accordée aux “artistes en exil” au sein des institutions culturelles. Des formes d’accueil se déploient pour des personnes ayant déjà eu un parcours artistique avant leur départ (développé dans le pays d’origine et/ou pendant le parcours migratoire) : la mise à disposition de structures et d’espaces de création, des occasions de diffusion et de professionnalisation (Laplanche-Servigne, 2023). Des politiques culturelles dites d’accueil sont mises en place, appuyées par des programmes, festivals et financements spécifiques, valorisant la pratique d’artistes contraint·e·s de vivre en dehors de leur pays d’origine. Signe de reconnaissance et gage de visibilité, ces multiples dispositifs ont pour mission de constituer une porte d’entrée vers l’insertion des praticien·ne·s dans le paysage artistique du pays où ils et elles se trouvent.
Cette démarche conduit à envisager le titre d’“artiste en exil” presque comme une catégorie culturelle en soi, dotée de codes, critères et grilles d’interprétation propres. Celle-ci génère souvent un horizon d’attente précis, façonné par des injonctions quant aux contenus des œuvres produites, aux messages et discours portés, distinctes de celles qui s’appliquent au reste du champ artistique contemporain. La référence à l’exil peut participer à une réification des artistes en question, dont l'œuvre et l’identité se retrouvent circonscrites à cette notion et l’imaginaire qui l’entoure. Une première série de questionnements aura trait aux attentes associées à la figure de l’artiste en exil : quelles formes d’engagement politique et artistique liées à la situation dans le pays d’origine de l’artiste et/ou à son expérience du déracinement sont mises en exergue dans le champ artistique ? À l’inverse, quelles prises de position publiques peuvent être source de discrédit ? Quel équilibre entre engagement militant hors du champ artistique et production artistique engagée est attendu des artistes en situation d’exil ?
La catégorie d’artiste en exil n’est par ailleurs pas neutre politiquement. Elle s’articule à la distinction communément faite entre “réfugié·e·s”, qui auraient fui leur pays en raison de persécutions, et “migrant·e·s”, parti·e·s pour des raisons économiques – une distinction dont la pertinence sociologique a été largement remise en cause (Akoka, 2020). Comment cette distinction influe-t-elle sur la constitution de la catégorie d’artiste en exil ? Dans quelle mesure les institutions culturelles opèrent-elles, ou non, un tri à partir du pays d’origine des artistes, de leur origine sociale, de leur statut juridique (réfugié·e·, demandeur·se d’asile, “sans papier”) ? Comment ces nouvelles figures d’artistes en exil se conjuguent-elles avec les politiques migratoires contemporaines et comment les comparer avec l’image romantique de l’artiste exilé·e qui a marqué le XXème siècle ?
2. Engagement politique des artistes en situation d’exil : entre injonctions, attentes militantes et production artistique
S’intéresser à la façon dont les artistes ayant une expérience de la migration mobilisent l’identité de l’artiste en exil et les ressources qui lui sont associées implique de s’interroger sur l’articulation entre injonctions du champ, engagement politique et production artistique. Une deuxième série de questionnements portera sur la façon dont les artistes répondent à ces attentes. Dans quelle mesure la figure de l’artiste en exil fait-elle sens par rapport à la perception qu’ils et elles ont de leur trajectoire personnelle et professionnelle ? Comment s’articule-t-elle avec ou gomme-t-elle d’autres types d’appartenances, à travers un processus d’homogénéisation favorisant certains parcours ? Dans quelle mesure a-t-elle un impact sur le contenu des œuvres ? Quelles “tactiques”, au sens d’adaptations inventives (Certeau, cité dans Nimer et al., 2023 : 1), sont mises en œuvre par les artistes ? L’étiquette de l’artiste en exil peut-elle constituer une ressource si elle reste décorrélée de tout art “engagé”, ou si l’artiste choisit de défendre un positionnement qui n’est pas celui attendu de lui/d’elle ? Quelle place est donnée à la question du désengagement, au sens d’une rupture ou d’un éloignement par rapport à ce qui a constitué une cause politique et une condition d’intégration dans le paysage artistique des pays d’accueil ? Ces questionnements nous conduiront également à nous pencher sur les dynamiques de pouvoir au sein des milieux artistiques. Plusieurs enquêtes ont montré que l’engagement contestataire serait proportionnel au positionnement des artistes au sein des milieux artistiques. Plus un·e artiste est situé·e à la marge des marchés de l’art ou des institutions artistiques dominantes, plus il/ elle doit être engagé·e pour exister dans ces milieux (Sapiro, 1999 ; Boëx, 2013). Dans quelle mesure la reconnaissance artistique permet-elle de ne plus dépendre des ressources associées à la figure de l’artiste en exil ?
Les attentes vis-à-vis des artistes en situation d’exil peuvent également émaner des réseaux militants dans lesquels ils/elles s’inscrivent, du fait de leur origine et leur socialisation communautaire. La sociologie des mouvements sociaux s’est tôt intéressée à la façon dont les artistes peuvent mettre leurs compétences professionnelles au service de la cause qu’ils/elles défendent, avec la constitution de répertoires d’action “artistiques” aux côtés de répertoires d’action plus classiques (Balasinski et Mathieu, 2006 ; Eyerman et Jamison, 1998 ; Reed, 2005). L’artiste est vu par les militant·es comme une ressource pour la cause, et sa production artistique est souvent évaluée à l’aune de son “efficacité” ou de sa conformité aux idéaux du mouvement. Des tensions peuvent alors exister entre les attentes des réseaux militants, dans lesquels les artistes sont plus ou moins inscrits, et la démarche créative ou encore les intérêts professionnels de ces dernier·e·s. Une dernière série de questionnements portera ainsi sur les liens entre militant·es et artistes en exil. Quelle place occupent les artistes en exil au sein des réseaux militants luttant pour une cause à laquelle l’artiste est associé·e ? Comment jonglent-iels entre différents objectifs, artistiques, professionnels et politiques ? Comment composent-ils/elles avec les potentielles tentatives de disciplinarisation de leur production artistique pour servir la cause ? Plus particulièrement, de quelle façon ces enjeux interviennent-ils dans la constitution de musées en exil, qui rassemblent des œuvres dont la valeur politique de résistance va au-delà de la valeur artistique ?
À l’instar de Larzillière qui suggère de s’intéresser à “l’épaisseur temporelle et aux impacts à long terme dans des histoires de vie” (Larzillière, 2023: 10), nous nous efforcerons d’aborder ces questionnements en prêtant attention aux parcours biographiques des artistes et à l’évolution de leurs œuvres dans le temps. L’engagement des artistes, pris dans une acception large, ne sera pas pensé comme une constante mais comme un phénomène évolutif, en fonction des trajectoires de vie des personnes, de leurs rapports changeants avec leurs sociétés d’origine et d’accueil, de leurs avancées professionnelles, des évolutions politiques dans lesquelles ils/elles sont pris·es et des variations dans leurs intérêts artistiques.
—
Modalités pratiques
Les propositions de contributions sont les bienvenues de la part de chercheur.se.s ainsi que de la part d’artistes ou travailleur.se.s des mondes de l’art souhaitant parler de leurs œuvres et/ou de leur trajectoire professionnelle. Les contributions peuvent se concentrer aussi bien sur la présentation d’un corpus d'œuvres que sur l’analyse du positionnement des artistes dans différents espaces professionnels et politiques, l’objectif de l’événement étant de faire dialoguer praticien.ne.s et chercheur.se.s autour de questionnements communs.
Les propositions de communication (3000 signes, en français ou en anglais) sont à envoyer pour le 10 mars 2024 et seront adressées conjointement aux organisatrices : Lola Guyot : lolaguyot@hotmail.fr; Sophie Lacombe : slacombe@parisnanterre.fr; Ophélie Mercier : ophelie.mercier@ugent.be;
Comité scientifique :
Karen Akoka, Université Paris-Nanterre - ISP
Jumana Al-Yasiri, Chercheuse et curatrice indépendante
Marios Chatziprokopiou, University of Thessaly - Culture Borders Gender Lab
Pauline Donizeau, Université Lyon Lumière 2 - Passages XX-XXI
Nora El Qadim, Université Paris 8, Saint Denis-Vincennes - CRESPPA
Bérénice Hamidi, Université Lyon Lumière 2 - IUF - Passages XX-XXI
Pénélope Larzillière, IRD - Université Paris-Cité - CEPED
Christian Rinaudo, Université Côte d’Azur - URMIS
Mathilde Zederman, Université Paris-Nanterre - ISP
Comité d’organisation :
Lola Guyot - Institut Convergences Migrations / Heidelberg University
Sophie Lacombe - Université Paris-Nanterre - Laboratoire HAR
Ophélie Mercier - Ghent University (Belgique) / Centre Marc Bloch (Allemagne)
Partenariats Institutionnels :
Institut Convergences Migrations
Centre Marc Bloch (Berlin)
Ghent University - Faculty of Arts and Philosophy
—
Call for proposals for the international conference :
Artistic practices in exile: incitements, labels, and political engagement?
27-28 June 2024
Saint Denis - Chapiteau Raj’ganawak
The political engagement of artists is a key topic in art studies, and is all the more central in the case of “artists in exile”. In several countries, the figure of the “artist in exile” is sometimes seen as a specific cultural category, which commonly refers to an artistic practice informed by the experience of migration and/or a political cause linked to the artist’s homeland (Rinaudo, 2023). The purpose of this conference is to analyse and question the often-naturalised link between exile and political art. In this perspective, we will adopt a multidisciplinary perspective, which will combine social sciences (sociology of artistic institutions, social movement studies, sociology of migration, etc.) and artistic studies. This will make it possible to analyse the trajectories of artists in a situation of exile and their inscription in specific social fields together with the content of their artistic production. The links between political engagement, artistic practice and exile will be studied through two main areas of focus.
Constructing the figure of the artist in exile
First, we will question the very notion of “artist in exile”, by focusing on the mechanisms of self-identification and labeling by others which come into play in the formation of this category. This will involve also questioning the concept of exile itself, and its specificities when applied to artists. For some, exile is, above all, professional, to the extent that returning to their homeland is possible, provided they do not practice their art there. For others, returning is unconceivable.
In Europe, since 2015 in particular, a unique and increasingly important role has been given to “artists in exile” within cultural institutions. Support is made available for people who have already had an artistic career before their departure (in their country of origin and/or during their migratory journey). They can be provided with working structures and spaces, opportunities for professionalization and circulation of their work (Laplanche-Servigne, 2023). So-called reception cultural policies, which promote the practice of artists forced to live outside their homeland, are put in place and supported by programs, festivals, and specific funding. Operating as markers of recognition and guarantees of visibility, these multiple devices aim at facilitating the integration of practitioners into the artistic landscape of their country of settlement.
This approach leads to considering the label of “artist in exile” as a specific cultural category, which has its own codes, criteria, and interpretation frameworks. This category can generate a series of institutional expectations regarding the content of the artwork produced and the messages conveyed, which differ from the expectations that exist in the larger contemporary art world. The exile label often induces a reification of the artists to whom it is applied, whose work and identity are circumscribed by this notion and the imagination that surrounds it. In this conference, the first series of questions will pertain to the nature of these expectations associated with the figure of the artist in exile. What kind of political and artistic engagement – linked to the situation in the artist's homeland and/or their experience of uprooting – are highlighted in the artistic field? Conversely, what type of public positions can discredit the artists? What balance between political activism outside the artistic field and politically informed artistic production is expected of artists in exile?
The category of artist in exile is also not politically neutral. It is based on the distinction commonly made between “refugees”, who fled their country due to persecution, and “migrants”, who left for economic reasons – a distinction whose sociological relevance has been widely questioned (Akoka, 2020). How does this distinction influence the constitution of the category of artist in exile? Do cultural institutions make a distinction between artists with a migratory experience based on their country of origin, their social origin, their legal status (refugee, asylum seeker, or “undocumented migrant”)? Is the new figure of the artist in exile in line with contemporary migration policies, and to what extent does it differ from the romantic image of the exiled artist which marked the 20th century?
The political engagement of artists in exile: between institutional demands, activists’ expectations, and artistic production
Studying the way artists with an experience of migration mobilize and use the “artist in exile” label, and the resources associated with it, involves questioning the articulation between institutional demands, activists’ expectations, and artistic production. A second series of questions addressed in this conference will focus on how artists respond to various expectations. To what extent does the figure of the artist in exile make sense in relation to the perception they have of their personal and professional trajectory? How does it relate to – or erase – other types of belonging, through a process of homogenisation favoring certain paths? To what extent does it have an impact on the content of their artistic production? What kind of “tactics”, in the sense of inventive adaptations (Certeau, cited in Nimer et al., 2023: 1), are implemented by artists? Can the figure of the artist in exile constitute a resource if it is not combined with “political art”, or if the artist chooses to defend a controversial political stance? How can trajectories of disengagement - when artists break or distance themselves from a political cause which played a role in their integration into the artistic landscape of the host country - be understood? These questions will also lead us to examine the power dynamics at play within artistic circles. Several surveys have shown that the political engagement of artists in exile is proportional to the positioning of artists within artistic circles. The more an artist is located at the margins of art markets or dominant artistic institutions, the more engaged they must be to exist in these environments (Sapiro, 1999; Boëx, 2013). To what extent does artistic recognition allow artists to no longer depend on the resources associated with the artist in exile label?
Expectations regarding artists in exile can also emanate from the activist networks they are part of, due to their origin and community socialisation. Social movements studies have long noted the way artists can lend their professional skills to the cause they defend, with the constitution of “artistic” repertoires of action alongside more traditional repertoires of action (Balasinski and Mathieu, 2006; Eyerman and Jamison, 1998; Reed, 2005). Artists can be seen by activists as a resource for their cause, and their artistic production is often assessed based on its “effectiveness” or its conformity to the objectives of the movement.
Tensions can then arise between the expectations coming from activist networks, in which artists are more or less embedded, and the creative approach or even the professional interests of the artists themselves. A final series of questions addressed in this conference will therefore pertain to the links between activists and artists in exile. What are the different positions of artists in exile within activist networks fighting for a cause with which the artist is associated? How do they juggle different artistic, professional and political objectives? How do they deal with potential attempts to discipline their artistic production to serve the cause? We would be interested, in particular, in understanding how these dynamics operate in the case of museums in exile, which exhibit artworks whose value in terms of political resistance extend beyond their artistic value.
Following Larzillière, who calls for paying attention to “temporal depth and long-term impacts in life stories” (Larzillière, 2023: 10), we will endeavour to address these questions by taking into consideration the life trajectories of artists and the evolution of their works over time. The political engagement of artists, understood in a broad sense, will not be thought of as a constant but as an evolving phenomenon, depending on their life trajectories, their changing relationships with their home and host societies, their professional advancements, political changes and variations in their artistic interests.
Applying procedure
Proposals are welcome from researchers as well as from artists and cultural workers interested to discuss their artistic production and/or their professional trajectory. Contributions can focus on both the presentation of artworks and/or on the analysis of artists’ positioning in different professional and political spaces, the objective of the event being to bring together researchers and practitioners to discuss shared issues.
Proposals (3000 characters, in French or English) must be sent by March 10, 2024 to the following email addresses: Lola Guyot: lolaguyot@hotmail.fr; Sophie Lacombe: slacombe@parisnanterre.fr; Ophélie Mercier: ophelie.mercier@ugent.be;
Scientific committee:
Karen Akoka, Université Paris-Nanterre - ISP
Jumana Al-Yasiri, Independent researcher, Arts Manager
Marios Chatziprokopiou, University of Thessaly - Culture Borders Gender Lab
Pauline Donizeau, Université Lyon Lumière 2 - Passages XX-XXI
Nora El Qadim, Université Paris 8, Saint Denis-Vincennes - CRESPPA
Bérénice Hamidi, Université Lyon Lumière 2 - IUF - Passages XX-XXI
Pénélope Larzillière, IRD -Université Paris-Cité - CEPED
Christian Rinaudo, Université Côte d’Azur - URMIS
Mathilde Zederman, Université Paris-Nanterre - ISP
Organising Committee :
Lola Guyot - Institut Convergences Migrations / Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis -
Sophie Lacombe - Université Paris-Nanterre - Laboratoire HAR (Paris)
Ophélie Mercier - Ghent University (Belgium) - Centre Marc Bloch (Germany)
Institutional Partners :
Institut Convergences Migrations
Centre Marc Bloch (Berlin)
Ghent University - Faculty of Arts and Philosophy
—
Bibliographie indicative - Indicative Bibliography
Akoka, Karen. 2020. L’asile et l’exil: Une histoire de la distinction réfugiés/migrants. La Découverte. Paris
Balasinski, Justyne, and Lilian Mathieu. 2006. Art et contestation sociale. Presses universitaires de Rennes.
Boëx, Cécile. 2013. ‘La Vidéo Comme Outil de l’action Collective et de La Lutte Armée’. dans Pas de Printemps Pour La Syrie, La Découverte, 172–84. Paris.
Eyerman, Ron, and Andrew Jamison. 1998. Music and Social Movements. Cambridge University Press. Cambridge.
Laplanche-Servigne, Soline. 2023. ‘Construction et appropriations de la figure de l’« artiste réfugié » dans des dispositifs d’accueil artistique à Berlin’. Hommes & migrations, no. 1342 (July): 23–30.
Larzillière, Pénélope. 2023. ‘Présentation du dossier – Politique de l’engagement artistique Répertoires en mouvement dans les globalisations.’Revue internationale de politique comparée 302 (2): 5–38.
Nimer, Maissam, Pascale Laborier, and Timothée Pinet. 2023. ‘Universitaires et artistes en situation d’ exil’. Terrains/Théories, no. 17 (June)
Rinaudo, Christian. 2023. ‘Artistes en exil: Carrières migratoires et structures d’accueil’. Hommes & migrations, no. 1342 (July): 13–20.
Sapiro, Gisèle. 1999. La Guerre Des Écrivains : 1940-1953. Fayard. Paris.
Reed T. V. 2005. The Art of Protest. Culture and Activism from the Civil Rights Movement to the Streets of Seattle, Minneapolis, University of Minnesota Press.