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2 postes de chercheur/chercheuse doctoral.e à pourvoir à l’Université Humboldt de Berlin :

2 postes de chercheur/chercheuse doctoral.e à pourvoir à l’Université Humboldt de Berlin : "Au-delà des ténèbres. Représentation et explication de la violence dans la littérature congolaise après 1960"

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Hafida Boujtita)

Partant de la productivité critique d‘auteurs congolais autour du topos du Congo, 'coeur des ténèbres', le projet s‘interroge sur la manière dont les actes de violence sont représentés dans la littérature congolaise (focus sur la RDC) après 1960 ainsi que sur la manière dont ils sont contextualisés et expliqués. L'accent est mis sur des formes de violence telles que la torture, le viol, la mutilation et le meurtre, à savoir des formes de violence physique extrême dont le Congo semble être le paradigme historique et littéraire depuis l'époque coloniale sous Léopold II jusqu'aux guerres du Congo du 21e siècle. Pour examiner de manière approfondie les travaux littéraires sur la violence qui ont vu le jour au Congo-même ou au sein de la diaspora depuis l'indépendance, le projet réunit les perspectives des études romanistes et africanistes, au-delà de la littérature francophone, des textes en swahili et en lingala sont étudiés. Les narrations romanesques, mais aussi les représentations lyriques ou théâtrales de la violence, typiques des contextes locaux de Kinshasa, Lubumbashi, Goma ou Bukavu, constituent le corpus d'étude qui reste en partie à établir par des recherches de terrain.

Partant de l'hypothèse que depuis la fin des années 1990, qui coïncident historiquement avec les répercussions du génocide rwandais sur les provinces congolaises orientales ainsi qu’avec la fin du régime de Mobutu, on constate un changement dans la représentation et l’explication de la violence physique par les auteur.e.s congolais.es, trois axes de questionnement seront abordés : (I) Dans quel dialogue la littérature congolaise s'inscrit-elle avec les théories postcoloniales et celles des sciences sociales sur la violence ? (II) Y a-t-il une tension dans la manière de raconter et de négocier la violence entre les textes produits en RDC, généralement publiés ou mis en scène sur place, et qui s'adressent en premier lieu à un public local, et les textes de la diaspora, qui s'adressent en premier lieu à un public occidental ? Si oui, comment cette tension se manifeste-t-elle au cours de l'histoire littéraire à partir des années 1960 jusqu’à nos jours ? (III) Quelle contribution la littérature, la poésie, la prose et le théâtre peuvent-ils apporter à la gestion des traumatismes ou à la promotion de la résilience et de la réconciliation ? Quels sont les liens entre la littérature locale et la littérature de la diaspora ?

Nous cherchons deux doctorant.e.s avec des solides connaissances en théorie littéraire. Une bonne connaissance de l’histoire, de la littérature et de la culture générale de la RDC seront un atout.

Dans le sous-projet 1 „Représentation et explication de la violence dans le roman francophone
congolais de la diaspora“, direction Prof. Dr. Marie Guthmüller, Institut d'Études Romanes de
la HU-Berlin, un poste de doctorat en philologie romane est à pourvoir. Les candidats doivent
être qualifiés par une maîtrise en littérature française/francophone ou en littérature comparée.
Outre d’excellentes connaissance de français, des bonnes connaissances d’anglais sont
requises. La connaissance d’une langue romane complémentaire, de préférence l’italien, et de
l’allemand seront un atout.

Dans le sous-projet 2 "Stratégies de l'in/dicible et de la réconciliation dans le discours sur la
violence de la production littéraire locale congolaise", direction Prof. Dr. Susanne Gehrmann,
Institut des Études Asiatiques et Africaines de la HU-Berlin, un poste de doctorat d`études
africaines est à pourvoir. Les candidat.e.s doivent être qualifié.e.s par une maîtrise en études
africaines focalisée sur la littérature ou en études littéraires focalisée sur l’Afrique. Outre
d’excellentes connaissance de français, des connaissances avancées du swahili et/ou du lingala
et des bonnes connaissances d’anglais sont requises. La connaissance de l’allemand sera un
atout.

Veuillez adresser vos dossiers de candidature avec votre CV, diplômes et lettre de
motivation dans un seul document à marie.guthmueller@hu-berlin.de (jusqu’au 24 janvier)
respectivement à susanne.gehrmann@hu-berlin.de (jusqu’au deux février 2024) au plus tard.