Édition
Nouvelle parution
Gérard Macé, Bibliothèque tournante. Entretiens édités par Laurent Demanze

Gérard Macé, Bibliothèque tournante. Entretiens édités par Laurent Demanze

Publié le par Marc Escola (Source : Laurent Demanze)

«Bibliothèque tournante : ce titre m’est venu à l’esprit en pensant au meuble qui s’appelle ainsi, mais plus encore à l’analogie avec la porte à tambour. Du même coup, j’avais devant les yeux l’image d’une bibliothèque ouverte sur le monde, où l’on entre et d’où l’on sort librement. Qui tourne sur elle-même, pour s’ouvrir sur un autre réel, d’autres curiosités, et des vies qu’on soupçonnait à peine.» — G. M.

«Bibliothèque tournante : ce titre m’est venu à l’esprit en pensant au meuble qui s’appelle ainsi, mais plus encore à l’analogie avec la porte à tambour. Du même coup, j’avais devant les yeux l’image d’une bibliothèque ouverte sur le monde, où l’on entre et d’où l’on sort librement. Qui tourne sur elle-même, pour s’ouvrir sur un autre réel, d’autres curiosités, et des vies qu’on soupçonnait à peine.» — G. M.

«Rassembler en un volume des entretiens, c’est transformer des mots de circonstance en livre pour dessiner rétrospectivement un parcours : les entretiens cessent alors d’escorter la parution d’un livre pour esquisser une trajectoire, donner à lire des inflexions et des continuités, apprécier une oeuvre en mouvement, avec ses accords et ses basses continues. Et par leur juxtaposition, les entretiens deviennent un livre supplémentaire qui s’ajoute aux précédents, mais sans les surplomber : s’invente là un autre régime de la parole littéraire, entre la spontanéité de la conversation et la recherche de l’écrit, entre la réponse vive aux injonctions du présent et le temps de la réflexion. Les livres de Gérard Macé sont déjà tout entiers dans cette alliance entre la souplesse de l’oralité et l’érudition livresque, les souvenirs des patois de l’enfance et la conquête de la bibliothèque.» — Laurent Demanze.



Gérard Macé est né à Paris en 1946. Depuis son premier livre, Le Jardin des langues, paru en 1974, il a édifié chez Gallimard, au Promeneur, au Bruit du temps et aux éditions Le temps qu’il fait, une œuvre considérable par sa singularité et sa cohérence. Des livres brefs, souvent à la frontière de la poésie et de l’essai où, mêlant l’érudition à la rêverie, il approfondit sans cesse les mêmes thèmes fondamentaux : l’acquisition ou la remémoration de l’écriture ou d’une langue à jamais perdue (Leçon de chinois, Le Dernier des Égyptiens), la recherche du secret que recèlent les traces d’une mémoire engloutie dont les contes ou les rêves sont souvent les meilleurs dépositaires (Bois dormant, Les Trois Coffrets). Ces dernières années, Gérard Macé est revenu à la forme du poème (Promesse, tour et prestige, 2009) en même temps qu’il nous donnait, sous le titre général de Pensées simples, des recueils de réflexions, notes de lecture, souvenirs et anecdotes.