L’atelier fait aussi l’artiste. Si sa morphologie – « hangar agricole » de Hartung ou « bloc de béton ouvert sur la mer » pour Soulages – a bien évolué au cours du temps, accompagnant l’émergence de nouvelles pratiques artistiques, force est de constater que l’imaginaire qui entoure ce lieu de création semble perdurer, tant pour l’artiste lui-même, en tant que vecteur de légitimité et affirmation identitaire, que pour son public. Objet d’expériences réelles (visites) et de médiations (images, écrits, objets), l’atelier est désormais un "lieu commun" qui participe à la mythologie de l’artiste, soigneusement construite par celui-ci ou parfois à son corps défendant. Espace référentiel et construction imaginaire, il se caractérise par deux dimensions, l’une matérielle, l’autre symbolique. À l'initiative de Laurence Brogniez et sous le titre "L'atelier imaginaire", le 202e sommaire de la revue Romantisme s'attache à cette seconde dimension, telle qu’elle s’est élaborée au XIXe siècle.
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Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne