Édition
Nouvelle parution
Imre Kertész, Le Spectateur

Imre Kertész, Le Spectateur

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

1991 : le Mur de Berlin vient juste de tomber, la Hongrie change de régime : c’est la fin du monopartisme, le pays devient une démocratie parlementaire et l’Occident est désormais à portée de main. Kertész, qui avait vécu des années en exil intérieur, peut désormais voyager librement, donner librement des conférences et travailler à Berlin, notamment au Wissenschaftskollege de Berlin. Pour cet observateur obstiné de l’existence, le journal intime est un compagnon permanent, dans lequel il note et commente non seulement les événements liés à la transformation politique, mais aussi ses doutes et interrogations concernant son œuvre et sa vie privée. Accompagné d'une préface de Clara Royer, Le Spectateur est l’ultime texte du prix Nobel de littérature.

Lire un extrait…

Imre Kertész est né en 1929 dans une famille juive de Budapest. Il est déporté à Auschwitz en 1944 et libéré du camp de Buchenwald en 1945. Depuis 1953, il se consacre à l’écriture et à la traduction. Ecrivain de l’ombre pendant plus de quarante ans, avant le succès en Allemagne, puis dans le monde entier, d’Etre sans destin, Imre Kertész a reçu le prix Nobel de littérature en 2002. Son oeuvre est publiée en France par Actes Sud.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Imre Kertész : Vivre et écrire le même roman", par Catherine Coquio (en ligne le 2 janvier 2024).

Le spectateur est le quinzième livre d’Imre Kertész édité en français dans une traduction dont la réussite fait presque oublier que le français n’était pas la langue de l’auteur. C’est aussi le cinquième Journal, après l’extraordinaire Journal de galère paru en 1992 en Hongrie (en 2010 en France), qui ramassait en récit l’épreuve de trente années de communisme hongrois (1961-1991), puis Un autre. Chronique d’une métamorphose (1997-1999) qui évoquait le succès dans une Europe ouverte, enfin Sauvegarde (2004-2012) et L’ultime auberge (2014-2015), où l’auteur nobélisé se débattait avec sa fin de vie, luttant contre la maladie de Parkinson et la stérilité littéraire, consignées avec une lucidité féroce. Même férocité dans Le spectateur, à l’égard de lui-même vieillissant, craignant le déclin de ses forces créatrices. A l’égard, plus encore, de la société post-communiste hongroise, et de ce qu’il appelle « l’époque fasciste », formule empruntée au Thomas Mann des années 1950.

Revue de presse sur le site de l'éditeur…