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Héritage(s) et arts performatifs (Festival International du Théâtre Universitaire d’Agadir)

Héritage(s) et arts performatifs (Festival International du Théâtre Universitaire d’Agadir)

Publié le par Esther Demoulin (Source : MAKACH ZOHRA)

COLLOQUE INTERNATIONAL
« Héritage(s) et arts performatifs »
Festival International du Théâtre Universitaire d’Agadir 
(26ème édition FITUA)
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Université Ibn Zohr-Agadir (MAROC)
25 au 27 avril 2024

Dans le cadre de sa 26ème édition, le Festival International du théâtre universitaire d’Agadir (FITUA) organise, du 25 au 27 avril 2024, un colloque international autour du thème « héritage(s) et les arts performatifs »

Le colloque de la 26ème édition du FITUA, réalisé en partenariat avec l’université de Bordeaux Montaigne, propose une réflexion autour de la relation des héritages et des arts performatifs. 
De manière générale, entre revendication, rejet et réappropriation, la question des « héritages » a toujours occupé une place importante dans l’histoire de l’art. Les arts du spectacle n’échappent à cette règle, puisque leur histoire a été ponctuée de moments de ruptures vis-à-vis des traditions et des héritages qui ont à chaque fois eu pour conséquence l’émergence de nouvelles esthétiques et l’éclosion de nouvelles expériences : Alfred Jarry et son Ubu roi, Antonin Artaud et son théâtre de cruauté, Bertolt Brecht et son théâtre épique…en sont la meilleure illustration. D’ailleurs, aujourd’hui les arts performatifs se veulent, eux aussi, un dépassement, que ce soit par rapport au lieu de la représentation ou au format artistique, d’un théâtre institutionnalisé et consacré.
Au-delà des évolutions propres aux arts du spectacles, le rapport aux héritages de manière globale, dans ses différentes déclinaisons : patrimoine, passé, traditions, legs, voire même constituant identitaire, peut représenter un enjeu social, politique voire existentiel. Malraux n’avait-il pas écrit : « l'héritage culturel n'est pas l'ensemble des œuvres que les hommes doivent respecter, mais de celles qui peuvent les aider à vivre. »
Comment peut-on appréhender nos héritages sans les ne dénaturer ni les folkloriser ? Comment puiser dans nos héritages et les valoriser sans les idolâtrer ? Peut-ont réinventer nos héritages ? De quelle manière ? Ce sont autant de questions auxquelles les femmes et hommes de théâtre sont aujourd’hui confrontés.
Car un héritage n’est vraiment jamais acquis, il est loin d’être un corps inerte ou une matière sans valeur. Bien au contraire, en considérant notre contemporanéité faite de mobilité, de connexion, de réinvention et de transferts, l’on peut se rendre compte que les pratiques artistiques actuelles ont recours de plus en plus au passé. L’objectif est d’interroger le traitement esthétique de(s) héritage(s) lors des créations artistiques performatives à l’ère contemporaine. Le débat que nous désirons donc susciter, dans ce colloque, portera pour une large part sur les modalités d’inscription et de représentation de l’héritage dans les créations artistiques des arts performatifs.
Le recours à ce qu’on hérite, passe aussi à travers une prise de position d’innovation-révolution, au point de constituer une forme nouvelle voire parfois d’avant-gardisme. Simplement parce que l’héritage ne se conçoit pas qu’à travers la réception et la transmission, mais aussi dans des processus de transformation et de réinvention. D’ailleurs, la notion d’héritage, comme source d’inspiration et de création, réveille un intérêt renouvelé aussi bien dans le domaine artistique que littéraire. L’héritage alimente ainsi l’imaginaire de l’artiste et/ou de l’écrivain et il nous y plonge sans cesse.
Autrement dit, quand l’artiste s’intéresse à l’héritage, il construit des liens explicites entre le passé et le présent ; il s’intéresse au passé par le truchement d’un microcosme dont les actions se déroulent au présent. Le travail n’est donc pas de construire une reproduction fidèle de l’image de tel ou tel héritage, ni de le présenter sous un aspect folklorique, mais de fournir un point de vue, une vision particulière des événements. L’écriture artistique commence par le filtrage des faits, par une vision fortement individualisée qui prend soin de narrer les événements en veillant à ce qu’une même image ne soit jamais perçue qu’à travers des foyers divers. C’est précisément cette théâtralisation de l’héritage, ces multiples filtrages et cette focalisation qui permettent de changer des normes du principe de la réalité établie. Ils obligent le récepteur à participer au spectacle pour établir un sens à travers ces différentes versions.
Que se passe-t-il quand un artiste, un dramaturge ou un metteur en scène décident-il de prendre l’héritage comme source d’inspiration ? Par quels procédés stylistiques, dramaturgiques, esthétiques et techniques  les arts performatifs opèrent-ils comme mise en procès ou réinvention de l’héritage ? Comment, lors d’une création artistique, un héritage peut être revisité, déplié, dépoussiéré puis reconstruit selon les perspectives du dramaturge et/ou de l’artiste ? Comment penser les héritages dans la création artistique contemporaine ?

Plusieurs axes de réflexion peuvent être suggérés.
Les propositions de communication pourront s’inscrire dans l’un des axes suivants (d’autres axes peuvent néanmoins être proposés s’ils s’inscrivent dans le thème général du colloque) :

* Réflexions sur la place des héritages dans les créations théâtrales et performatives
* Mise en lumière d’expériences performatives et théâtrales dont les créateurs ont proposé une approche singulière des héritages
*Étude d’œuvres performatives et spectaculaires où il est question d’héritages 
*Réflexions autour de l’écriture patrimoniale
*   Création artistique contemporaine et figuration de l’héritage : continuité, réinvention, mutation.


Soumission de la candidature et délais
L’appel à communication s’adresse aussi bien à des chercheurs qu’à des doctorants relevant de l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales, de l’histoire de l’art, Études théâtrales et Arts du spectacle etc.
Les propositions de communications (en français, en anglais, en arabe) sont attendues avant le 30 décembre 2023 aux adresses emails suivantes : 
z.makach@uiz.ac.ma
Omar.Fertat@u-bordeaux-montaigne.fr

Les propositions de communication ne doivent pas excéder les 3000 signes et devront être accompagnées d’une courte biographie de l’auteur (nom, prénom, affiliation, courriel, intérêts de recherche, titres de publications). Les candidatures retenues seront annoncées au plus tard le 15 janvier 2024. 
Pour les propositions retenues, une version intégrale des communications est à envoyer avant le 30 janvier 2024.
Les  interventions qui seront sélectionnées par le comité scientifique feront l’objet d’un volume à paraître avant la date du colloque. Les actes seront distribués pendant la 26ème édition du FITUA. 
Le comité d’organisation prendra en charge l’hébergement et la restauration pendant la période du festival (du 24 au 27 avril 2024). Les frais de transport sont à la charge des participants.

Coordination du colloque
•    Zohra MAKACH (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines- Université Ibn Zohr-AGADIR)
•     Omar FERTAT (Université Bordeaux-Montaigne)

Comité scientifique
•    Omar FERTAT (Université Bordeaux - Montaigne)
•    Zohra MAKACH (Université Ibn Zohr-Agadir)
•    Azeddine BOUNIT (Université Ibn Zohr-Agadir)
•    Pierre KATUSZEWSKI (Université Bordeaux- Montaigne)
•    Marjorie BERTIN (Nouvelle Sorbonne-Paris III)
•    Mohammed Zaki LHASNAOUI (Université Ibn Zohr-Agadir)
•    AbdelmajidAZOUINE, (Université Mohamed V, Rabat)
•    Monica Ruocco, UniversitàdegliStudi di Napoli "L'Orientale", Naples, Italie
•    Driss Ksikes, dramaturge, essayiste et romancier, directeur du CESEM, Rabat
•    Sélom GBANOU, Université de Calgary Canada
•    Muhamad SEF, dramaturge, metteur en scène et critique de théâtre (Paris)
•    Ons TRABELSI (Université de Nancy)

INTERNATIONAL SYMPOSIUM
“Heritage(s) and Performing Arts”
International University Theater Festival, Agadir
(26th FITUA edition)
Faculty of Letters and Human Sciences
Ibn-Zohr University, Agadir (Morocco)
From 25th to 27th April, 2024

As befits its 26th edition, the Agadir International University Theater Festival (FITUA) organizes, from April 25 to 27, 2024, an international conference around the theme “heritage(s) and performing arts”

The conference of the 26th edition of FITUA, carried out in partnership with the University of Bordeaux Montaigne, bestows a momentous reflection on the relationship between heritage and performative arts.
Broadly speaking, among claims, rebuke and re-appropriation, the question of “legacies” has always occupied a substantial place in the history of art. The performing arts are no exception to this rulesince their history has been punctuated by wafts of ruptures with regard to traditions and heritage, which resulted in the emergence of new aesthetics and the sprouting of new experiences: Alfred Jarry and his Uburoi, Antonin Artaud and his theater of cruelty, Bertolt Brecht and his epic theater... are the best illustrations of this estrangement. Moreover, today, the performing arts seek to go beyond – whether in relation to the place of representation or the artistic format – the shackles of an institutionalized and consecrated theater.
Aside from the developments specific to the performing arts, the relationship to heritage in a global manner, in its different variations: heritage, past, traditions, legacies, or even identity constituents, can represent a social, political or even an existential debacle. Didn’t Malraux exclaim the following: “cultural heritage is not the set of works that men must respect, but those which can help them to live.”
How can we understand our heritage without distorting or folklorizing it? How can we draw on our heritage and value it without idolizing it? Can we reinvent our heritage? In what way? These are germane questions that both women and men alike in the theater encounter today.
Because an inheritance is never indelibly acquired, it is far from being an inert body or a worthless material. On the contrary, considering that our contemporaneity is welded alongside mobility, connection, reinvention and transfers, our current artistic practices increasingly resort to the past. The objective, thereof, is to question the aesthetic treatment of heritage(s) during performative artistic creations in the contemporary era. The debate that our symposium wishes to provokewill largely focus on the modalities of inscription and the representation of heritage in the artistic creations of the performing arts.
More so, recourse to what we inherit invokes taking a position of innovation-revolutionto the extent of forging a new form or even sometimes an avant-gardist augur. Heritage is not only understood through reception and transmission, but also as an unequivocal by-product of transformations and reinventions. Moreover, the notion of heritage, as a source of inspiration and creation, awakens renewed interest in both the artistic and literary fields. It follows that heritage fuels the imagination of the artist and/or the writer and it constantly summons our abstemious involvement.
In other words, when artistshave a vested interest in heritage, theyknit explicit links between the past and the present – that is, artistsare interested in the past through a microcosm of actions that take place in the present. The purpose, therefore, is not to construct a faithful reproduction of a fixed image heritage, nor to present it in a folkloric facet, but to provide a point of view and a particular vision of diachronic events. Artistic writing begins by filtering facts using a strongly individualized vision which narrates the events while ensuring that the same image is only ever perceived through diverse foci. It is precisely this theatricalization of heritagewhich makes it possible to alter the norms of apre-established reality. On such basis, the receiver is able to participate in the spectacle in the aim of establishing meaning through these different lenses.
What happens when an artist, playwright or director decides to uphold heritage as a source of inspiration? By what stylistic, dramaturgical, aesthetic and technical processes do performative arts operate as a trial or reinvention of heritage? Howcan a heritage, during artistic creation, be revisited, unfolded, dusted off and then reconstructed according to the perspectives of the playwright and/or the artist? How is it possible to think about legacies in contemporary artistic creation?
A Plethora of thoughtful strands can be suggested.
Communication proposals may fall into one of the following areas (other areas may nevertheless be proposed if they fit into the overall theme of the conference):

* Reflections on the place of heritage in theatrical and performative creations
* Highlighting performative and theatrical experiences whose creators have proposed a unique approach to heritage
* Study of performative and spectacular works where legacies are discussed
* Reflections on heritage writing
* Contemporary artistic creation and representation of heritage: continuity, reinvention, and mutation.

Submission and deadlines
The call for papers targets both researchers and doctoral students from all disciplines of the human and social sciences, art history, theater studies and performing arts, etc.
Proposals for communications (in French, English, Arabic) are expected before December 15, 2023 to the following email addresses:
z.makach@uiz.ac.ma
Omar.Fertat@u-bordeaux-montaigne.fr
Communication proposals must not exceed 3000 characters and must be accompanied by a short biography of the author (last name, first name, affiliation, email, research interests, publication titles). Successful applications will be announced no later than January 2, 2024.
For successful proposals, a full version of the communications must be sent before January 10, 2024.
The interventions selected by the scientific committee will be the subject of a volume to be published before the date of the conference. The proceedings will be distributed during the 26th edition of FITUA.
The organizing committee will take charge of accommodation and catering during the festival period (April 24 to 27, 2024). Transportation costs, however, are the responsibility of the participants.

Coordination of the Symposium
•    Zohra MAKACH (Faculty of Letters and Humans Sciences- Ibn Zohr University-AGADIR)
•    Omar FERTAT (Bordeaux University-Montaigne) 

Scientific Committee
•    Omar FERTAT (Bordeaux University-Montaigne)
•    Zohra MAKACH (Ibn Zohr University-Agadir)
•    Azeddine BOUNIT (Université Ibn Zohr-Agadir)
•    Pierre KATUSZEWSKI (Bordeaux University-Montaigne)
•    Marjorie BERTIN (Nouvelle Sorbonne-Paris III)
•    Mohammed Zaki LHASNAOUI (Ibn Zohr University-Agadir)
•    Abdelmajid AZOUINE, (Mohamed V University, Rabat)
•    Monica Ruocco, University ofdegliStudi di Napoli « L’Orientale », Naples, Italy
•    DrissKsikes, playwright, essayist, directorof CESEM, Rabat
•    Sélom GBANOU, Universityof Calgary Canada
•    Muhamad SEF, playwright, stage director et theatre critic (Paris)
•    Ons TRABELSI (University of Nancy)