Collectif
Nouvelle parution
Sandrine Hériché Pradeau, Maud Pérez-Simon (dir.), Inscriptions, une matière en toutes lettres.

Sandrine Hériché Pradeau, Maud Pérez-Simon (dir.), Inscriptions, une matière en toutes lettres.

Publié le par Eloïse Bidegorry (Source : Sandrine Hériché Pradeau)

Dirigés par Sandrine Hériché Pradeau et Maud Pérez-Simon, les actes du colloque "Inscriptions: une matière en toutes lettres" viennent de paraître aux Presses universitaires de Sorbonne Nouvelle (Collection "Littérature française et comparée"), 2023.

Inscrire n'est pas écrire. Les inscriptions médiévales sont à la confluence de plusieurs champs disciplinaires, historique, linguistique, artistique. C'est en tant qu'objets littéraires, enrichis de tous ces champs, qu'elles sont abordées dans cet ouvrage. La force et la présence en littérature des inscriptions y sont interrogées sous l'angle de leur matérialité (graphies, couleurs, techniques, cadrage) à partir de trois vecteurs susceptibles de leur faire une place: les textes qui les décrivent parfois avec de nombreux détails, les miniatures pouvant les représenter et les artefacts, fresques, chapiteaux, stalles et plafonds peints, qui les supportent.

Au sein d'un manuscrit, sur un objet dans un bâtiment civil ou religieux, les inscriptions jouent le rôle d'argument d'autorité. Elles organisent aussi la pensée, entretiennent avec le spectateur un dialogue muet qui vise à emporter sa conviction tacite. Quels que soient les supports envisagés, le critère de la matérialité permet d'interroger l'efficacité de ce type d'écrit, entre matériel et spirituel, une parole en toutes lettres dont l'émetteur reste souvent caché.

Sommaire

Table des matières :

En guise d’exergue (Sandrine Hériché Pradeau et Maud Pérez-Simon), p. 7

1re partie : Textes

Image pré/texte, image alibi. Hypothèses épigraphiques dans la poésie latine des XIe-XIIe siècles (Vincent Debiais), p. 27

Entre ekphrasis et matière. Les poèmes épigraphiques
de Suger à Saint-Denis (Émilie Mineo), p. 45

Les fables d’Ésope à Fleury : du manuscrit aux peintures du réfectoire, et retour (Estelle Ingrand-Varenne), p. 67

Parler à travers le temps : le pouvoir des inscriptions dans La Queste del saint Graal (Carine Giovénal), p. 85

Les Inscriptions d’Hercule, des chroniques alphonsines
au Recoeil des Histoires de Troyes de Raoul Lefèvre (XIIIe
-XVe siècles) (Florence Tanniou), p. 101

2e partie : Images

Des inscriptions en représentation dans l’Estoire del Saint Graal (Sandrine Hériché Pradeau), p. 121

Le phylactère-volumen, des manuscrits médiévaux aux bandes dessinées médiévalistes (Clara de Raigniac), p. 149

3e partie : Artefacts

Historiographie de la taille de pierre (Thierry Gregor), p. 169

Le chapiteau inscrit comme objet performatif dans le cloître de Saint-Pierre de Moissac (Kristine Tanton), p. 185

De la sagesse antique à la morale chrétienne. Les stalles de la cathédrale d’Ulm (Séverine Chassagne), p. 203

« Deviser le fait de l’estoire » : présence et absence d’inscriptions
dans les décors peints des maisons médiévales (Térence Le Deschault de Monredon), p. 223

Matérialités de l’inscription dans l’espace domestique. Le plafond peint du Plessis-Bourré (Cécile Bulté), p. 245

Les inscriptions sur les plafonds peints, entre « fonction d’ancrage » et « fonction relais » (R. Barthes) (Maud Pérez-Simon), p. 271

Liste des illustrations, p. 291

Index, p. 299