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(Re)Découvrir la poétesse Amélie Murat 1882-1940 (Clermont-Ferrand)

(Re)Découvrir la poétesse Amélie Murat 1882-1940 (Clermont-Ferrand)

Publié le par Léo Mesguich (Source : Yvan Daniel)

Appel à communication : Journée d’études 

organisée par le CELIS, en collaboration avec le Cercle Amélie Murat (Clermont-Ferrand)

Maison des Sciences de l’Homme, Vendredi 6 décembre 2024

Organisation : Oriane Chevalier, Yvan Daniel, Paolo Dias Fernandes

 

(Re)Découvrir la poétesse Amélie Murat (1882-1940)

Née à Chamalières le 19 décembre 1882, Amélie Murat partagea sa vie entre l’Auvergne et Paris où elle séjourne pour la première fois l’année de ses vingt ans. Poétesse, mais aussi romancière et critique littéraire, elle apparaît comme une autrice reconnue à la Belle Époque, publiant régulièrement en librairie ou dans la presse. Membre de la Société des poètes français dès 1910, elle tient salon aussi bien à Paris qu’en Auvergne, et fréquente les écrivains et les poètes de son temps – comme Henri Pourrat, Pierre de Nolhac, Paul Bourget ou Anna de Noailles. Ses premières créations poétiques lui valent le prix de poésie de la jeune revue Femina en 1907, et elle bénéficie d’une reconnaissance qui ne cesse de se confirmer par la suite, comme le montrent les nombreuses distinctions qu’elle reçut, parmi lesquels le prix François-Coppée de l’Académie française en 1921 pour son recueil Bucoliques d’été, le prix Alfred de Musset de la Société des Gens de lettres en 1922 pour son roman La Maison heureuse, le prix Jean-Moréas en 1930 pour Solitude, le prix de la Fondation Henri-Bergson en 1935 pour l’ensemble de son œuvre. En 1932, elle est nommée chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

            L’œuvre d’Amélie Murat est marquée par une vie rythmée entre l’Auvergne et Paris, faisant échos aux poètes de son temps mais aussi à sa terre natale. Ses représentations du bestiaire et de la flore d’Auvergne peuvent être appréhendées comme les prémices d’une écopoétique. Femme de son temps, Amélie Murat traverse également la guerre, la maladie et le deuil, des maux qui marquent son œuvre, où apparaît l’amour sous toutes ses formes – amour charnel, amour non-réciproque, amour sororal, amour spirituel, amour de l’enfant qu’elle n’aura jamais. Face à l’ombre de la solitude et de la mort qui plane sur plusieurs de ses recueils, son œuvre déploie un lyrisme élégiaque qui pourrait trouver des échos auprès de poétesses étrangères et ainsi donner lieu à des lectures comparatistes de sa poésie – on peut songer par exemple à Elizabeth Barret Browning, Emily Dickinson, Pilar de Valderrama ou encore Alfonsina Storni.

À l’origine d’une œuvre variée et abondante où domine la poésie, reconnue par les plus prestigieuses institutions littéraires de son temps, Amélie Murat a été oubliée des histoires de la littérature française et n’a connu qu’une discrète postérité régionale. L’intention de cette journée d’études, organisée en collaboration avec le Cercle d’Amélie Murat, est de permettre de redécouvrir la personnalité, l’œuvre et l’entourage de cette poétesse. En plus d’accompagner la préparation de la publication d’une anthologie poétique, cette journée d’études accueillera un récital visant à faire revivre la poésie d’Amélie Murat.

 

            Les propositions de communication pourront répondre, sans exhaustivité, aux directions suivantes :

-       Amélie Murat : approches biographiques ;

-       Amélie Murat et l’Auvergne ;

-       Études de l’œuvre poétique d’Amélie Murat ;

-       Situation de l’œuvre d’Amélie Murat dans l’histoire littéraire de la poésie ;

-       Amélie Murat et les salons, les institutions et les prix littéraires ; 

-       Amélie Murat et les poétesses et poètes de son temps ;

-       Étude comparatiste entre l’œuvre d’Amélie Murat et celle de poétesses étrangères.

 

Bibliographie indicative

Œuvres d’Amélie Murat (sélection) :

D'un cœur fervent, Paris, Sansot, 1908 ;

Le Livre de Poésie, Paris, Sansot, 1912 ;

Humblement, sur l'autel, Paris, Jouve, 1919 ;

Bucoliques d'été, Paris, Poètes de la Renaissance du livre, 1920 ;

Le Sanglot d'Ève, Paris, Garnier frères, 1923 ;

Chants de Minuit, Paris, Au Pigeonnier, 1927 ;

Passions, Paris, Garnier, 1929 ;

Solitude, Paris, Au Pigeonnier, 1930 ;

Le Chant de la vie, Paris, Au Pigeonnier, 1930 ;

Fonds Amélie Murat, Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Auvergne Métropole ; 

 

Autres ressources :

Bibliothèque municipale et interuniversitaire de Clermont-Ferrand, Amélie Murat et la poésie féminine auvergnate, Ville de Clermont-Ferrand, 1982 [Catalogue d’exposition de juin 1982] ;

BASSERES Jean-François, « L’image d’Amélie Murat dans ses romans », dans Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, Tome XCVI, n° 717, avril-juin 1993 ;

BOUVELOT-ULRICH Paule, Le Lyrisme d’Amélie Murat, Moulins, Les Marmousets, 1984 ;

IZQUIERDO Patricia, Devenir poétesse à la Belle Époque (1900-1914). Étude littéraire, historique et sociologique, Paris, L’Harmattan, collection « Espaces littéraires », 2009 ;

LARAT Jean, Panorama des lettres en Auvergne, Saint-Pourçain-sur-Sioule, de Bussac, 1965.

 

Les propositions de communication (coordonnées complètes, titre, résumé et biobibliographie sur une page) doivent être envoyées au plus tard le 16 février 2024 aux adresses suivantes : oriane.chevalier@doctorant.uca.fr ; yvan.daniel@uca.fr ; Paolo.DIAS_FERNANDES@doctorant.uca.fr

La journée aura lieu le vendredi 6 décembre 2024 à la Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand. 

L’hébergement (une nuitée) et la restauration seront pris en charge, mais pas les frais de transport des participants.