La fin du monde selon Du Bartas et d’Aubigné, de La Sepmaine aux Tragiques. Conf. de F. Lestringant (Vérone, Italie)
Le poète protestant Guillaume de Saluste du Bartas, dans La Sepmaine ou creation du monde, publiée en 1578, raconte en six chants ou six livres le récit de la Création, d’après le premier chapitre de la Genèse, considérablement amplifié. Suit le Septième Jour, qui est le jour du repos. Or le Premier Jour de La Sepmaine, jour de la création de la lumière et des ténèbres, est l’occasion pour Du Bartas de raconter en quelque cinquante-quatre vers l’Apocalypse, ou plus exactement la destruction physique du monde à la fin des temps (I, v. 353-406). C’est le programme tout à la fois descriptif et narratif, que reprendra Agrippa d’Aubigné au dernier livre des Tragiques, corrigeant et resserrant Du Bartas en quelque 24 vers, c’est-à-dire en à peine la moitié (VII, v. 661-684).
Pour l’un et l’autre poètes, l’histoire du monde est brève, limitée à quelque cinq mille ans, et de plus elle est circulaire, la fin ramenant la quiétude de l’origine, par-delà la vaste parenthèse de l’histoire universelle, couronnée par Jésus-Christ ressuscité qui rachète l’humanité.
Le professeur Lestringant - qui intervient dans le cadre du Séminaire doctoral "Editoria ed Eresia" - étudiera, chez l’un et l’autre poète, comment se met en scène cette circularité ou plutôt cette spirale qui inscrit d’emblée l’Apocalypse en Genèse et la fin de toutes choses en leur commencement.
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