
L'inscription des Salons de Baudelaire au programme des agrégations de lettres est l'occasion de redécouvrir que le poète fut après Diderot l'un des inventeurs de la critique d'art. La Sorbonne accueille les 8 & 9 décembre prochains deux journées d'étude qui seront l'occasion de présenter au public le sommaire d'un volume à paraître dans le même temps aux éditions Classiques Garnier à l'initiative d'Henri Scepi et Didier Philippot. Aude Jeannerod et Élise Nottet-Chedeville signent de leur côté aux éditions Atlande un manuel entièrement consacré à l'analyse des Écrits sur l'art, Salons de 1845, 1846 et 1859. Signalons encore la parution aux Presses Universitaires de Rennes d'un autre volume supervisé par Andrea Schellino et Julien Zanetta, Lire les Salons de Baudelaire, qui montre comment "ce genre d’article si ennuyeux qu’on appelle le Salon" devient chez Baudelaire le lieu d’une invention critique qui enjambe le recensement par le recours à une théorisation souveraine. Fabula donne à lire l'introduction de l'ouvrage… Et saluons au passage l'essai de Bernard Baillaud, Baudelaire à la campagne. Une amitié littéraire : Charles Baudelaire & Auguste Poulet-Malassis (Fario), qui nous invite à suivre Baudelaire en province, et à le voir quitter pour quelques jours l’habit du citadin.
(Illustr. : Le Sultan du Maroc entouré de sa garde et de ses officiers, Eugène Delacroix, salon de 1845)