La liberté n’est pas un idéal abstrait, une hypothèse sublime. Elle commence et elle finit par le corps. Le simple fait d’être incarné m’offre au pouvoir, à tous les pouvoirs qui menacent sans cesse de me considérer comme une chose, de me réduire au rang de moyen, de me domestiquer. La liberté pose donc d’abord la question de la force et de la survie, une question dont la vérité charnelle éclate à chaque soulèvement contre l’oppression.
Cette question taraude les femmes et les hommes qui défient le pouvoir dans les rues de Téhéran et sur les campus des universités iraniennes. Ces révoltés montrent que la liberté ne saurait se déployer comme un pur sentiment subjectif : elle exige toujours une pratique. « La liberté, c’est le faire », disait Jean-Paul Sartre.
Textes de Serge Audier, Olivier Boulnois, Sarah Chiche, Jacques Follorou, Thierry Hoquet, Justine Lacroix, Johanna Lenne-Cornuez, Pierre Manent, Jean-Claude Monod, Nicolas Offenstadt, Sabrina Robert-Cuendet, François Sureau et Francis Wolff. Un grand entretien avec Catherine Millet et Yasmina Reza.
Questions de société
Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne