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Doctorant/e au Département de français de l'Université de Fribourg

Doctorant/e au Département de français de l'Université de Fribourg

Publié le par Université de Lausanne (Source : Timothée Léchot)

DOCTORANT·E FNS

100 % auprès du Département de français de l’Université de Fribourg.

Contexte

Dans le cadre du projet de recherche « Le Mercure de France et l’institution littéraire (1720-1820) », financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS, projet no 211254) et inscrit à l’Université de Fribourg (Suisse), nous recrutons un·e doctorant·e FNS à plein temps. Le ou la doctorant·e profitera d’une dynamique de recherche collaborative au sein de l’équipe du projet et d’un cadre de travail stimulant au Département de français.

Présentation du projet « Le Mercure de France et l’institution littéraire (1720-1820) » :

Lancé en 1672 sous le titre de Mercure galant, traversant plusieurs régimes et paraissant presque sans interruption jusqu’en 1820, le Mercure de France compte parmi les périodiques les plus durables et les plus consultés du long XVIIIe siècle. Littéraire, scientifique et politique, cette publication mensuelle se caractérise par sa proximité avec le pouvoir royal, par la diversité de ses contenus et par le dialogue intense qu’elle entretient avec son lectorat. D’un côté, des auteurs de premier plan y publient poésies, récits, lettres ou dissertations, parmi lesquels Perrault, Leibniz, Rousseau, Voltaire, Chateaubriand ou Constant. D’un autre côté, le Mercure accueille les écrits de plusieurs milliers d’hommes et de femmes de lettres anonymes ou peu connus. Lieu de publication et lieu de réception des productions littéraires, artistiques et savantes, il profite d’une large diffusion qui lui confère une place centrale dans le paysage culturel.

Quoiqu’il bénéficie d’un regain d’intérêt auprès des chercheurs en littérature et des historiens de la presse, le Mercure n’a pas encore fait l’objet d’une étude globale. Entre 1720 et 1820, en particulier, nous connaissons mal ses contenus, son public et les nombreux acteurs qui concourent à son élaboration. Cette lacune laisse dans l’ombre tout un pan de l’activité et de la sociabilité littéraires. Étudier le Mercure, c’est étudier les rapports entre le journalisme et les champs politique, économique et culturel. C’est mesurer l’interdépendance de la presse et de la littérature, et l’importance du journalisme dans la trajectoire des gens de lettres.

Articulant histoire, littérature et sociologie, le projet s’inscrit dans le renouvellement des recherches sur la presse et les médias. À travers le Mercure de France, il porte sur un siècle de journalisme qui s’étend de la fin de la Régence au début de la Restauration. D’abord, il s’agit de comprendre cette entreprise éditoriale qui anime la vie littéraire et culturelle française. Qui rédige le périodique ? Qui le lit ? Quel poids la censure a-t-elle sur cette publication ? Comment le Mercure participe-t-il à « l’invention de l’abonné » (Denis Reynaud) vers 1750 ? Quelles fonctions remplissent les pensions littéraires qu’il redistribue chaque année à différents hommes de lettres ? Ensuite, nous proposons d’étudier la formule éditoriale du Mercure et ses mutations au fil du temps. Le choix des textes publiés et leur répartition en rubriques contribuent à hiérarchiser les discours qui cohabitent dans le périodique, et à redessiner les contours de la littérature légitime. Il s’agira d’analyser en profondeur et dans une perspective diachronique la « diversité » dont le Mercure se réclame. Enfin, nous nous intéressons aux relations étroites qu’entretient cette publication avec d’autres lieux d’émulation et de sociabilité littéraire, en particulier les salons et les académies. L’enjeu consiste à mieux saisir le fonctionnement de l’institution littéraire avant, pendant et après la Révolution qui bouleverse le paysage institutionnel français.

Domaine d’activité

  • Préparation d’une thèse de doctorat (quatre ans) sous la direction de Timothée Léchot, portant sur les représentations des périodiques et des journalistes dans la littérature (récit, théâtre, poésie) de la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle. À l’intérieur de ce cadre, le ou la doctorant·e définira un corpus, une approche et une problématique. Un projet de thèse abouti devra être soumis au directeur à la fin de la première année de travail. L’opportunité d’un séjour de recherche à l’étranger sera envisagée.
  • Contribution à l’alimentation d’une base de données des textes et des auteurs du Mercure de France.
  • Contribution à l’organisation d’événements scientifiques dans le cadre du projet de recherche.
  • Investissement dans des activités liées à la recherche et à la formation doctorale (programmes doctoraux, séminaires, colloques, publications, etc.).
  • Présence à l’Université de Fribourg, participation aux réunions de travail de l’équipe et à la vie scientifique et pédagogique du Département de français.

Exigences

  • Master en littérature française ou titre équivalent.
  • Excellente maîtrise du français. Des compétences en anglais et/ou en allemand sont un atout.

Date d’entrée en fonction

1er février 2024. Le contrat d’un an est renouvelable trois fois jusqu’en janvier 2028.

Date limite de réception des offres

1er septembre 2023.

Adresse d’envoi

Renseignements et envoi du dossier de candidature à Timothée Léchot, directeur du projet : timothee.lechot@unine.ch

Le dossier est présenté sous la forme d’un fichier PDF unique qui contient une lettre de motivation, un curriculum vitae avec la copie des diplômes et les coordonnées de deux références (facultatif), une ébauche de projet de thèse de trois pages au maximum, une copie du mémoire de master et du rapport du directeur ou de la directrice (pour les universités où cette pratique a cours).