Les sexes, les genres, les sexualités sont des entités mouvantes, dont les formes varient au fil des âges, des contextes, des événements et des révolutions. Deux événements mondiaux sont en train de transformer les manières dont nous abordons les identités, les désirs et les plaisirs : le mouvement #MeToo, dirigé contre les violences sexuelles, nous oblige à repenser la question du consentement ; l’épidémie de Covid-19, rendant nos vies plus virtuelles, nous a habitués à traduire nos émotions dans le registre du « distanciel ».
Avec quels effets sur nos vies ? Quelles conséquences sur nos sexualités ? Quelles répercussions sur la pensée féministe contemporaine ? Vaste dossier, abordé ici autour d’œuvres singulières, d’Amia Srinivasan à Manon Garcia, de Paul B. Preciado à Virginie Despentes et Alexandre Volodine.
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Sommaire
Thierry HOQUET : Les Méditations transphysiques de Paul B. Preciado
Lise WAJEMAN : Virginie Despentes. La possibilité d’un lien
Tiphaine SAMOYAULT : Communes créatrices
Arto CHARPENTIER et Pierre NIEDERGANG : Désirer dans un monde mauvais. Amia Srinivasan et la critique politique du désir au xxie siècle
ENTRETIEN
Manon GARCIA : « L’obscurité du désir a été utilisée pour justifier les violences sexuelles »
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Marc CERISUELO : Faute de mieux
Pierre VINCLAIR : « Déradicaliser l’expérience »
Lanwenn HUON : Bartók par les nuages
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