L’objectif de ce livre est de vérifier dans quelle mesure nous avons compris quelque chose de travers, et si oui, comment redresser la barre.
Depuis longtemps déjà, la crise des humanités nous menace. Ou du moins, c’est ainsi qu’on en entend parler. Les spécialistes d’études classiques s’inquiètent de la logique marchande qui ferme départements et facultés, coupe dans les budgets, et réduit les effectifs. Certains tentent de répondre à des chiffres par des chiffres, et à un déficit de popularité par un gain de popularité.
L’hypothèse défendue ici est que les humanités auraient avantage à travailler sur les objets populaires actuels. Par « objets » je désigne des artefacts, des produits matériels d’activités humaines comme des textes, des tableaux, des sculptures, des partitions de musique, ou des téléphones mobiles. Par « populaires », j’entends ce qui relève de la culture dite de masse, comme la musique de variété, les séries télévisées, les transports publics, ou les produits de supermarché ; et par « actuel », je désigne ce qui se passe aujourd’hui d’un point de vue temporel.
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Basile Zimmermann est spécialiste en anthropologie de l'innovation et maître d’enseignement et de recherche au rectorat de l’université de Genève où il dirige l’institut Confucius, une plateforme de diplomatie scientifique entre la Chine et la Suisse établie en partenariat avec l’université Renmin.
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Table des matières
I. Introduction : confondre le mal avec le mal
II. Le problème
1. Les humanités et l’étude du présent
2. Les humanités et la matérialité
3. Les humanités et la notion de culture
III. La solution
1. Recycler quelques vieilles idées
2. Le relativisme et la vérité de la relation
3. Ondes et formes, côté non-humains
4. Ondes et formes, côté humains
5. Nouvelles humanités
IV. Conclusion : une affaire de formes
Remerciements
Bibliographie