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La littérature voyageuse du Québec vue par les lecteurs et lectrices des pays parcourus (Florence)

La littérature voyageuse du Québec vue par les lecteurs et lectrices des pays parcourus (Florence)

Publié le par Marc Escola (Source : Dominique Garand)

Colloque international « La littérature voyageuse du Québec vue par les lecteurs et lectrices des pays parcourus »

Organisé conjointement par le Centre interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), le groupe Lessico dei Beni Culturali (LBC) et le Centro interuniversitario di studi quebecchesi (CISQ), avec la participation de l’AIEQ.

Université de Florence, les 30 et 31 mai 2024

Le colloque invite des québécistes qui ne sont pas originaires du Québec à analyser des récits québécois se déroulant dans leur propre pays, de manière à examiner et à interpréter la représentation qui en est donnée.

Les écrivains et écrivaines du Québec, en effet, se sont avérés depuis longtemps de grands voyageurs. Au XIXe siècle et au début du XXe, de nombreux écrits (journaux, correspondance, récits, etc.) sont publiés dans le but de faire visiter le monde à un lectorat de plus en plus intéressé par ce qui s’y passe. On décrit alors l’Ailleurs tout en établissant un système de comparaison avec l’Ici. À partir des années 1930, les pays étrangers deviennent le décor de récits de fiction de plus en plus nombreux. La France et les États- Unis demeurent les destinations les plus courantes, mais la littérature du Québec tendra vers une diversification toujours plus grande, si bien qu’on observe un corpus abondant de romans qui entraînent leurs protagonistes en Inde, au Mexique ou en Chine, pour ne mentionner ici que quelques exemples. Cet attrait pour l’Ailleurs est tellement frappant qu’il a commencé à inquiéter des idéologues du « chez soi avant tout », tandis que d’autres y ont vu, au contraire, un signe positif d’ouverture au monde.

Jusqu’à présent peu d’études approfondies ont tenté de circonscrire et de comprendre les divers enjeux reliés au fait d’élaborer un regard québécois sur les autres pays du monde. Une série de questions se posent en effet quant à la manière dont ces ailleurs sont abordés, décrits et symbolisés : quelle est la part des stéréotypes dans ces représentations? Part-on à la découverte de l’autre ou bien de soi à travers l’autre? Dans quelle mesure aussi le regard des voyageurs et voyageuses peut-il amener le lecteur du pays décrit à se reconnaître ou, au contraire, à se percevoir autrement ? Comment s’établit dans les textes ce rapport entre le soi et l’autre? Jusqu’à quel point ce rapport entraîne-t-il une transformation réciproque? Qu’en est-il du jeu des identifications et contre-indentifications, de l’attrait et de l’hostilité? Enfin, comment de tels récits favorisent-ils des transferts culturels?

Avec ce colloque, nous souhaitons donc renforcer le réseau des québécistes du monde entier autour d’objets littéraires qui témoignent des façons dont les écrits québécois (tant anglophones que francophones) donnent à voir, mobilisent, mettent en récit, etc. les cultures autres. Nous souhaitons ainsi accueillir des points de vue critiques et épistémologiques « de l’intérieur » posés sur ce corpus.

Corpus admissibles
 
Le seul critère fixe est qu’il doit s’agir de textes québécois (francophones ou anglophones)

Récits, reportages et journaux de voyage

Fictions de voyage

Récits exotopiques (dont l’action se déroule en tout ou en partie à l’extérieur du Québec)

Blogues et publications sur le web

Perspectives critiques et thématiques suggérées
 
Différences entre récit de voyage et fiction de voyage

Géopoétique

Dialectique entre l’Ici et l’Ailleurs

Désir de l’Ailleurs

Exotisme Identité et altérité

Rapports interculturels et formes de conciliations et d’adaptations qui en résultent

Stéréotypes et représentations conventionnelles

Références culturelles (littéraires et/ou artistiques)

Transferts culturels (appropriation)

Descriptions (paysages, œuvres d’art, monuments, etc.)

Problématiques linguistiques

Études comparatives (entre anglophones et francophones, par exemple)

Langues d’usage
 
Le colloque se déroulera en français et en anglais.
 
Soumission des propositions
 
Nous invitons toute personne intéressée à soumettre une proposition de communication qui sera transmise au comité scientifique pour un processus d’évaluation. La proposition de communication doit être rédigée en français ou en anglais et comporter un titre, un résumé́ de 250 mots environ. La proposition doit être accompagnée d’une notice biobibliographique (120 mots).

Les propositions devront être acheminées à Dominique Garand (garand.dominique@uqam.ca) au plus tard le 30 septembre 2023.

Les communications ne devront pas excéder 20 minutes.

À l’issue du colloque, les communications feront l’objet d’une publication sous forme de volume collectif.

N.B. : L’Association internationale des études québécoises (AIEQ) pourra éventuellement offrir une aide financière à ses membres, sous condition d’une recommandation du comité scientifique.

Échéancier

Date limite pour l’envoi des propositions : 30 septembre 2023

Date limite de notification des réponses, après évaluation : 1er décembre 2023

Affichage du programme du colloque : 1er mars 2024

Déroulement du colloque : 30-31 mai 2024

Envoi du texte de la communication pour la publication : 15 septembre 2024.


 
Comité organisateur

Dominique Garand (UQAM, CRILCQ), Lianne Moyes (Université de Montréal, CRILCQ), Pierre Rajotte (Université de Sherbrooke, CRILCQ), Annick Farina (Université de Florence, LBC), Ilaria Natali (Université de Florence, LBC), Marco Modenesi (Université de Milan, CISQ), Paola Puccini (Université de Bologne, CISQ)

Comité scientifique

Robert Dion (UQAM, CRILCQ), Fernando Funari (Université de Florence, CISQ), Valeria Zotti (Université de Bologne, LBC), Lorella Sini (Université de Pise, LBC), Carolina Flinz (Université de Milan, LBC), Sabrina Ballestracci (Université de Florence, LBC), Rosa Cetro (Université de Pise, LBC), Louis Jolicoeur (Université Laval)