
L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès,
La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz
Le Laboratoire des Sciences du Langage, Littérature, Arts, Communication et Histoire, (SLLACH)
l’Atelier Conte et Contage
et le Réseau International Poclande
Organisent en collaboration avec
le Laboratoire de recherches Sciences du langage, Art, Littérature, Education et Culture (SCALEC), Université Moulay Ismail, Meknès
et l’Université Lyon 2
Le troisième Congrès du Réseau International Poclande (Populations, Cultures, Langues et Développement)
Transmissions : langues, arts et cultures au cœur des enjeux du développement durable
Les 22, 23, 24 & 25 novembre 2023 – Salle de Conférences
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz – Fès – Maroc
Argumentaire
S’il y a une notion qui a accompagné l’homme pendant toute son évolution, et qui a de tout temps constitué pour lui une préoccupation vitale, c’est bien « la transmission ». La grotte de Lascaux ? Juste près de 20.000 ans que des individus, dans un souci de laisser de soi et des autres une marque indélébile, ont gribouillé sur de la roche, à l’abri des effets dévastateurs, quelques signes de leur passage par cet endroit et on ne peut imaginer que ces fresques soient les premières tentatives de « transmettre ».
La transmission n’a sûrement pas attendu les récentes et moins récentes tentatives d’asseoir la notion sur des bases nouvellement scientifiques ; tout est bon à dire et à dire à autrui et depuis toujours.
C’est donc un bien commun, universel, et nulle civilisation ou nation ne peut s’en arroger la propriété ou l’exclusivité. Mieux, rien de civilisationnel ne peut s’inscrire en dehors de la transmission. Un célèbre philosophe posait la question « pourquoi écrire ? », c’est plutôt pourquoi ne le fait-on pas quand on en possède les moyens, les techniques et les rouages ? L’art pour l’art et tout ce qui en a découlé comme courants de pensée ont eu leur moment de gloire. Aujourd’hui, il serait même superfétatoire de considérer un bien matériel ou un autre immatériel en dehors de tout impératif transmissible ou de valeur fondatrice de rapports. Un humain est par nature un « transmetteur » en puissance, toute la question serait alors « quoi transmettre » ? Si les anciens ont estimé qu’une image d’un animal était digne d’être « transmise », la culture aujourd’hui, la langue, la science, l’idéologie, les échanges de toute nature, le sont autant que les anciens ont estimé les leurs ; c’est ainsi de toutes les productions prédestinées à pérenniser un savoir, un comportement, une philosophie, une sagesse, et dont le destin est d’abord d’être « transmis » pour que les générations futures soient en mesure, non seulement de connaître un passé duquel elles tiennent, mais de s’inscrire dans la pérennisation d’une telle civilisation. C’est ainsi aussi de ce qu’il est aujourd’hui communément admis comme « le développement durable » qui s’entend comme un élan du présent afin que les générations futures puissent profiter aussi de leur présent, sans en altérer ni le sens ni le dessein.
La transmission comme facteur de balisage d’un développement durable ? Les anciens, sans nommer ainsi les choses, en étaient si proches. Toutes les productions non éphémères par essence s’inscrivent dans cette idée ancienne que si une sagesse doit être sauvegardée, quoi de mieux qu’une œuvre rupestre, ou alors des textes dont la fonction première, par-delà l’esthétique de la forme, serait d’impliquer un présent dans un développement qui en assure la continuité ?
Serait-ce, alors, qu’une relation doive s’établir entre ces deux notions, indissociables par ailleurs, et de quelle nature ? Complémentarité nécessaire ou consécution de principe ? Les textes à transmettre doivent-ils être au service du développement durable ou doivent-ils en être le locomoteur ? Une question à laquelle nous espérons autant de tentatives de réponses.
Certains discours sont marqués par cela-même qu’ils sont destinés d’abord à la consommation des autres : glossaires et nomenclatures lexicales, chants populaires, contes et autres fables, proverbes, devinettes, et tous les autres genres parfois minorés dont la survie tient essentiellement de leur transmissibilité, pour permettre aux autres générations de mieux appréhender un univers ancien et un autre concomitant. Associés à des vecteurs humains ou sociaux, dépositaires de la culture d’un peuple et d’une civilisation au profit d’un développement durable dont c’est aussi l’une des fonctions primaires, ils constituent le pont nécessaire entre des générations qui tiennent les unes des autres.
Mais, on ne peut pas occulter les nombreuses embûches qui peuvent altérer et les valeurs à transmettre, par la faute-même des moyens pour cette transmission (déviances textuelles ou sémantiques, hachage incomplet et non maîtrisé, etc.) et les philosophies qui sous-tendent la production textuelle transmissible dans et pour un développement durable. De nombreuses variables interviennent dans un sens ou dans un autre, dont des notions qui tiennent du nombre, majorité/minorité, de la verticalité/horizontalité de la transmission et des sens alloués à des objectifs non nécessairement esthétiques ou formels, de la chaîne de transmission, caduque ou actuelle, populaire ou savante, artisanale ou technologique avancée, nécessaire ou facultative.
Transmissions. Langues, arts et cultures au cœur des enjeux du développement durable est le 3e congrès du Réseau International Poclande (www.poclande.fr) après Les territoires de la linguistique pour le développement (Bordeaux Montaigne 2019) et Développement durable. Amplifier les langues, valoriser les cultures, impliquer les populations (Nairobi 2021). Fondé en 2018, le réseau international Poclande (Populations, Cultures, Langues et Développement) a pour objectif de mettre en exergue la corrélation entre la langue, la culture et le développement. Il se veut un cadre de réflexion et d’action pour des chercheurs, des experts et des praticiens, spécialistes des sciences du langages ou d’autres disciplines, qui s’intéressent de près au rôle des langues/cultures et à l’implication des populations dans l’implémentation et la réalisation des objectifs de développement durable.
Ce 3e congrès s’inscrit dans la continuité des thématiques abordées au sein du réseau international Poclande. L’extension de la notion de transmission et son impact dans le développement durable invite, pour ainsi dire, les chercheurs à s’interroger non seulement sur les modalités, les mécanismes et les enjeux des transmissions linguistique, artistique et culturelle, mais en plus sur les stratégies permettant et assurant à ces différentes composantes un rôle dans le développement durable. L’objectif de ce colloque est d’appréhender la thématique de la transmission et de la revisiter dans le cadre de plusieurs champs disciplinaires en vue d’en dégager les dispositifs et les technologies participant à la passation et garantissant son insertion dans les stratégies visant le développement durable des territoires.
Axes proposés
Transmission des langues et développement durable,
Transmission et patrimoine matériel et immatériel,
Transmission des langues minoritaires,
Transmission et littérature,
Transmission et art (Théâtre, photographie, cinéma, peinture, sculpture, etc.),
Transmission, éducation et didactique,
Transmission des savoir-faire : tapis, bijoux, poterie, architecture, construction...
Transmissions dans les milieux d’apprentissage,
Transmission et politique linguistique,
La famille comme lieu de transmission,
Le rôle de la femme dans la transmission culturelle, linguistique et autre
Représentations identitaires et transmission,
Transmission et immigration, etc.
Dates à retenir et modalités de soumission de proposition
18 Novembre 2022: Lancement de l’appel à communication
18 Février 2023: Date limite de soumission
18 Mars 2023: Notification d’acceptation
1er-30 avril: Inscription anticipée au Colloque
22, 23, 24 & 25 novembre 2023: Tenue du congrès
30 janvier 2024: Publications dans un ouvrage collectif
* Choix de la maison d’édition à préciser ultérieurement.
Frais d’inscription
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Enseignants-chercheurs : 60 euros (600 DH).
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Doctorants : 20 euros (200 DH).
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Adhérents du réseau International Poclande : demi-tarif
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Les nuitées à l’hôtel sont à la charge des intervenants, (le comité d’organisation, après négociation, envoie le nom de l’hôtel et le prix/ nuitée aux intervenants. Il pourra aussi se charger de la réservation).
* Les frais de participation couvriront la navette aéroport-hôtel-faculté, l’accès à toutes les sessions, la restauration (4 déjeuners et 4 pauses-cafés), le matériel du colloque et la publication.
Langues d’intervention : Arabe, Français, Anglais
Lien d’inscription :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfy1_Y3Gd1E5bdAR01YVyJZ- RFAZRTBgHEpPhgfgbu8Q_r6lQ/viewform?usp=sf_link
Consignes et format des communications :
Toutes les soumissions doivent rapporter des résultats de recherche originaux et non publiés auparavant.
Lesmanuscritsdoiventrespecterleformatdéfiniparlecomitédelaconférence(voircanevasdesrésumés)
et sont soumis à une évaluation à l'aveugle par au moins deux membres du comité scientifique.
Les articles sélectionnés seront publiés dans un volume spécial des actes du colloque.
Pour éviter les problèmes techniques potentiels, les présentateurs seront requis de partager leurs diapositives
avec le comité d'organisation une semaine avant la conférence (un email sera envoyé aux participants à cet égard).
Contact :
Pour plus d'informations sur le colloque, vous pouvez contacter directement le comité d'organisation sur : congresfespoclande@gmail.com
Spécifications des soumissions :
Pour toutes vos soumissions, utilisez l’adresse mail suivante : congresfespoclande@gmail.com
Veuillez rédiger votre proposition de communication en Word (Times New Roman, 12 p.p.), en y incluant les renseignements suivants :
Monsieur, Madame :
Prénom : Nom (en majuscule) : Institution d’attache :
Adresse postale :
Numéro de téléphone :
Courriel :
Statut : Professeur, chercheur, doctorant :
Titre de la communication (20 mots au maximum) : Résumé de la communication (250 à 300 mots) : Mots-clés (10 mots au maximum) :
Veuillez télécharger le modèle de résumé en utilisant le lien suivant :https://docs.google.com/document/d/1voP3YMbFBUX9PcyKLCx2p_8wasJPjF4q/edit?usp=sharing
&ouid=117002400250634014229&rtpof=true&sd=true
Responsabilité du colloque
BARBARA Rahma FLSH Dhar ELMahraz – Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, Maroc Contact : congresfespoclande@gmail.com
Partenaires :
Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), Rabat, Maroc
L’Ambassade de France au Maroc, Fès, Maroc
La Région Fès-Meknès, Maroc
La Commune de Fès, Maroc
Le Centre Lyonnais de Formation Continue Tout Au Long de la Vie, Lyon, France
L’Institut Français de Fès, Maroc
Le Festival International du Conte et des Arts Populaires (FICAD), Zagora, Maroc
L’Association Oralité, Conte pour l’Amitié, le Dialogue et le Développement (OCCAD), Béni Mellal,
Maroc
L’Association Lam Alif (LAMALIF), Fès, Maroc