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Appels à contributions
Passages (26 et 27 mai 2023)

Passages (26 et 27 mai 2023)

Publié le par Marc Escola (Source : Laëtitia Saint-Loubert)

Dans le cadre de ce colloque interdisciplinaire au format hybride, nous invitons des contributions interrogeant la notion de « passages » dans les espaces francophones et pouvant couvrir toutes les périodes. 

Si le terme de passage implique une traversée, spatiale ou temporelle, il comprend également la transition d’un état à un autre (passage du sommeil à l’éveil, de la vie au trépas). De manière plus générale, tout passage est dit laisser une trace, ce qui, dans le champ des sciences humaines, ouvre la réflexion sur les transferts textuels (palimpsestes, intra-, inter- et métatextualité), linguistiques (traduction, interprétation), visuels et sonores (adaptation et transmédialité). L’empreinte humaine semblerait donc caractériser toute forme de passage, comme en témoigne l’étymologie même du terme (du latin passus, le pas).

De plus, en milieu urbain, le passage symbolise un lieu de construction sociale permettant de relier espaces, individus et communautés, en même temps qu’il s’inscrit dans une esthétique humaine codifiée (Walter Benjamin, Le Livre des passages), s’accompagnant tantôt d’itinéraires définis, tantôt de parcours erratiques (errance et figure du flâneur), et parfois même d’activités interlopes (impasses, passages secrets, passage du jour à la nuit). En contexte rural, le passage peut être caractérisé par les figures du marcheur et du maquisard empruntant les chemins de traverse pour rejoindre la résistance (René Char). 

En contexte océanique, le Passage du Milieu renvoie à la traite négrière atlantique et à l’esclavage colonial, tout en dialoguant avec d’autres époques et d’autres espaces, eux aussi marqués par des traversées maritimes et terrestres effectuées sous la contrainte (passeurs, migrants, réfugiés…). À l’heure où le passage de plus en plus fréquent de phénomènes climatiques dévastateurs ne cesse de s’intensifier, provoquant, dans leur sillage, déplacements de populations, d’espèces animales et destructions d’écosystèmes, les propositions qui offriront une lecture post-humaine des « passages » seront également les bienvenues.

Les propositions de communication (300 mots maximum) accompagnées d’une notice bio-bibliographique sont à soumettre avant le 9 janvier 2023 aux organisatrices Charlotte Berkery (charlotte.berkery@ucd.ie) et Laëtitia Saint-Loubert (laetitia.saint-loubert@ucd.ie).

Les communications pourront être faites en français ou en anglais et dureront 20 minutes.

Une publication des actes de colloque sera envisagée.