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Appels à contributions
Un avenir en partage. Perspectives croisées et convergences possibles entre les peuples acadiens, québécois et autochtones (Congrès annuel de l’Association française d’études canadiennes & Colloque du 40e anniversaire de l’Institut d’études acadiennes et québécoises, Poitiers)

Un avenir en partage. Perspectives croisées et convergences possibles entre les peuples acadiens, québécois et autochtones (Congrès annuel de l’Association française d’études canadiennes & Colloque du 40e anniversaire de l’Institut d’études acadiennes et québécoises, Poitiers)

Publié le par Marc Escola (Source : Stéphane Bikialo)

Congrès annuel de l’Association française d’études canadiennes (AFEC),

Colloque anniversaire de l’Institut d’études acadiennes et québécoises (IEAQ) - 40e anniversaire, 1982-2022 (+1)

Les 22, 23 et 24 juin 2023 - MSHS, université de Poitiers

Un avenir en partage.

Perspectives croisées et convergences possibles entre les peuples acadiens, québécois et autochtones.

soutenu par

le laboratoire MIMMOC, en partenariat avec les laboratoires CRIHAM, FORELLIS, RURALITES, la FE2C (fédération pour l’étude des civilisations contemporaines)  et la chaire Senghor de la francophonie nord-américaine (université de Poitiers) ;
le laboratoire CRHIA, université de La Rochelle et l’Institut de recherche Montesquieu, université de Bordeaux.
la Chaire de recherche du Canada sur les minorités linguistiques et le pouvoir, université de Moncton Canada
 
Comité organisateur : Marlène Belly, Stéphane Bikialo, Ariane Le Moing, André Magord

Conseil scientifique :  
Hélène Albert, université de Moncton
Laurence Arrighi, université de Moncton
Chedly Belkhodja, université Concordia
Stéphane Bikialo, université de Poitiers
Clint Bruce, Université Ste Anne
Stéphanie Chouinard Collège militaire royal (Kingston) / Royal Military College (Kingston)
Laurence Cros, université Paris
Hélène Devarennes, université de Moncton
Hélène Destrempes, université de Moncton
Michelle Landry, université de Moncton
Françoise Le Jeune, université de Nantes
André Magord, université de Poitiers
Christophe Traisnel, université de Moncton
Philippe Volpé, université de Moncton, campus Edmunston

Appel à communications : 

Les travaux sur les groupes minoritaires sont souvent envisagés sous l’angle des relations au groupe majoritaire avec lequel ils doivent négocier les conditions de leur statut et/ou de leur existence. Au Canada, si les minorités dites ethniques négocient dans le cadre de la politique officielle de multiculturalisme, les peuples autochtones dits Premières Nations et les Francophones dits peuple fondateur[1] cherche une reconnaissance en fonction de divers degré d’autonomie sur les plans politique, territorial, linguistique et organisationnel dans les domaines de l’éducation, de la culture, de la santé, de la justice, de l’immigration, du développement économique... Les stratégies mises en place, les démarches entreprises, les modèles organisationnels imaginés, les pratiques expérimentées par chacun de ces groupes ne sont toutefois l’objet que de près peu de regards croisés, de mises en commun ou d’études comparatives.

L’édition 2022 du colloque annuel de l’Association française d’études canadiennes (AFEC) portera sur les possibilités d’un avenir en partage entre les communautés acadienne, québécoise et autochtones, un avenir dont les termes restent à déterminer selon les prérogatives spécifiques de chaque communauté. Les projets existants entre ces communautés pourront être présentés (ils sont rarement mis en exergue) de même que les suites à donner à de tels projets, les propositions et idées de coopération renouvelées, les convergences envisageables, en terme d’entraide ou utopies partageables ... Ce colloque portera donc sur les regards croisés,  les éclairages réciproques, les propositions novatrices qui pourront soutenir un avenir en partage pour les trois communautés.

Si la thématique proposée est centrée sur les territoires de l’Acadie des provinces atlantiques et du Québec, elle est aussi ouverte aux coopérations entre ou avec d’autres minorités francophones et autochtones.

Les thématiques suivantes peuvent être abordées, mais cette liste n’est pas exhaustive :

- Projets communs, état des lieux : études et/ou présentations sur les projets communs entre ces peuples minoritaires (rarement mis en valeur). Ils sont pourtant des indicateurs que des coopérations peuvent être effectives ;
- Réception des politiques : étude de  la réception et/ou la mise en oeuvre et/ou de l’impact des politiques majoritaires au sein de ces « communautés » : apports mutuels ;
- Politiques linguistiques et maintien de la langue minoritaire. Aménagement des politiques linguistiques et culturelles ;
- Economie : projets communs de développements économiques, économie sociale et solidaire, circuits courts…
- Education : formation et ressources en langue première ; pratiques pédagogiques innovantes ; sport : pratiques de sport organisées en commun?
- Droit et contrôle du territoire : problématiques de la préservation des territoires et de l’environnement ; de l’autonomisation des prises de décisions sur un territoire donné, en fonction d’organismes plus ou moins autonomes…
- Santé : médecine autochtone, médecine en milieu isolé ; les programmes de prévention des suicides, des addictions ;
- Culture : approches comparées sur le maintien de singularités culturelles dans un contexte de globalisation - projets communs de coopération dans le domaine culturel-artistique ; des médias ; valorisation de patrimoine commun ;
- Littérature, comment les prémisses de cet avenir en partage et ses représentations sont-elles mises en discours ? Comment sont-elles présentes dans l’expression du renouvellement d’une esthétique littéraire / des formes ?
- L’histoire et l’effacement des expériences communes. - l’histoire et l’absence d’éclairage sur les processus d’occultation de l’autre. Comment transformer les zones aveugles entre groupes francophones (Québec et hors Québec) et francophones et autochtones ? Quelles démarches, pratiques, relectures de l’histoire…seraient nécessaires ? Quels renouvellements des historiographies ?
- Epistémologies novatrices : - dans le domaine de la recherche : quelles interactions constructives, quels apports réciproques, quelles coopérations fructueuses ? quelles inter-compréhensions ? Quelles nouvelles méthodes, approches, épistémologies ? Méthodes de co-élaboration, co-développement et co-évaluation = le croisement des savoirs (ATD Quart-Monde, Oxford university). Décolonialisme et critique du néolibéralisme - se réconcilier d’abord avec soi même ;
- Approches alternatives : échanges de bonnes pratiques sur la viabilité des sociétés minoritaires : - changer les modes de vie : habiter le territoire autrement : circuits courts (agriculture locale) ; slow food, organisation coopérative, exploitation raisonnée des ressources, démocratie participative, développement du pouvoir d’agir …tourisme écologique et éthique ; - résilience "climatique" :  habitats partagés, solidaires.
- Mouvements sociaux : participations communes, soutiens mutuels à des mouvements de revendication, alliances… activisme (soutien aux précaires?)…- les démarches d’autochtonisation des campus ; …
- Réconciliation : la commission « vérité et Réconciliation » impacts et avenir ? - Apprendre à se connaître, - Quelles convergences possibles dans les luttes contre la discrimination, le racisme.



Les projets de communication (15 à 20 lignes) et notices biographiques (5 publications principales) seront à adresser à andre.magord@univ-poitiers.fr, avant le 30 novembre 2022.

Après réunion du Comité de Sélection des projets, une réponse sera adressée  au plus tard fin janvier 2023 aux collègues qui auront répondu à cet appel.


 
[1] La notion de peuple fondateur, plus qu’une marque de commerce! Linda Cardinal Des jeunes aux commandes Numéro 99, novembre 1998 URI : https://id.erudit.org/iderudit/41632ac