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Appels à contributions
Environnement et littérature (revue Inter-Lignes)

Environnement et littérature (revue Inter-Lignes)

Publié le par Marc Escola (Source : Olivier Damourette)

La revue Inter-Lignes lance un appel à contributions sur le thème « Environnement et littérature ».

Depuis Henry Fairfield Osborn1, Jr. et « La planète au pillage » la question de l’environnement (entendu dans sa définition la plus large « Ensemble des conditions naturelles et culturelles qui peuvent agir sur les organismes vivants et les activités humaines. »2) n’a cessé de monter en puissance. 
Evidemment présente avant lui dans les écrits d’auteurs comme Henry Beston3, Aldo Léopold4 ou encore le géographe Elisée Reclus5 quand il annonce que « l’homme est la nature prenant conscience d’elle même » la préoccupation environnementale n’a cessé de travailler les esprits d’intellectuels précurseurs. Mais elle est véritablement arrivée sur le devant de la scène au tournant des années 1970 et du premier choc pétrolier.

La fin de la candeur se concrétise en 1972 avec la publication du rapport « Les limites à la croissance6 ». S’il n’est pas directement consacré à la thématique environnementale l’ouvrage a pourtant marqué les esprits et mis au centre du jeu la réflexion sur le modèle de développement occidental et ses conséquences sur les ressources finies de la planète.

Depuis, les préoccupations liées à l’écologie ont connu en cinq décennies une expansion sans précédent à mesure que se profilaient de plus en plus clairement les effets délétères du changement climatique et de la dégradation des écosystèmes à grande échelle. 
Si l’homme a toujours eu un impact sur son milieu force est de constater que les effets de ses activités se lisent désormais à des échelles spatiales et temporelles jamais vues auparavant.

Dans ce contexte la notion d’anthropocène7 apparue au début des années 1990 irrigue aujourd’hui un certain nombre de débats sur le rôle de l’homme dans les modifications globales de l’environnement et de façon plus générale dans l’atteinte aux conditions même de la vie à la surface du globe.
Elle donne d’ailleurs déjà lieu à de nombreuses publications comme l’excellent Atlas de l’anthropocène8, preuve s’il en faut de son dynamisme et de pertinence.
Par ailleurs, l’éco-anxiété grandissante dans certaines catégories de la population génère des interrogations nouvelles dans ce qu’il est convenu d’appeler la société civile comme en témoigne la forte visibilité médiatique d’une personnalité comme Greta Thunberg, devenue en quelques années une véritable icône pour une partie de la jeunesse.

Qu’il s’agisse aujourd’hui des sciences « dures » (sciences de la vie et de la terre climatologie, écologie, mathématiques, biologie etc.) ou des sciences sociales - qui s’attachent à étudier les interactions entre modification des milieux et sociétés - c’est l’ensemble de la sphère scientifique mais aussi le grand public qui sont désormais concernés de près ou de loin par ce qui apparaît comme le défi à relever par l’humanité au XXIe siècle.

L’objet de cet appel à contribution est donc de comprendre dans quelle mesure se construit une écriture sur l’environnement ou de l’environnement.
Cela passe évidement par une réflexion sur les productions littéraires en tant que telles (fictions, essais, ouvrages de vulgarisation etc.) qui intègrent le thème de façon « intime » mais aussi par un questionnement sur les processus conduisant des auteurs à faire de l’environnement un protagoniste au sens strict du terme.



1 Henry Fairfield Osborn, Jr., La Planète au pillage, Arles, Actes Sud, 2008.
2 Le Robert, Paris, Dictionnaires Le Robert, 2020.
3 Henry Beston, La maison au bout du monde, Paris, Bibliophilia, 2022.
4 Aldo Leopold, La terre comme communauté, Petite bibliothèque d'écologie populaire, Paris, Wildproject, 2021.
5 Elisée Reclus, Histoire d’un ruisseau Histoire d’une montagne, Collection Les fondamentaux de l’écologie, Paris, Arthaud Poche, 2017.
Elisée Reclus, L’homme et la Terre, Collection Sciences humaines et sociales, Paris, La découverte, 1998
6 Dennis Meadows, Donella Meadows, Jorgen Randers, Les limites à la croissance, Collection L’écopoche, Paris, Rue de l’échiquier, 2022.
7 Cet « âge de l’homme », qui fait toujours débat repose le caractère désormais irréversible des activités humaines, leurs conséquences étant dorénavant lisibles dans la géologie et le climat, à tel point que les générations futures pourraient les dater au même titre que les périodes géologiques passées.
8 François Gemenne, Aleksandar Rankovic, Atlas de l’anthropocène, Paris, Les presses de Sciences Po, 2021.



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